04/09/2013
RDF - Rwandan Defence Force
Parlant au nom de la population du Nord-Kivu, Julien Paluku estime que les pourparlers de Kampala sont inopportuns étant donné que c’est le M23 lui-même qui a brisé l’élan en choisissant l’option militaire le 14 juillet dernier.
A ce sujet, faute d’une offensive militaire, la population du Nord-Kivu attend purement et simplement la dissolution de ce mouvement terroriste (M23).
A l’heure qu’il est, les engins de la guerre ainsi que les troupes rwandaises sont fortement amassés le long de la frontière rwandaise de la Grande barrière vers Kibumba, précisément à Kabuhanga en territoire rwandais et sur une partie du territoire congolais.
La même population s’interroge aujourd’hui sur le silence de la Communauté Internationale face à l’attroupement des forces de l’armée rwandaise et des chars à la frontière, alors qu’il n’y a pas de guerre déclarée entre les deux pays.
Arrivée en Rd Congo depuis le 1er septembre 2013, c’est hier que Mary Robinson a foulé le sol de Goma. Dans cette ville, elle a eu une séance de travail avec Julien Paluku, Gouverneur de cette province.
Après avoir suivi la présentation sur Power Point du condensé des récents événements et des dégâts y relatifs, Julien Paluku a porté à la connaissance de son hôte les attentes de la population telles que formulées par les différentes composantes qu’il a rencontrées.
Parmi ces attentes, il se trouve en bonne place la poursuite des offensives militaires aux fins de la libération immédiate des territoires occupés par le M23 pour mettre fin aux souffrances endurées dans les camps des déplacés et refugiés ;
La population du Nord-Kivu estime que les pourparlers de Kampala sont inopportuns étant donné que c’est le M23 lui-même qui a brisé l’élan en choisissant l’option militaire le 14 juillet dernier.
Le M23 s’est révélé être un mouvement terroriste avec les derniers événements confirmés par le Secrétaire Général des Nations Unies à savoir le largage des bombes à Goma(RDC) et Gisenyi (Rwanda) tuant et blessant des populations civiles.
A ce sujet, faute d’une offensive militaire, la population du Nord-Kivu attend purement et simplement la dissolution de ce mouvement terroriste (M23).
Elle attend par ailleurs le déploiement sur terrain des enquêteurs de la Cour Pénale Internationale car nombreux sont ceux qui pensent que « larguer des bombes dans les grandes concentrations des populations comme Goma et Gisenyi sur des civils est constitutif de crime de guerre ».
La CPI est très attendue au Nord-Kivu pour enquêter également sur les autres crimes de guerre, crimes contre l’humanité et les violations de droit de l’homme plusieurs fois dénoncés par les experts des Nations Unies et Human Right Watch.
Cette présence de la CPI permettrait d’identifier les acteurs internes et externes en vue de leur arrestation et partant, la limitation des crimes dans la Région des Grands Lacs.
Quant aux preuves sur l’implication du Rwanda, la population du Nord-Kivu pense qu’il est aussi simple que cela ne devrait pas susciter des polémiques : d’abord la résistance opposée par le M23 au niveau de Kibati ainsi que l’artillerie (munitions, armes lourdes), et les moyens humains dont le nombre croissant sur le champ de bataille a suscité la curiosité de plus d’une personne.
Ensuite les indications trouvées sur les quelques corps tombés sur le champ de bataille à Kibati même (tenues militaires rwandaises, insignes de l’armée rwandaise trouvées sur les corps, …) Enfin les blessés de guerre et les deuils organisés au Rwanda sont aussi des axes à explorer dans le cadre des enquêtes à diligenter à ce sujet.
S’il y a des blessés de guerre dans les hôpitaux rwandais, l’opinion s’interroge si au Rwanda il y a une seule localité où on note des affrontements militaires pour justifier des nombreux cas d’hospitalisation des militaires à Gisenyi, à Ruhengeri, à Kigali et ailleurs.
Pour cela, la population demande que le mécanisme conjoint de vérification et les experts de Madame l’Envoyée Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU soient mis à contribution pour tirer toutes les conclusions qui mettront fin à toutes les spéculations.
Le même mécanisme et les mêmes experts devront être déployés à Kibumba, précisément à Kabuhanga où l’on note en ce moment la traversée des troupes rwandaises.
Des sources crédibles des populations vivant dans cette partie ont fourni ces renseignements depuis le dimanche 1er septembre 2013.
Au sujet des relations entre la Rdc et le Rwanda
Celles-ci semblent être tendues ces derniers temps surtout lorsque tout le monde a assisté au mouvement des blindés et chars de l’armée rwandaise partant de Kigali pour Gisenyi dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 août 2013.
A l’heure qu’il est, ces engins de la guerre ainsi que les troupes rwandaises sont fortement amassés le long de la frontière rwandaise de la Grande barrière vers Kibumba, précisément à Kabuhanga en territoire rwandais et sur une partie du territoire congolais.
Pour apaiser cette tension, les services de renseignement congolais ont demandé aux services de renseignement rwandais de saisir ensemble les Nations Unies pour une enquête internationale au sujet des obus tombés sur les sols congolais et rwandais, de leur provenance ainsi que de leurs auteurs. La partie congolaise s’est butée au refus catégorique des services rwandais.
Par ailleurs, dans le même cadre, la Monusco a proposé aux autorités rwandaises une commission tripartite Monusco-Rdc-Rwanda pour diligenter les mêmes enquêtes sans recevoir aucune suite de la partie rwandaise.
Cela saute aux yeux de la population comme une volonté délibérée d’entretenir le flou et donc de justifier une éventuelle incursion sur le territoire congolais.
A ce sujet, la population a accueilli favorablement la précision du Secrétaire Général des Nations Unies par rapport à la provenance des obus qui sont tombés à Goma (RDC) et à Gisenyi (Rwanda).
La même population s’interroge aujourd’hui sur le silence de la Communauté Internationale face à l’attroupement des forces de l’armée rwandaise et des chars à la frontière alors qu’il n’y a pas de guerre déclarée entre les deux pays.
Concernant l’accord cadre et la résolution 2098
La population du Nord-Kivu a salué l’engagement de la Communauté Internationale à accompagner les efforts de paix du Président Joseph Kabila en vue d’alléger les souffrances atroces d’un peuple meurtrie depuis plus de 20 ans.
Et depuis lors, la population a noté avec satisfaction le déploiement du contingent de la Brigade d’Intervention mais se pose la question sur le retard accusé dans le déploiement du contingent malawite.
A ce jour, la satisfaction de la population est grande lorsqu’elle a vu finalement le verrou de Kibati, forteresse du M23, sauté grâce à la conjugaison des forces de la Monusco et des FARDC.
L’Autorité Provinciale réitère la compassion de toute la population à l’occasion du décès du casque bleu tombé sur le champ d’honneur.
Le vœu le plus ardent, c’est que le démantèlement du M23 se fasse le plus rapidement possible afin de permettre à la Brigade de passer aux étapes suivantes à savoir : la neutralisation des FDLR, ADF-Nalu et tous les groupes Maï-Maï.
Voilà pourquoi la population voudrait avoir une compréhension de ce qu’on appelle « Solution politique ».
A notre avis, l’accord cadre ayant été signé par 11 Etats de la Région des Grands Lacs, le dialogue politique signifie que les Chefs d’Etats de la Région doivent poursuivre le renforcement des relations entre eux pour que ce qui se passe à l’Est de la RDC n’embrase pas l’ensemble de la Région.
Si ce n’est pas cela la solution politique, la population a soif de savoir si par l’option politique, on veut parler des négociations avec le M23, les FDLR et les ADF-NALU respectivement par les gouvernements congolais, rwandais et ougandais !
Sinon, qu’attend alors la Brigade d’Intervention pour neutraliser lesdites forces qualifiées de forces négatives par les Nations Unies, l’Union Africaine, la SADEC et la CIRGL ?
S’agissant des engagements des pays de la Région, la population se pose la question si refuser d’exécuter les mandats émis par la RDC ne constitue pas une violation de l’accord cadre par le Rwanda qui tient à garder sur son sol Messieurs Jean Marie RUNIGA, Baudouin NGARUYE et plus de 700 militaires déversés au Rwanda en mars 2013 à la suite des affrontements entre l’aile Bosco Ntaganda et l’aile Makenga.
Et pourtant au point 5 de l’accord cadre, signé par les Etats de la Région des Grand-Lacs, il est dit que les Etats renouvellent l’engagement à :
Plus récemment encore, c’est le même Rwanda qui a refusé, au siège des Nations Unies à New York, que certains commandants du M23 soient placés sous sanction des Nations Unies.
Tous ces éléments réunis suscitent des inquiétudes dans le chef de la population qui s’interroge sur l’agitation du Rwanda à chaque fois que la RDC et les Nations Unies (Brigade d’intervention) veulent en découdre avec un mouvement rebelle (M23) supposé être un problème interne à la RDC.
Sur un autre chapitre relatif à la solution à la crise de l’Est de la RDC, voici ce qui paraît inacceptable aux yeux de la population : l’amnistie des criminels du M23, FDLR, ADF-NALU, Maï-Maï : pour le cas du M23, la plupart de ses éléments ont déjà bénéficié de l’amnistie deux fois durant.
Il est donc inacceptable que la RDC continue à amnistier les personnes qui tombent sous le coup de récidive comme pour consacrer l’impunité pourtant décriée par la Communauté Internationale.
L’intégration en bloc des éléments criminels du M23 dans les forces armées de la RDC.
Les ratés du brassage et du mixage au sein des FARDC ont suffisamment démontré que ce schéma est suicidaire pour une armée qui se veut moderne, professionnelle et respectueuse des droits de l’homme.
A ce sujet, la Communauté Internationale ne doit pas demander à la RDC de reformer son armée et à la fois l’amener à dialoguer avec les criminels en vue de leur intégration dans cette même armée.
Il faut ici rappeler que la RDC dispose déjà d’une Loi qui organise les Forces armées ainsi que les critères de recrutement à leur sein.
Or tout le monde sait qu’au sein du M23 existent des enfants soldats et des civils recrutés par force, ce qui va à l’encontre avec les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et autres.
L’intégration politique des cadres du M23 : la plupart d’entre eux sont sous sanction des Nations Unies et le M23 lui-même a été globalement placé sous sanction en décembre 2012 et janvier 2013 au même titre que Jean Marie Runiga (ancien leader politique), Eric Badege, …
La population se demande quel type de société allons-nous construire en RDC si on doit faire régulièrement allégeance à ceux qui tiennent les armes contre leur pays.
Il sied de souligner que cette visite s’inscrit dans un contexte où les intenses combats qui ont repris à l’Est de la République démocratique du Congo et les tensions régionales ont provoqué un lourd tribut sur les civils.
_______
[L’Avenir]
RDF - Rwandan Defence Force
Parlant au nom de la population du Nord-Kivu, Julien Paluku estime que les pourparlers de Kampala sont inopportuns étant donné que c’est le M23 lui-même qui a brisé l’élan en choisissant l’option militaire le 14 juillet dernier.
A ce sujet, faute d’une offensive militaire, la population du Nord-Kivu attend purement et simplement la dissolution de ce mouvement terroriste (M23).
A l’heure qu’il est, les engins de la guerre ainsi que les troupes rwandaises sont fortement amassés le long de la frontière rwandaise de la Grande barrière vers Kibumba, précisément à Kabuhanga en territoire rwandais et sur une partie du territoire congolais.
La même population s’interroge aujourd’hui sur le silence de la Communauté Internationale face à l’attroupement des forces de l’armée rwandaise et des chars à la frontière, alors qu’il n’y a pas de guerre déclarée entre les deux pays.
Arrivée en Rd Congo depuis le 1er septembre 2013, c’est hier que Mary Robinson a foulé le sol de Goma. Dans cette ville, elle a eu une séance de travail avec Julien Paluku, Gouverneur de cette province.
Après avoir suivi la présentation sur Power Point du condensé des récents événements et des dégâts y relatifs, Julien Paluku a porté à la connaissance de son hôte les attentes de la population telles que formulées par les différentes composantes qu’il a rencontrées.
Parmi ces attentes, il se trouve en bonne place la poursuite des offensives militaires aux fins de la libération immédiate des territoires occupés par le M23 pour mettre fin aux souffrances endurées dans les camps des déplacés et refugiés ;
- Une reprise apaisée de la rentrée scolaire qui est reportée au lundi 9 septembre 2013 pour Goma et Nyiragongo ;
- Mettre fin aux actes de violation et sévisses auxquels le M23 s’adonne à longueur de journée (meurtres, assassinats ciblés : le cas du chef de quartier Buturande à Kiwanja, enrôlement des enfants soldats…). Cette activité devrait rapidement se faire par les éléments des FARDC appuyés par la Brigade d’intervention de la Monusco.
La population du Nord-Kivu estime que les pourparlers de Kampala sont inopportuns étant donné que c’est le M23 lui-même qui a brisé l’élan en choisissant l’option militaire le 14 juillet dernier.
Le M23 s’est révélé être un mouvement terroriste avec les derniers événements confirmés par le Secrétaire Général des Nations Unies à savoir le largage des bombes à Goma(RDC) et Gisenyi (Rwanda) tuant et blessant des populations civiles.
A ce sujet, faute d’une offensive militaire, la population du Nord-Kivu attend purement et simplement la dissolution de ce mouvement terroriste (M23).
Elle attend par ailleurs le déploiement sur terrain des enquêteurs de la Cour Pénale Internationale car nombreux sont ceux qui pensent que « larguer des bombes dans les grandes concentrations des populations comme Goma et Gisenyi sur des civils est constitutif de crime de guerre ».
La CPI est très attendue au Nord-Kivu pour enquêter également sur les autres crimes de guerre, crimes contre l’humanité et les violations de droit de l’homme plusieurs fois dénoncés par les experts des Nations Unies et Human Right Watch.
Cette présence de la CPI permettrait d’identifier les acteurs internes et externes en vue de leur arrestation et partant, la limitation des crimes dans la Région des Grands Lacs.
Quant aux preuves sur l’implication du Rwanda, la population du Nord-Kivu pense qu’il est aussi simple que cela ne devrait pas susciter des polémiques : d’abord la résistance opposée par le M23 au niveau de Kibati ainsi que l’artillerie (munitions, armes lourdes), et les moyens humains dont le nombre croissant sur le champ de bataille a suscité la curiosité de plus d’une personne.
Ensuite les indications trouvées sur les quelques corps tombés sur le champ de bataille à Kibati même (tenues militaires rwandaises, insignes de l’armée rwandaise trouvées sur les corps, …) Enfin les blessés de guerre et les deuils organisés au Rwanda sont aussi des axes à explorer dans le cadre des enquêtes à diligenter à ce sujet.
S’il y a des blessés de guerre dans les hôpitaux rwandais, l’opinion s’interroge si au Rwanda il y a une seule localité où on note des affrontements militaires pour justifier des nombreux cas d’hospitalisation des militaires à Gisenyi, à Ruhengeri, à Kigali et ailleurs.
Pour cela, la population demande que le mécanisme conjoint de vérification et les experts de Madame l’Envoyée Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU soient mis à contribution pour tirer toutes les conclusions qui mettront fin à toutes les spéculations.
Le même mécanisme et les mêmes experts devront être déployés à Kibumba, précisément à Kabuhanga où l’on note en ce moment la traversée des troupes rwandaises.
Des sources crédibles des populations vivant dans cette partie ont fourni ces renseignements depuis le dimanche 1er septembre 2013.
Au sujet des relations entre la Rdc et le Rwanda
Celles-ci semblent être tendues ces derniers temps surtout lorsque tout le monde a assisté au mouvement des blindés et chars de l’armée rwandaise partant de Kigali pour Gisenyi dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 août 2013.
A l’heure qu’il est, ces engins de la guerre ainsi que les troupes rwandaises sont fortement amassés le long de la frontière rwandaise de la Grande barrière vers Kibumba, précisément à Kabuhanga en territoire rwandais et sur une partie du territoire congolais.
Pour apaiser cette tension, les services de renseignement congolais ont demandé aux services de renseignement rwandais de saisir ensemble les Nations Unies pour une enquête internationale au sujet des obus tombés sur les sols congolais et rwandais, de leur provenance ainsi que de leurs auteurs. La partie congolaise s’est butée au refus catégorique des services rwandais.
Par ailleurs, dans le même cadre, la Monusco a proposé aux autorités rwandaises une commission tripartite Monusco-Rdc-Rwanda pour diligenter les mêmes enquêtes sans recevoir aucune suite de la partie rwandaise.
Cela saute aux yeux de la population comme une volonté délibérée d’entretenir le flou et donc de justifier une éventuelle incursion sur le territoire congolais.
A ce sujet, la population a accueilli favorablement la précision du Secrétaire Général des Nations Unies par rapport à la provenance des obus qui sont tombés à Goma (RDC) et à Gisenyi (Rwanda).
La même population s’interroge aujourd’hui sur le silence de la Communauté Internationale face à l’attroupement des forces de l’armée rwandaise et des chars à la frontière alors qu’il n’y a pas de guerre déclarée entre les deux pays.
Concernant l’accord cadre et la résolution 2098
La population du Nord-Kivu a salué l’engagement de la Communauté Internationale à accompagner les efforts de paix du Président Joseph Kabila en vue d’alléger les souffrances atroces d’un peuple meurtrie depuis plus de 20 ans.
Et depuis lors, la population a noté avec satisfaction le déploiement du contingent de la Brigade d’Intervention mais se pose la question sur le retard accusé dans le déploiement du contingent malawite.
A ce jour, la satisfaction de la population est grande lorsqu’elle a vu finalement le verrou de Kibati, forteresse du M23, sauté grâce à la conjugaison des forces de la Monusco et des FARDC.
L’Autorité Provinciale réitère la compassion de toute la population à l’occasion du décès du casque bleu tombé sur le champ d’honneur.
Le vœu le plus ardent, c’est que le démantèlement du M23 se fasse le plus rapidement possible afin de permettre à la Brigade de passer aux étapes suivantes à savoir : la neutralisation des FDLR, ADF-Nalu et tous les groupes Maï-Maï.
Voilà pourquoi la population voudrait avoir une compréhension de ce qu’on appelle « Solution politique ».
A notre avis, l’accord cadre ayant été signé par 11 Etats de la Région des Grands Lacs, le dialogue politique signifie que les Chefs d’Etats de la Région doivent poursuivre le renforcement des relations entre eux pour que ce qui se passe à l’Est de la RDC n’embrase pas l’ensemble de la Région.
Si ce n’est pas cela la solution politique, la population a soif de savoir si par l’option politique, on veut parler des négociations avec le M23, les FDLR et les ADF-NALU respectivement par les gouvernements congolais, rwandais et ougandais !
Sinon, qu’attend alors la Brigade d’Intervention pour neutraliser lesdites forces qualifiées de forces négatives par les Nations Unies, l’Union Africaine, la SADEC et la CIRGL ?
S’agissant des engagements des pays de la Région, la population se pose la question si refuser d’exécuter les mandats émis par la RDC ne constitue pas une violation de l’accord cadre par le Rwanda qui tient à garder sur son sol Messieurs Jean Marie RUNIGA, Baudouin NGARUYE et plus de 700 militaires déversés au Rwanda en mars 2013 à la suite des affrontements entre l’aile Bosco Ntaganda et l’aile Makenga.
Et pourtant au point 5 de l’accord cadre, signé par les Etats de la Région des Grand-Lacs, il est dit que les Etats renouvellent l’engagement à :
- ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ;
- Ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, crimes contre l’humanité, d’actes de génocide ou de crimes d’agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies ;
- Faciliter l’administration de la justice, grâce à la coopération judiciaire dans la Région.
Plus récemment encore, c’est le même Rwanda qui a refusé, au siège des Nations Unies à New York, que certains commandants du M23 soient placés sous sanction des Nations Unies.
Tous ces éléments réunis suscitent des inquiétudes dans le chef de la population qui s’interroge sur l’agitation du Rwanda à chaque fois que la RDC et les Nations Unies (Brigade d’intervention) veulent en découdre avec un mouvement rebelle (M23) supposé être un problème interne à la RDC.
Sur un autre chapitre relatif à la solution à la crise de l’Est de la RDC, voici ce qui paraît inacceptable aux yeux de la population : l’amnistie des criminels du M23, FDLR, ADF-NALU, Maï-Maï : pour le cas du M23, la plupart de ses éléments ont déjà bénéficié de l’amnistie deux fois durant.
Il est donc inacceptable que la RDC continue à amnistier les personnes qui tombent sous le coup de récidive comme pour consacrer l’impunité pourtant décriée par la Communauté Internationale.
L’intégration en bloc des éléments criminels du M23 dans les forces armées de la RDC.
Les ratés du brassage et du mixage au sein des FARDC ont suffisamment démontré que ce schéma est suicidaire pour une armée qui se veut moderne, professionnelle et respectueuse des droits de l’homme.
A ce sujet, la Communauté Internationale ne doit pas demander à la RDC de reformer son armée et à la fois l’amener à dialoguer avec les criminels en vue de leur intégration dans cette même armée.
Il faut ici rappeler que la RDC dispose déjà d’une Loi qui organise les Forces armées ainsi que les critères de recrutement à leur sein.
Or tout le monde sait qu’au sein du M23 existent des enfants soldats et des civils recrutés par force, ce qui va à l’encontre avec les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et autres.
L’intégration politique des cadres du M23 : la plupart d’entre eux sont sous sanction des Nations Unies et le M23 lui-même a été globalement placé sous sanction en décembre 2012 et janvier 2013 au même titre que Jean Marie Runiga (ancien leader politique), Eric Badege, …
La population se demande quel type de société allons-nous construire en RDC si on doit faire régulièrement allégeance à ceux qui tiennent les armes contre leur pays.
Il sied de souligner que cette visite s’inscrit dans un contexte où les intenses combats qui ont repris à l’Est de la République démocratique du Congo et les tensions régionales ont provoqué un lourd tribut sur les civils.
_______
[L’Avenir]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire