13/09/2013
M23
Après avoir été contraint, par la force, d'abandonner ses positions de Kibati jusqu'à Kanyamahoro, non loin de Kibumba centre, les rebelles du M23 se rabattent du M23 se replient sur la population de Rutshuru, très hostile à leur démarche de balkanisation.
Chaque jour ou presque, des cas d'assassinats et de pillages sont ainsi enregistrés au sein de cette population qui n'a, pour l'instant, qu'un seul vœu, la poursuite de l'offensive Fardc - FIB pour récupérer tout le territoire de Rutshuru.
Dans la cité de Kiwanja et à Rutshuru centre, des scènes de pillages et d'assassinats, les plus souvent ciblés d'ailleurs, sont enregistrées chaque jour ou presque. La nuit de lundi à mardi dernier, a été cauchemardesque.
Entre 19 et 22h00 locale, un groupe d'éléments du M23, évalué à plus de deux sections, a effectué un pillage sans merci de porte à porte dans les quartiers de Kingarame, Kitambi, Kashwa et Bunyangula (à Rutshuru-centre).
Maître du jeu et du terrain, face à l'impuissance de la paisible population, ces inciviques ont presque tout emporté après leur passage. Vivres, bétails, argent, biens de valeur, rien n'a été négligé.
Et pour traduire leur détermination, des camions de l'Office des routes pillés par le même mouvement rebelle à Goma le 1er décembre 2012, ont été mobilisés pour transporter le butin de cette razzia qui ne dit pas son nom.
Silence obligé
Le coup de ce 10 septembre, vient s'ajouter à cet océan d'actes violents et inhumains commis par ces rebelles. Aucun doigt ne se lève plus pour critiquer cette cruauté depuis qui, une cinquantaine des jeunes avaient été arrêtés avant d'être relâchés sur pression de la mission onusienne alertée par la Société civile.
Par peur, de nombreuses personnes ayant suffisamment des moyens, quittent chaque jour cette partie du territoire sous occupation du M23 et leurs alliés. Ils se dirigent, certains à Goma, d'autres vers Kanyabayonga ou Vitshumbi et Butembo.
Les opérateurs économiques astreint au payement des taxes imposées par ce mouvement rebelle, ont sensiblement réduit leurs stocks. D'autres ont carrément fermé par peur de tout perdre.
Tout est donc fait pour réduire cette population au silence. Pour aller au champ, les femmes doivent se faire accompagner par peur d'être violées ou de se voir tirer dessus.
Kiwanja et Rutshuru-centre sont en train d'être transformées en véritable jungle dont les seuls maîtres sont Sultani Makenga et ses hommes.
Des hommes, dont un certain Vianney Kazarama radié des FARDC, multiplient à côté d'autres cadres politiques rebelle, des descentes dans les localités pour sensibiliser, de force malheureusement, la population à se rallier à leur cause.
Ils rencontrent des difficultés pour réarmer moralement les rares combattants encore fidèles et prêts, à résister devant l'avancée de la nouvelle coalition FARDC - FIB.
Des dizaines d'entre eux d'ailleurs, ôtent leurs tenues pour se cacher dans la population avant de se présenter dans des bases de la Monusco à Katale et Kiwanja.
Des forces mobilisées
Ne croyant plus aux négociations de Kampala qui se poursuivent avec le Gouvernement, le M23 renforce ses positions militaires sur les trois axes où l'armée régulière s'apprêterait à frapper.
De l'artillerie lourde et des troupes ont été aperçues vers Mabenga, localité tenue par les FARDC et en direction de Tongo en passant par Kalengera, une autre localité stratégique sous contrôle des FARDC et qui jouxte la localité de Kitshanga en territoire de Masisi.
Vianney Kazarama et le Col Makoma ont été vus en début de semaine à Kibumba avec Sendugu Museveni un cadre politique rebelle et Kariwabo, l'administrateur rebelle du territoire.
Ils sont passés faire un état de lieux des positions tenues par leurs éléments aux côtés des troupes RDF (l'Armée rwandaise, NDLR) notamment à Kanyamahoro.
Leur position avancée en direction de Kibati tenue par les FARDC. Par Kanyamahoro, passe les approvisionnement et le ravitaillement des troupes rebelles depuis le Rwanda, jusqu'à Gisenyi.
Des unités RDF et de l'artillerie lourde sont entrain d'être installées pour à contraindre les FARDC à quitter Kibati.
De quoi inquiéter la société civile du Nord-Kivu, qui souhaite, ardemment, à l'instar de la population nord-kivutienne ; voir les FARDC et la Brigade d'intervention de l'Onu reprendre l'offensive en vue de récupérer le reste des territoires de Nyiragongo et de Rutshuru encore sous contrôle de ce mouvement.
''Notre structure (la société civile, NDLR), est convaincue que le M23 ne croît plus lui-même à Kampala et est décidé à poursuivre la guerre '', dit son porte parole Omar Kavota dans un communiqué rendu public hier.
____________
Patient Ndoole
© KongoTimes
M23
Après avoir été contraint, par la force, d'abandonner ses positions de Kibati jusqu'à Kanyamahoro, non loin de Kibumba centre, les rebelles du M23 se rabattent du M23 se replient sur la population de Rutshuru, très hostile à leur démarche de balkanisation.
Chaque jour ou presque, des cas d'assassinats et de pillages sont ainsi enregistrés au sein de cette population qui n'a, pour l'instant, qu'un seul vœu, la poursuite de l'offensive Fardc - FIB pour récupérer tout le territoire de Rutshuru.
Dans la cité de Kiwanja et à Rutshuru centre, des scènes de pillages et d'assassinats, les plus souvent ciblés d'ailleurs, sont enregistrées chaque jour ou presque. La nuit de lundi à mardi dernier, a été cauchemardesque.
Entre 19 et 22h00 locale, un groupe d'éléments du M23, évalué à plus de deux sections, a effectué un pillage sans merci de porte à porte dans les quartiers de Kingarame, Kitambi, Kashwa et Bunyangula (à Rutshuru-centre).
Maître du jeu et du terrain, face à l'impuissance de la paisible population, ces inciviques ont presque tout emporté après leur passage. Vivres, bétails, argent, biens de valeur, rien n'a été négligé.
Et pour traduire leur détermination, des camions de l'Office des routes pillés par le même mouvement rebelle à Goma le 1er décembre 2012, ont été mobilisés pour transporter le butin de cette razzia qui ne dit pas son nom.
Silence obligé
Le coup de ce 10 septembre, vient s'ajouter à cet océan d'actes violents et inhumains commis par ces rebelles. Aucun doigt ne se lève plus pour critiquer cette cruauté depuis qui, une cinquantaine des jeunes avaient été arrêtés avant d'être relâchés sur pression de la mission onusienne alertée par la Société civile.
Par peur, de nombreuses personnes ayant suffisamment des moyens, quittent chaque jour cette partie du territoire sous occupation du M23 et leurs alliés. Ils se dirigent, certains à Goma, d'autres vers Kanyabayonga ou Vitshumbi et Butembo.
Les opérateurs économiques astreint au payement des taxes imposées par ce mouvement rebelle, ont sensiblement réduit leurs stocks. D'autres ont carrément fermé par peur de tout perdre.
Tout est donc fait pour réduire cette population au silence. Pour aller au champ, les femmes doivent se faire accompagner par peur d'être violées ou de se voir tirer dessus.
Kiwanja et Rutshuru-centre sont en train d'être transformées en véritable jungle dont les seuls maîtres sont Sultani Makenga et ses hommes.
Des hommes, dont un certain Vianney Kazarama radié des FARDC, multiplient à côté d'autres cadres politiques rebelle, des descentes dans les localités pour sensibiliser, de force malheureusement, la population à se rallier à leur cause.
Ils rencontrent des difficultés pour réarmer moralement les rares combattants encore fidèles et prêts, à résister devant l'avancée de la nouvelle coalition FARDC - FIB.
Des dizaines d'entre eux d'ailleurs, ôtent leurs tenues pour se cacher dans la population avant de se présenter dans des bases de la Monusco à Katale et Kiwanja.
Des forces mobilisées
Ne croyant plus aux négociations de Kampala qui se poursuivent avec le Gouvernement, le M23 renforce ses positions militaires sur les trois axes où l'armée régulière s'apprêterait à frapper.
De l'artillerie lourde et des troupes ont été aperçues vers Mabenga, localité tenue par les FARDC et en direction de Tongo en passant par Kalengera, une autre localité stratégique sous contrôle des FARDC et qui jouxte la localité de Kitshanga en territoire de Masisi.
Vianney Kazarama et le Col Makoma ont été vus en début de semaine à Kibumba avec Sendugu Museveni un cadre politique rebelle et Kariwabo, l'administrateur rebelle du territoire.
Ils sont passés faire un état de lieux des positions tenues par leurs éléments aux côtés des troupes RDF (l'Armée rwandaise, NDLR) notamment à Kanyamahoro.
Leur position avancée en direction de Kibati tenue par les FARDC. Par Kanyamahoro, passe les approvisionnement et le ravitaillement des troupes rebelles depuis le Rwanda, jusqu'à Gisenyi.
Des unités RDF et de l'artillerie lourde sont entrain d'être installées pour à contraindre les FARDC à quitter Kibati.
De quoi inquiéter la société civile du Nord-Kivu, qui souhaite, ardemment, à l'instar de la population nord-kivutienne ; voir les FARDC et la Brigade d'intervention de l'Onu reprendre l'offensive en vue de récupérer le reste des territoires de Nyiragongo et de Rutshuru encore sous contrôle de ce mouvement.
''Notre structure (la société civile, NDLR), est convaincue que le M23 ne croît plus lui-même à Kampala et est décidé à poursuivre la guerre '', dit son porte parole Omar Kavota dans un communiqué rendu public hier.
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Patient Ndoole
© KongoTimes
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