mardi 10 septembre 2013

Les banyamulenge ou tutsi du Congo: un concept ou un véritable groupe ethnique du Kivu?

Introduction

Aucun document n’a pu révéler au cours de nos recherches bibliographiques à l’Université McGill de Montréal que les Banyamulenge formaient un groupe ethnique du Congo, venu du Rwanda depuis plus d’un siècle comme c’est connu aujoud’hui dans certains milieux. 


L’usage du vocable Banyamulenge pour désigner les soi-disant Tutsis du Congo a commencé avec le génocide rwandais en 1994. 

Mais ce terme qui signifie "les gens des montagnes" est d’usage courant dans le langage populaire au Kivu comme moquerie envers les Rwandais, Hutu et Tutsi, et même envers certains groupes autochtones du Kivu qui fréquentent les montagnes, et n’a rien de particulier avec l’ethnie tutsi.

La Problématique


Le Rwanda 



Le Rwanda est un pays d’Afrique Central de la taille de Mbanza Ngungu, il est peuplé par les Hutus qui sont majoritaires (85%), les Tutsis qui sont minoritaires (14%) et les Tswas qui ne forment que ±1% de la population. 




Beaucoup pensent même que ce dernier groupe n’existe plus au Rwanda, parce qu’il a été décimé au cours des rivalités ethniques qui dominent ce pays depuis des siècles. 

Pendant le régime Habiarimana, les Hutus ont tenté d’exterminé les Tutsis; aujourd’hui sous le leadership de Kagame, les Tutsis sont en train d’éliminer systématiquement les Hutus 

Comment arrêter ce fléau et empêcher la disparition de certaines races humaines dans ce coin d’Afrique est la question à laquelle le monde entier cherche à répondre jusqu’ici. 

L’ONU et les grandes puissances du monde sont intervenues à plusieurs reprises sans succès. Aujourd’hui elles reconnaissent qu’elles sont incapables de gérer la crise Hutu/Tutsi et le consensus général est tel que la meilleure solution à ce problème ne peut provenir que des Rwandais eux-mêmes. 

Néanmoins, au lendemain du génocide de 1994, plusieurs suggestions pour trouver une résolution pacifique et définitive sur le conflit Hutu/Tutsi ont apparu dans le média dont entre autres les suivants:

A-Tarnsférer tous les Hutus du Rwanda au Burundi et touts les Tutsis du Burundi au Rwanda de façon à créer un Etat Hutu au Rwanda et un Etat Tutsi au Burundi ou vice-versa;

B-Transférer le groupe minoritaire, c’est-à-dire les Tutsis du Rwanda et du Burundi dans un des pays limitrophes où le problème d’espace ou de terre ne se pose pas.

Nos Déductions et Hypothèses sur la Réaction des Tutsis devant les suggestions médiatiques pour une résolution pacifique et définitive de leur conflit: 


1-les organes de conception et d’exécution de la FPR, ainsi que les autorités de Kigali ne sont pas restés sourds et indiferents devant ces suggestions;

2-le plan A ou l’inter-échange de population entre le Rwanda et le Burundi ne leur _a pas semblé être intéressant d’autant plus que les Hutus étant majoritaires dans les deux pays, les regrouper dans un même pays, poserait des problèmes sérieux de logistique et d’espace;

3-le plan B ou le transfert de Tutsi au Congo. Ce plan leur a paru plus alléchant _dans ce sens que les Tutsis n’étant que 14% de la population Rwandaise, leur _déplacement vers le Kivu où le problème d’espace n’existe pas serait plus _pratique;

4-mais pour accomplir le plan B, il faut trouver un mécanisme approprié, acceptable et capable d’être justifié devant la communauté internationale et locale dans la région du Kivu et le Congo tout entier;

5-de là, est né le concept "Banyamulenge ou Tutsis du Congo", pour promouvoir l’acquisition frauduleuse de la nationalité congolaise par les Tutsi ainsi que leur transfert systématique et massive vers la province du Kivu et dans le reste du _Congo;

6-Ils profitent de la naïveté médiatique internationale sur les ethnies d’Afrique pour faire le lobby de ce nouveau concept;

7-c’est ainsi que tout d’un coup, tous les Tutsis qui ont séjourné au Congo, même pendant 24 heures sont devenus Banyamulenge. C’est par ce même truchement que Bizimana Kahasha alias Bizima est devenu Congolais, alors qu’il est né au Rwanda, des parents Rwandais, et n’avait sejourné au Congo que pendant quelques 3 ans comme étudiant à la faculté de médecine de Lubumbashi avant de devenir Nyamulenge et ministre. 


Dans l’AFDL-Canada, nous avions un _Tutsi nomé Etienne Russamira. Pendant que nous étions actif à mobiliser, et à _sensibiliser les Congolais du Canada aux idéaux de l’AFDL, Etienne était très occupé à faire du lobby du concept "Banyamulenge ou Tutsi du Congo" dans le média. 

Lors de la première conférence de l’AFDL-Canada à Montréal, l’intitulé de son exposé fut "Qui sont les Banyamulenge". Ce travail lui a valu un titre de voyage, Montréal-Kigali, un don de l’ambassade du Rwanda au Canada. De Kigali, il a été pistonné pour devenir Conseiller au Ministère de l’environnement _de la République du Congo.

Intentions et Objectifs des Tutsis

1-créer un Tutsiland dans la région du Kivu, ensuite procéder à la conquête de _toute la nation congolaise;

2-procéder à la sécession et la proclamation d’un Etat Indépendant Tutsi dans la _province du Kivu au cas où la conquête du reste du Congo devient impossible;

3-imposer leur domination et suprématie sur toutes les autres ethnies de la _région des grands lacs.

Voies et moyens utilisés par les Tutsis pour atteindre leurs objectifs


1-exploitation intensive du concept "Banyamulenge ou Tutsi du Congo" pour permettre une croissance rapide et systematique des Tutsis au Congo et plus _particulièrement dans la région du Kivu;

2-occupation du poste ministériel des affaires étrangères, ainsi que les postes _importants dans les services d’immigration et dans les ambassades du Congo pour faciliter la fraude sur la citoyenneté congolaise sous la bannière _"Banyamulenge ou Tutsi du Congo"

3-occupation des postes stratégiques politique et militaires pour prendre les Congolais en otage et leur imposer l’hegemonie Tutsi.

Les Retombées du Plan B Tutsi: de la Libértion du Congo à la Fuite de Bugera, Bizimana et autres Rwandais

1-pléthore des Congolais ne pouvant parler aucune des langues du Congo ou ne parlant que le Kinyarwanda et/ou un Français Rwandais;

2-pléthore des Tutsis dans les postes stratégiques militaires, politique et _administratifs du Congo, entre autres:

  • Ministre des Affaires Etrangères: Bizimana Karashale,
  • Ministre d’Etat à la Présidence, Bugera Déogracias,
  • Ambassadeur de l’RDC au Canada, Musuri Samson,
  • PDG à l’OBMA: Nyuragabo Moïse,
  • Secrétaire Exécutif Permanent Chargé de la Trésorerie de l’AFDL: Mulinda _Hadi Joseph,
  • Banque Congolaise de Développement et du Commerce Extérieur (Rwandais)
  • PDG à l’RVA (Rwandais),
  • PDG Immigration (Rwandais), etc...

Retombées ulterieurs du Plan B Tutsi au cas où nous ne tirons pas de leçon sur ce qui nous est arrivé

1-prise en otage des peuples congolais et leur soumission à l’hégémonie Tutsi, ou _à défaut,

2-prise de la région du Kivu, création d’un Tutsiland, puis proclamation d’un Etat _Indépendant Tutsi.

Discussion

Quelques faits concrets qui confirment nos hypothèse et déductions


1-déclaration de monsieur Kagame dans le média sur la révision de nos frontières _lesquelles, disait-il, étaient arbitrairement fixées par les colons et ont séparé les _frères des mêmes familles,
 

Remarque: A travers cette déclaration, on sait voir chez monsieur Kagame un _sentiment de convoitise des territoires voisins en général et du Congo en _particulier; on peut aussi voir en lui les ambitions hégémonistes et _expansionnistes.

2-acquisition frauduleuse de la nationalité congolaise par les leaders Tutsis _accrédités au Congo; c’est le cas de Bizimana Kahasha alias Bizima qui est _aujourd’hui connu comme soi-disant Tutsi du Congo ou Munyamulenge. 


Remarque: si les soi-disant Banyamulenge n’étaient pas de vrais Rwandais, _pourquoi ont-ils toléré qu’un étranger s’identifie comme l’un des leurs jusqu’au _point de les representer au gouvernement congolais comme ministre?

3-tous les leaders politiques des Banyamulenge notamment Bugera Déogracias, _Bizimana Kahasha, et bien d’autres., se sont sentis visés et ont fui le Congo _d’eux-même, lorsque le Camarade Kabila avait demandé aux étrangers de _rentrer chez eux.
 

Remarque: si ces gens là n’étaient pas des étrangers, pourquoi ont-ils fui le _pays alors que le message du Camarade Kabila ne visait que les soldats _étrangers entre autres les Rwandais et les Ougandais?

4-Les réponses à ces questions sont toutes en parfait accord avec la thèse que _nous défendons dans ce document, c.à.d. "Banyamulenge ou Tutsi du Congo" _est un concept sorti du laboratoire d’idées des hommes politiques Tutsi mais pas _un véritable groupe ethnique du Congo.

Commentaire
 

-Il est vrai que la présence des Rwandais au Congo date d’un peu longtemps; par contre, il ne pas vrai que leur présence date de plus de 100 ans, car il s’agit, là d’une présence discontinue au cas où chaque famille rwandaise est considerée comme une entité autonome. 

Avant 1959, la plupart des Rwandais présents au Kivu venaient au Congo pour cultiver ou engraisser leur betails dans les montagnes du Kivu et repartaient dès qu’ils avaient satisfait leurs besoins, pour revenir parfois après plusieurs années. Ils étaient de véritables nomades et n’avaient pas pu former des lignées/descendances permanentes au Congo. 

C’est à partir de 1959 que quelques familles rwandaises ont commencé à résider d’une manière permanente au Kivu, mais sans pour autant s’interresser de la citoyenneté congolaise. 

Les Rwandais qui ont officièllement opté pour la citoyenneté congolaise sont à conte-goutte, et la plus part n’a pas suivi les procédures juridiques appropriées pour acquérir cette citoyenneté. 

Beaucoup ont profité de la crise constitutionnelle au Zaïre de Mobutu pour s’auto-proclamer citoyen congolais. Même Léon Lobitz alias Kengo wa Dondo, ex-premier ministre au Zaïre de Mobutu, n’a jamais prêté serment pour porter légalement la nationalité congolaise, étant donné que sa mère était Tutsi ou Rwandaise et son père, polonais. 

Bien que les démarches soient maintenant en cours pour que la citoyenneté dans un tel cas ne pose aucun problèmes, il n’y a jamais eu au Congo un système d’acquisition automatique de nationalité pour les enfants nés des parents étrangers comme Léon Lobitz. 

Néanmoins, les personnes étant dans une telle situation peuvent facilement acquérir la citoyenneté congolaise, mais il faut qu’elles en fassent la demande.
 

Quoi qu’il en soit, il n‘y a pas que des Tutsis, il y a aussi les Hutus dans la province du Kivu; alors pourquoi seulement les Tutsis et non les Hutus quand ont parle de Banyamulenge? 

Le fait d’associer uniquement les Tutsis et non les Hutus avec le vocable Banyamulenge est suffisant pour déduire que ce ne sont pas les Hutus, mais plutôt les Tutsis qui ont les yeux braquer sur notre patrimoine et ceux des autres nations de la région des grands lacs. 

D’ailleurs le professeur Bineisa, l’ancien président Oungadais, l’avait bien articulé en 1997 lors de sa conférence à Montréal en disant que les Tutsis étaient les suprematistes et hégémonistes qui cherchent à dominer toute la région des grands lacs. 

Je (José-Gaby) suis un peu navré pour avoir contredit ce point de vu dans la salle de conférence, mais aujourd’hui je donne raison au professeur Bineisa.

Conclusion
 

Les hypothèses avancées dans ce travail ont été formulées après une analyse profonde de la situation actuelle au Congo, elles constituent une mise en garde aux Congolais et aux autres nations de la région des grands lacs sur les ambitions fascistes du peuple Tutsi. 

La guerre qu’ils sont en train de mener aujoud’hui contre le peuple congolais ne doit pas être interprété comme un simple abus de confiance ou une trahison du peuple congolais, c’est une manifestation réelle de l’obsession expansionnisrte et hégémonistes des Tutsis, et en même temps une bonne occasion pour nous de tirer des leçons sur notre hospitalité et notre générosité vis-à-vis des étrangers. 

Quelles leçons faut il tirer, et qu’est ce qu’il faut faire pour prévenir une situation pire dans l’avenir. Deux approches sont à envisager selon qu’il s’agit d’une solution immédiate ou à court terme, ou d’une solution ultérieure ou à long terme:

Leçon à tirer
 

Il est temps de revoir notre façon d’être, généreux et hospitalier envers nos voisins, car ces derniers ont mal interprété notre générosité et notre hospitalité; 

même s’il nous faut un jour revoir nos lois sur la citoyeneté pour donner à ceux _qui le meritent, une double nationalité, nous ne devons jamais oublier ce que sont les Tutsis ainsi que leurs intentions et leurs ambitions.

Solution immédiate ou à court terme

1- procéder immédiatement à une campagne de sensibilisation de tous les fils et filles du pays sur leur rôle de citoyen, et les motiver à défendre leur patrie;

2- se rassurer qu’un soldat est vraiment motivé avant de l’amener sur le champ de batail, car c’est la motivation qui fait le combat, et sans motivation il n’y a pas de combat, or sans combat, il n y’a pas de victoire;

3- recensement immédiat de tous les Rwandais présents au Congo et identification de ceux qui se disent Congolais, de ceux qui se disent résidents, et enfin de ceux qui se disent étrangers afin de bien controler leurs activités et leurs mouvements; éloigner les de nos frontières avec le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda afin de former une zone tampon entre leur lieux de résidence au Congo et nos frontières avec le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda, du moins juqu’à nouvelle ordre.

Solutions ultérieures ou à long terme:

1 érection d’un mur du genre Mur de Berlin, ou la grande Muraille de la Chine, le long des frontières Congo-Rwanda, Congo-Burundi, et Congo-Uganda, doté d’un système de surveillance militaire et électronique 24 h sur 24 h. Cette solution peut paraître un peu trop ambitieuse, mais si nous voulons à tout prix terminer avec le problème des Rwandais, c’est ce qu’il nous faut comme _solution

2 création d’un centre de recherche sur l’immigration, les relations inter-ethniques et raciales au Congo qui aura pour tâche d’étudier, d’une manière régulière et _continue, toutes les questions liées à l’immigration et à l’ethnicité à travers _toute l’étendue de notre territoire national, et de faire de bonnes recommandations aux autorités de notre gouvernement.
-------------------------------------------------
NB:_Pour plus des détails sur la question de nationalité et d’ethnicité, nos lecteurs sont conviés à lire l’article: ETUDE PRELIMINAIRE DE LA DYNAMIQUE DES GROUPES ETHNIQUES: L’EMERGENCE DE NOUVELLES TRIBUS ET DE NOUVEAUX CITOYENS AU CONGO, par: José-Gaby et Berthe Tshikuka dans la REVUE DE L’AFDL-CANADA (parution très prochainement) 

______________________________
José Gaby Tshikuka et Berthe Tshikuka
Afriqu'Info asbl.

1 commentaire: