Un drone de la Monusco
Un des deux drones d’observation récemment mis en service par la Mission de l’ONU au Congo (Monusco) s’est écrasé mercredi 15 janvier à Goma, sans faire de victime, a indiqué l’ONU.
L’accident a eu lieu vers 11h00 (09h00 GMT) "à l’atterrissage" à l’aéroport de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, a indiqué à l’AFP une source au sein de la Monusco.
"Nous avons enregistré l’accident d’un aéronef sans pilote [...] de retour de mission", a confirmé le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, "heureusement, il n’y a pas eu de blessé ni de mort".
"Nous sommes en train de mener des enquêtes pour savoir quelle est la cause technique à l’origine de cet accident", a ajouté l’officier.
Selon la source au sein de la Monusco, "il s’agit d’un problème technique a priori". La Monusco a refusé que les photographes de presse entrent dans l’aéroport pour constater l’état du drone, selon le témoignage d’un photojournaliste envoyé par l’AFP.
"L’appareil a été complètement détruit", a indiqué à l’AFP un officier de la force aérienne congolaise à l’aéroport de Goma.
Sans rien dire de l’état de l’appareil abîmé, le colonel Basse a déclaré à la presse : "Il nous en reste un sur le terrain", et "des aéronefs additionnels doivent être injectés dans la mission", référence au fait que la Monusco devait en théorie être équipée de cinq de ces appareils d’ici à la fin du mois de mars.
La Monusco est la première force de l’ONU à utiliser des drones. Ceux-ci avaient été lancés en fanfare début décembre. Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies avait alors déclaré que ces appareils étaient "un outil incomparable" pour "pouvoir s’attaquer" aux nombreux groupes armés actifs dans l’Est, dans les régions du Nord et du Sud-Kivu, que les Casques bleus ont pour mission de neutraliser.
Les drones utilisés par la Monusco sont fabriqués par Selex ES, filiale du groupe italien d’aéronautique et de défense Finmeccanica. Il s’agit du modèle Falco, qui selon le constructeur est capable de voler jusqu’à 5.000 mètres d’altitude et dispose d’un rayon d’action de 200 km pour une autonomie de vol de 8 à 14 heures.
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de la Monusco n’avait pas été en mesure de dire en début d’après-midi si ces avions sans pilotes étaient téléguidés par des hommes de l’ONU ou par un sous-traitant privé, ni de préciser le coût unitaire d’acquisition de ces aéronefs.
A terme, les drones de l’ONU doivent permettre d’observer 24 heures sur 24 aussi bien les groupes armés que les mouvements de population, notamment dans les zones boisées particulièrement nombreuses et denses dans les deux Kivus, et d’assurer un contrôle de la frontière entre la RDC et l’Ouganda, afin de dissuader ces deux pays d’apporter un soutien à certaines milices congolaises.
____________________
(AFP/Congo Indépendant)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire