05/10/2013
Paul KAGAME et Joseph KABILA
Plusieurs familles des réfugiés se sont installées ces derniers temps dans les territoires sous occupation du M23, précisément à Rutshuru, dans le Nord-Kivu. Mais leurs lieux de provenance et leur identité posent problème.
Entre cent cinquante et deux cents familles « rwandophones » sont arrivées le lundi 30 septembre dernier dans le groupement de Jomba contrôlé par la rébellion du M23 à Rutshuru (Nord-Kivu).
L’information est livrée par radiookapi.net. Mais la provenance de ces personnes et leur identité suscitent une controverse. Sont-ils réellement des réfugiés ? Sont-ils des Congolais ou des Rwandais ?
Des avis divergent et les violons sont loin de s’accorder sur cette question brûlante. Ces interrogations et tant d’autres semblables appellent l’éclaircissement des autorités compétentes.
Puisque les autochtones et les autorités locales affirment qu’il s’agit de « réfugiés rwandais ». Curieusement, le M23 assure que ce sont des Tutsi congolais de retour chez eux après s’être réfugiés au Rwanda pour échapper à la guerre.
Position appuyée par le chef du groupement de Jomba, qui estime que « ces personnes sont des Congolais qui s’étaient réfugiés dans des camps au Rwanda et en Ouganda ».
Par contre, le responsable de la coordination provinciale de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) dit ignorer le mécanisme par lequel ces personnes sont retournées en RDC par le poste frontalier de Bunagana, une zone sous occupation du M23.
« On parle d’un retour spontané lorsqu’il s’agit réellement des réfugiés qui retournent. Mais des personnes dont on ne connaît pas le profil, on ne peut pas parler d’un retour spontané», a-t-il soutenu à la radio onusienne.
Les sources proches du gouvernorat du Nord-Kivu rappellent que, début août, près de 2.000 Rwandais, considérés comme illégaux en Tanzanie, étaient rentrés dans la précipitation au Rwanda, après une brusque montée de tension entre les deux pays.
Sont-ce les mêmes familles que le régime de Kagali est en train de déverser sur le sol congolais ?
De leur côté, les services du Haut commissariat pour les réfugiés au Rwanda affirment que le retour de ces personnes ne s’inscrit pas dans le cadre de la tripartite RDC-Rwanda-HCR, chargée du rapatriement des réfugiés rwandais et congolais dans leurs pays respectifs.
Quoiqu’il en soit, ce retour massif de plusieurs familles des réfugiés dans cette partie contrôlée par le M23 suscite des interrogations.
Pourquoi cette coïncidence juste au moment où une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies est attendue au pays ?
____________
© KongoTimes
Paul KAGAME et Joseph KABILA
Plusieurs familles des réfugiés se sont installées ces derniers temps dans les territoires sous occupation du M23, précisément à Rutshuru, dans le Nord-Kivu. Mais leurs lieux de provenance et leur identité posent problème.
Entre cent cinquante et deux cents familles « rwandophones » sont arrivées le lundi 30 septembre dernier dans le groupement de Jomba contrôlé par la rébellion du M23 à Rutshuru (Nord-Kivu).
L’information est livrée par radiookapi.net. Mais la provenance de ces personnes et leur identité suscitent une controverse. Sont-ils réellement des réfugiés ? Sont-ils des Congolais ou des Rwandais ?
Des avis divergent et les violons sont loin de s’accorder sur cette question brûlante. Ces interrogations et tant d’autres semblables appellent l’éclaircissement des autorités compétentes.
Puisque les autochtones et les autorités locales affirment qu’il s’agit de « réfugiés rwandais ». Curieusement, le M23 assure que ce sont des Tutsi congolais de retour chez eux après s’être réfugiés au Rwanda pour échapper à la guerre.
Position appuyée par le chef du groupement de Jomba, qui estime que « ces personnes sont des Congolais qui s’étaient réfugiés dans des camps au Rwanda et en Ouganda ».
Par contre, le responsable de la coordination provinciale de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) dit ignorer le mécanisme par lequel ces personnes sont retournées en RDC par le poste frontalier de Bunagana, une zone sous occupation du M23.
« On parle d’un retour spontané lorsqu’il s’agit réellement des réfugiés qui retournent. Mais des personnes dont on ne connaît pas le profil, on ne peut pas parler d’un retour spontané», a-t-il soutenu à la radio onusienne.
Les sources proches du gouvernorat du Nord-Kivu rappellent que, début août, près de 2.000 Rwandais, considérés comme illégaux en Tanzanie, étaient rentrés dans la précipitation au Rwanda, après une brusque montée de tension entre les deux pays.
Sont-ce les mêmes familles que le régime de Kagali est en train de déverser sur le sol congolais ?
De leur côté, les services du Haut commissariat pour les réfugiés au Rwanda affirment que le retour de ces personnes ne s’inscrit pas dans le cadre de la tripartite RDC-Rwanda-HCR, chargée du rapatriement des réfugiés rwandais et congolais dans leurs pays respectifs.
Quoiqu’il en soit, ce retour massif de plusieurs familles des réfugiés dans cette partie contrôlée par le M23 suscite des interrogations.
Pourquoi cette coïncidence juste au moment où une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies est attendue au pays ?
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© KongoTimes
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