mardi 17 septembre 2013

Kampala tourne en rond : Le M23 prépare la guerre !

16/09/2013

 

Armée Congolaise

D'après les dénonciations de la Société civile du Nord-Kivu, le M23 recrute des mercenaires érythréens pour attaquer l'armée congolaise et la brigade de l'ONU. 


Le Colonel Innocent Kaina, auteur présumé de plusieurs crimes de guerre et crimes contre l'humanité, nommé chef des opérations.

D'après des informations livrées par la société civile du Nord-Kivu, le Colonel Innocent Kaina, alias "Indian Queen", auteur présumé de plusieurs crimes de guerre et crimes contre l'humanité, dont des massacres de civils depuis l'ancien CNDP, a été nommé chef des opérations militaires des rebelles du M23.

Selon la société civile, cet officier a pour mission principale de lancer les prochaines attaques contre les FARDC en territoire de Rutshuru. Le nouveau chef des opérations du M23 prépare ses hommes de troupes, renforcés aussi bien par la RDF (armée rwandaise) que par l'UPDF (armée ougandaise) pour attaquer d'ici peu l'armée régulière congolaise.

Selon Me Omar Kavota, vice-président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, outre les renforts rwandais et ougandais, le M23 aurait reçu la semaine dernière plus d'un bataillon de mercenaires venus de l'Erythrée.

La plupart de ces mercenaires campent sur les collines de Chanzu. Et une partie sera déployée sur la ligne Kibumba (en Territoire de Nyiragongo), bonne partie pourra opérer avec Indian Queen sur les axes Tongo, Mabenga et Rwindi.

Les mêmes sources font état de l'entrée ce week-end à Kibumba d'un bataillon et d'une compagnie d'artillerie de la RDF. 


Le samedi 14 septembre, la Société Civile du Nord-Kivu a appris de la visite sur la colline Hehu (en Groupement de Buhumba/ Nyiragongo) du Général Gatama de la RDF. Il serait venu visiter les trous de fusiliers déjà creusés par ses hommes en appui au M23.

Par ailleurs, la population à la frontière congolo-ougandaise en territoire de Rutshuru fait état d'environ 12 mille militaires ougandais qui viennent d'être concentrés depuis le matin du samedi dernier dans la zone frontalière, à Bunagana.

D'aucuns craignent que ces éléments de l'UPDF fassent leur entrée en RD Congo pour appuyer le M23 dans sa prochaine aventure.Préparatifs de guerre

La Coordination Provinciale de la Société Civile du Nord-Kivu est convaincue que le M23 fait diversion à Kampala, où il prétend être en pourparlers avec le Gouvernement.

Elle estime qu'il est temps que le Gouvernement congolais et la MONUSCO prennent des dispositions pour ne pas se laisser prendre par cette force négative.

Par ailleurs, après la colline de Hehu le M23 construit depuis ce vendredi 13 septembre dernier des trous de fusiliers en territoire de Rutshuru, dans le cadre des préparatifs des prochaines hostilités.

Il semble que les rebelles construisent en bétons lourds, qu'ils fabriquent à l'aide du ciment, en vue de faire face aux hélicoptères de chasse des FARDC ou de la Brigade d'intervention de l'ONU.

Les combattants du M23 creusent des trous de fusiliers notamment à Chanzu, Mbuzi et Rubare. Le matin de jeudi dernier, les rebelles ont pris de force beaucoup d'hommes pour leur faire transporter des centaines de sacs de ciment.

La société civile du Nord-Kivu a été alertée par la population du territoire de Nyiragongo que le vendredi dernier, le M23 avait fait renforcer ses positions par des militaires rwandais (RDF).


Ils ont traversé par la frontière de GASIZI vers Kibumba/3Antennes, en passant par Mwaro.

Du coté du Territoire de Rutshuru, d'autres troupes de la RDF entrent par la frontière de Bunagana pour renforcer les positions du M23 à Busanza, Kiwanja et Kahunga.

L'objectif de ce renforcement du M23 est de préparer des attaques contre les FARDC à Mabenga, Tongo, Kibumba et Goma en territoires de Rutshuru et Nyiragongo.

La Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu qui prend au sérieux toutes ces menaces, en attire l'attention du Gouvernent congolais et les Nations Unies pour empêcher le M23 à commettre le pire.

Selon le communiqué du 6 septembre courant, la société civile du Nord-Kivu a fait état d'une réunion qui s'est tenu jeudi dernier à Gisenyi (au Rwanda), une rencontre ayant mis au tour d'une table de hauts Officiers de l'armée rwandaise (RDF) et ceux du M23 dont les Colonels Makoma, Vianney Kazarama ainsi que d' autres Caciques de ce Mouvement rebelle).
Planifier les hostilités

L'objectif ultime de cette rencontre était de planifier la relance de nouvelles hostilités, de nouvelles attaques contre les positions des FARDC. Il en résulte déjà que les éléments du M23 creusent en ces jours des trous de fusiliers sur la colline Hehu (en Groupement de Kibumba, dans le Territoire de Nyiragongo), signe avant coureur illustrant les préparatifs d'une prochaine attaque.

Et toujours sur la colline Hehu, on fait état d'une artillerie lourde du M23 qui rêve d'arracher des FARDC la position dite 3Antennes avant de poursuivre sur Kanyaruchinya.

Aussi, le matin du samedi 7 septembre, une réunion a été tenue par le Commandement du M23 dans la Cité de Kiwanja (dans l'enclos de la DGI), en Territoire de Rutshuru.

Au cours de cette réunion élargie à certains Cadres politiques dudit Mouvement, les indiscrétions révèlent qu'il a été question de voir comment accélérer les préparatifs d'assaut sur les positions-Fardc de Mabenga, Tongo (au nord du Territoire de Rutshuru) ainsi que celles de Kibati (en Territoire de Nyiragongo) et Goma (le chef-lieu de la province).

Par ailleurs, les sources proches de la société civile indiquent que le M23 a installé sa ligne défensive au bas de la colline Nyundo où sont postées tout à tour deux armes lourdes d'appui et des hommes de troupes.

Une autre position de la Coalition M23-RDF est à l'instant placée à Kanyamahoro. Elle met face à face les unités FARDC et celles du M23.

Sur la colline de Bizuri près de la Mosquée à Kichanga dans la zone de Mwaro, il s'observe une très grande concentration des forces du M23, comme forteresse d'appui à ligne défensive autour de l'agglomération.

Au moment où Kinshasa est entrain d'être distrait avec les pourparlers de Kampala, les hommes de Sulutani Makenga se préparent à la guerre contre les FARDC, pour s'emparer de Goma et en faire leur carte d'échanges.
Kampala tourne en rond

Six jours après la reprise des pourparlers entre Kinshasa et la rébellion du M23, François Mwamba, négociateur du gouvernement congolais et coordonnateur du Mécanisme national de suivi de l'Accord d'Addis-Abeba, a déclaré vendredi 13 septembre sur les antennes de radio onusienne qu'aucune avancée n'a encore été enregistrée.

Les chefs d'Etat des Grands Lacs, qui avaient exigé la reprise de ces pourparlers, au point mort pendant plusieurs mois, avaient donné quatorze jours aux deux parties pour conclure ces négociations débutées le 9 décembre 2012.

François Mwamba a expliqué que la médiation n'avait pas encore présenté de "véritable document de travail qui puisse permettre aux uns et aux autres de se prononcer".

Depuis la reprise de ces pourparlers, les deux parties ne se sont pas encore réunies autour d'une table. La médiation fait la navette entre les délégations.

"Depuis jeudi, le médiateur a tenu des consultations séparées avec les délégations pour construire un consensus ", a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère ougandais de la Défense, Paddy Ankunda.

Mais à l'en croire, " des progrès ont été faits ". Il a dit espérer que la semaine prochaine les deux parties et le médiateur publieraient un communiqué commun sur ce qui aurait progressé.

De son côté, François Mwamba a accusé également les rebelles du M23 de ne pas respecter l'une des décisions des chefs d'Etat des Grands Lacs, qui leur avaient demandé de cesser "toute activité militaire" sur le terrain.

Lors de leur dernier sommet à Kampala le jeudi 5 septembre, les chefs d'Etat de la sous-région ont demandé au M23 et au gouvernement congolais de reprendre les pourparlers de Kampala. 


Cet appel est intervenu après une série des victoires des FARDC, soutenues par la MONUSCO, sur les rebelles du M23 au Nord-Kivu où ils s'affrontent depuis mai 2012.

Après l'appel de la CIRGL, le M23 s'était dit prêt à désarmer, mais la rébellion a posé deux conditions: la neutralisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et le retour des réfugiés congolais *tutsis*.

Le M23 a été créé en mai 2012 au Nord-Kivu. Mais après avoir occupé la ville de Goma pendant une dizaine de jours en novembre 2012, ces rebelles ont élargi leurs revendications à des questions politiques relatives à la bonne gouvernance et à la démocratie.

D'après une autre source, les rebelles du M23 exigent la mise en place d'une zone tampon entre les positions qui les séparent avec les FARDC.
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[Godé Kalonji Mukendi] 

© KongoTimes

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