samedi 9 novembre 2013

En prévision de la signature de l’Accord de Kampala : Museveni fabrique 1.600 fantômes pour les FARDC

le 8 novembre 2013

 


Les Etats agresseurs ont encore des cartes sous leurs manches ! Mécontent de la défaite militaire totale de ses poulains du M23 et décidé à se venger par n’importe quel moyen, l’ougandais Yoweri MUSEVENI vient de surprendre l’opinion en annonçant, pince sans rire et sans vergogne, que 1.600 éléments du M23 se sont refugiés dans son pays. En menaçant de les relâcher vers le Congo. 

Toute honte bue et rongé par la rage d’avoir perdu la guerre, MUSEVENI croit émouvoir l’opinion internationale avec ce énième mensonge auquel lui-même ne croit guère. 

Cette bombe a été lancée après la reddition de Sultani Makenga, le chef militaire du M23 et ses lieutenants aux forces ougandaises et qui seraient détenus « quelque part ».

A ce stade des débats, la question qui taraude tous les observateurs est celle de connaitre d’abord le véritable nombre des éléments de ce mouvement considéré par l’Accord cadre d’Addis Abeba comme une force négative à l’instar de tous les groupes armés irréguliers opérant en RDC depuis bientôt vingt ans. 


De mémoire d’homme, l’on sait que les éléments du M23 proviennent des FARDC et n’ont jamais dépassé le nombre de 2.000 hommes. 

Si l’on compte les morts au front, ceux qui se sont rendus aux FARDC et à la MONUSCO depuis novembre 2012 et surtout ceux qui sont rentrés au Rwanda, ce chiffre avancé par Museveni sonne faux à plusieurs milliers des kms.

Scénario Ntaganda, Nkundabatware, Mutebutsi….

Le président ougandais n’a visiblement pas de suite dans ses idées, sa mémoire commence à lui faire défaut. Car il semble avoir perdu de vue que l’opinion garde encore frais en mémoire les épisodes tragi-comiques d’autres officiers rwandais s’étant fait passer pour des Congolais et qui ont commandé d’autres rébellions sanglantes au Kivu. 


Nkundabatware, J.B. Ntaganda, Jules Mutebutsi et tant d’autres avaient été battus sur le terrain de la guerre avant de fuir au Rwanda où ils se la coulent douce. 

Jules Mutebutsi fut ce colonel issu des rangs du R.C.D., un deuxième mouvement créé par Kigali, battu à Bukavu par les FARDC sous le commandement de feu le général Budja Mabe en avril 2004 avant de fuir vers le Rwanda où il réside depuis lors, malgré toutes les demandes de son extradition par Kinshasa. 

Au deuxième semestre de l’année 2009, Kagame envoya des hommes pour aller mettre la main sur le général L.Nkundabatware qui dirigeait alors le C.N.D.P., un autre mouvement de rébellion créé de toutes pièces par Kigali. 

Pour distraire l’opinion, le Rwanda organisa une parodie de procès contre cet homme qui avait commandé des troupes régulières rwandaises pendant six jours lors de la guerre à l’arme lourde en pleine ville de Kisangani en 1998 contre des éléments de l’armée ougandaise qui causa des massacres des habitants de cette ville martyre. 

Et lorsque les autorités de Kinshasa introduisirent une demande de son extradition, Kigali sortit alors sa carte d’identité de citoyen rwandais.

Juste après la signature de l’Accord de Paix Amani leo conclu en mars 2009, une soit-disant révolution de Palais se produisit et J.Bosco NTAGANDA fut alors désigné pour diriger le CNDP. 


Il fut gratifié du grade de général de brigade à l’issue des opérations militaires conjointes entre les armées rwandaises et congolaises. Le C.N.D.P. se transforma en parti politique membre de l’Alliance pour la Majorité Présidentielle et certains de ses membres obtinrent des postes dans les institutions de la République. 

Alors que tout allait pour le mieux et que la guerre semblait un vieux souvenir, voilà que des éléments issus du C.N.D.P. vont surprendre l’opinion en créant le M23 en novembre 2012 à Bunagana. 

La surprise fut de taille car en deux mois ces éléments s’emparèrent de la ville de Goma sous les yeux et la barbe de la MONUSCO. 

Suite aux pressions internationales, un mois après, le M23 se retira à dix Kms de la ville de Goma. et commencèrent alors des négociations de Kampala. 

Entretemps, J.B. Ntaganda fut remis à l’Ambassade américaine de Kigali pour être extradé vers la Haye à la C.P.I. pour y être entendu sur de graves accusations de crimes de guerre et contre l’humanité commis en Ituri lorsqu’il était chef d’Etat Major de la milice UPC de Thomas Lubanga. 

C’est ainsi que l’on a appris que ce criminel est né au Rwanda des parents rwandais, car une fois devant la barre de la CPI, il déclara qu’il allait se défendre en Kinyarwanda.

Cet échantillon démontre, s’il en faut, que le gros des éléments qui ont toujours combattu dans tous ces mouvements de rébellion créés des toutes pièces par Kigali ne sont que des sujets rwandais. 


Car, chaque fois qu’ils sont reconnus coupables des crimes commis en RDC, ils se sauvent pour rentrer chez eux au Rwanda. 

C’est le cas aujourd’hui avec ces 1 600 éléments que Museveni veut présenter comme des Congolais du M23. En espérant se constituer ainsi une réserve d’hommes en prévision d’une autre rébellion.
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Castro

lephare

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