On peut maintenant accéder à Internet grâce à des boîtes de conserve
le
La boîte de conserve qui permet l'émission du signal Internet, by Michael Norton via Flickr CC
Un inventeur canado-sud-africain met au point un système permettant d'avoir du WiFi avec de vieilles boîtes.
L’histoire du développement d’Internet est faite
d’innovations technologiques de pointe et de petits bidouillages maison.
Entre les premières expérimentations militaires des années 1960 et
l’extension du WiFi, le réseau est passé par bon nombre de phases de
découvertes assez inattendues. Son extension elle-même, fut parfois le
fruit de bricolages.
«L’innovation survient souvent quand nous jouons ou que nous
rêvassons en nous servant d’un objet. Beaucoup de découvertes sont
arrivées par hasard», témoigne Steve Song, le fondateur de Villagetelco.
Pour l’entrepreneur canado-sud-africain, Internet est un vecteur majeur
de progrès, mais aussi un outil fonctionnel sans pareil.
«Plus vous êtes près d’un réseau de communication, plus vous avez de la chance de survivre à la malaria.Car vous avez un meilleur accès aux informations, aux traitements, etc»,
explique-t-il. Certes, mais dans un continent africain où certaines
zones ressemblent à des déserts numériques, les moyens sont limités.
Pourtant les besoins sont bien là: les Kényans dépensaient en moyenne
la moitié de leur budget pour payer les services de téléphonie mobile
en 2009. Des ressources qui pourraient être employées ailleurs, si les
prix de réseaux étaient moins élevés.
Pour diminuer le coût de la connexion et permettre l’accès d’un plus
grand nombre, Steve Song a développé un routeur artisanal: le mesh potato.
Ce petit boîtier blanc, couplé à une antenne de fortune conçue à partir
d’une boîte de conserve, permet à une zone non couverte par le réseau
d’un opérateur, d’accéder à la WiFi.
«En Afrique, le secteur des télécommunications est peu
concurrentiel. Il est donc difficile d’intégrer le marché, et les
opérateurs sont lents à étendre leur réseau», déplore Steve Song. Pour certaines zones rurales non peuplées «il n'y a tout simplement pas d'intérêt économique pour les opérateurs mobiles à installer des antennes».
Il fallait donc trouver un moyen simple de se connecter en court-circuitant les opérateurs. Ce fut chose faite grâce au WiFi:
«Dans la plupart des pays, le WiFi n'est pas assujetti à une
licence pour que les gens puissent mettre en place de petits réseaux
sans fil dans les cybercafés ou les bureaux. Comme les ondes WiFi
disparaissent au bout de quelques mètres, les opérateurs ne perçoivent
pas leur utilisation comme une menace commerciale», explique Radio Nederland.
A l’aide des mesh potatoes et d’antennes artisanales, on peut capter
les signaux WiFi et permettre au réseau de s’étendre sur une
cinquantaine de kilomètres. Une solution simple et peu coûteuse pour
désenclaver certaines régions d’Afrique. ------------------------------------ Lu sur Radio Nederland
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