le 27/12/2013
Vendredi au petit matin, Bangui se réveille une fois de plus sonnée. Le déploiement massif des forces françaises n'a pas empêché la ville de s'endormir à nouveau sous une profusion de tirs d'origine indéterminée.
"De toute façon moi, je ne cherche même plus à comprendre. Ça tire, je me cache, ça tire plus, je sors, et puis si ça tire encore, je me recache. Si j'essaie de savoir tous les matins ce qui c'est passé la nuit, je n'ai plus qu'à faire journaliste!", essaie de dire avec le sourire un commerçant du centre-ville.
Comme la majorité des habitants de la capitale centrafricaine, il est épuisé par des semaines de tragédies, mais il se remet à pousser sa charrette lourdement chargée.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le centre-ville, les lumières des balles traçantes répondaient au crépitement des tirs d'armes automatiques.
Plus loin, dans le luxueux hôtel Ledger où logent de nombreux diplomates, hommes d'affaires et journalistes, les clients se sont rassemblés au bar en attendant "que ça passe", raconte l'un d'entre eux.
Dès six heures vendredi, à la levée du couvre-feu, chacun tente de comprendre, et signe de la confusion extrême qui règne dans la ville, l'explication du porte-parole de la présidence, Guy-Simplice Kodegue, est pour le moins alambiquée.
"Des éléments de la force de police de la Misca (la force africaine) ont tenté de désarmer l'un des leurs, tirant des coups de feu en l'air".
Selon lui, les détonations ont alors alerté la garde protégeant la présidence située non loin, qui a immédiatement répliqué... alertant à leur tour les militaires du camp de Roux, situé derrière la présidence qui ont suivi le mouvement "par principe de précaution", pensant qu'il s'agissait d'une attaque dirigée contre eux.
"Malentendu" ou "attaque du palais présidentiel" ?
Bilan de la soirée dans le centre-ville, deux morts du côté de la force de police, deux blessés par des balles perdues devant l'ambassade du Tchad, située dans le quartier, pour un affrontement qui n'en était pas vraiment un.
En milieu de matinée vendredi, la vie reprend son cours. Dans les rues poussiéreuses du centre-ville, où les soldats français de l'opération Sangaris ont repris position à bord de blindés, les commerçants ont ouvert leurs portes et les vendeurs de fruits et légumes déambulent comme à l'accoutumée.
Toutefois, le "malentendu" de la nuit a déjà fait le tour de la ville et certains médias locaux se lancent à évoquer une "attaque du palais présidentiel".
L'histoire de la veille est éclaircie pour cet endroit de la ville, mais on ne sait toujours pas d'où venaient les tirs qui ont semé le trouble près de l'hôtel Ledger, qui lui n'est pas à proximité directe de la présidence.
Tout comme les échanges violents qui ont duré une bonne partie de la nuit de mercredi à jeudi autour de l'aéroport de Bangui.
C'est à l'hôpital communautaire, dans les mosquées, ou au bord des rues que le vrai bilan de la veille se fera, au moment du macabre décompte des cadavres.
AFP
Vendredi au petit matin, Bangui se réveille une fois de plus sonnée. Le déploiement massif des forces françaises n'a pas empêché la ville de s'endormir à nouveau sous une profusion de tirs d'origine indéterminée.
"De toute façon moi, je ne cherche même plus à comprendre. Ça tire, je me cache, ça tire plus, je sors, et puis si ça tire encore, je me recache. Si j'essaie de savoir tous les matins ce qui c'est passé la nuit, je n'ai plus qu'à faire journaliste!", essaie de dire avec le sourire un commerçant du centre-ville.
Comme la majorité des habitants de la capitale centrafricaine, il est épuisé par des semaines de tragédies, mais il se remet à pousser sa charrette lourdement chargée.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le centre-ville, les lumières des balles traçantes répondaient au crépitement des tirs d'armes automatiques.
Plus loin, dans le luxueux hôtel Ledger où logent de nombreux diplomates, hommes d'affaires et journalistes, les clients se sont rassemblés au bar en attendant "que ça passe", raconte l'un d'entre eux.
Dès six heures vendredi, à la levée du couvre-feu, chacun tente de comprendre, et signe de la confusion extrême qui règne dans la ville, l'explication du porte-parole de la présidence, Guy-Simplice Kodegue, est pour le moins alambiquée.
"Des éléments de la force de police de la Misca (la force africaine) ont tenté de désarmer l'un des leurs, tirant des coups de feu en l'air".
Selon lui, les détonations ont alors alerté la garde protégeant la présidence située non loin, qui a immédiatement répliqué... alertant à leur tour les militaires du camp de Roux, situé derrière la présidence qui ont suivi le mouvement "par principe de précaution", pensant qu'il s'agissait d'une attaque dirigée contre eux.
"Malentendu" ou "attaque du palais présidentiel" ?
Bilan de la soirée dans le centre-ville, deux morts du côté de la force de police, deux blessés par des balles perdues devant l'ambassade du Tchad, située dans le quartier, pour un affrontement qui n'en était pas vraiment un.
En milieu de matinée vendredi, la vie reprend son cours. Dans les rues poussiéreuses du centre-ville, où les soldats français de l'opération Sangaris ont repris position à bord de blindés, les commerçants ont ouvert leurs portes et les vendeurs de fruits et légumes déambulent comme à l'accoutumée.
Toutefois, le "malentendu" de la nuit a déjà fait le tour de la ville et certains médias locaux se lancent à évoquer une "attaque du palais présidentiel".
L'histoire de la veille est éclaircie pour cet endroit de la ville, mais on ne sait toujours pas d'où venaient les tirs qui ont semé le trouble près de l'hôtel Ledger, qui lui n'est pas à proximité directe de la présidence.
Tout comme les échanges violents qui ont duré une bonne partie de la nuit de mercredi à jeudi autour de l'aéroport de Bangui.
C'est à l'hôpital communautaire, dans les mosquées, ou au bord des rues que le vrai bilan de la veille se fera, au moment du macabre décompte des cadavres.
AFP
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