Le 22/03/2014
Il faut désormais compter sur des évidences quand il faut scruter la problématique de la fin du mandat présidentiel et celui des autres animateurs des institutions de la République Démocratique du Congo.
Plus les jours avancent, mieux les nuages épais qui enveloppaient cette question supra sensible, commencent à se volatiliser. Des positions bien tranchées vont bientôt chasser des conjectures qui ont longtemps occupé l’agora politique pendant tout ce temps.
Le Chef de l’Etat, lui-même, aurait abordé la question hier, lors d’une rencontre tenue, à Kingakati. Alors, cette question est démunie de tout son tabou. La révision constitutionnelle est bien réelle et elle y demeurera d’actualité pendant un bon moment.
Comment ce projet de révision est-il perçu au sein de la classe politique ?
Pas facile d’y répondre. La très attendue rencontre de Kingakati de ce jeudi 20 mars 2014, n’a pas laissé filtrer grand-chose. Si bien qu’elle eût été de tous les enjeux et de tous les sujets de l’heure. Notamment, celui de la formation du gouvernement de cohésion nationale et de la problématique de la fin du mandat.
Justement, pour cette fin du mandat qui, du reste, est constitutionnelle, la société civile et l’Opposition politique restent en alerte maximale. Et, l’Opposition ne porte pas de gants, pour aborder cette question.
Tandis qu’à la Majorité présidentielle, c’est un profil bas qui est adopté. La discrétion est le maître mot. Une prudence olympienne est observée. Cela, aussi longtemps que la démarche n’est pas encore officialisée.
Le projet, croit-on savoir, se promènerait encore sous des manteaux.
Puisque même à la ferme de Kingakati où les méninges des caciques de la MP ont l’habitude de carburer à fond pour des tels sujets, le nez renifleur de la presse a été bouché, hier, pour la circonstance. La séance se serait voulue, top secret et son contenu aussi…
Mais, toujours est-il que le sujet brûlant serait celui de la révision constitutionnelle. Voilà le devoir aux allures d’une mission sacerdotale qui serait, peut-être, confiée aux affidés de la MP.
Comment cela se réalisera-t-il, dès lors que l’on sait pertinemment comment l’opinion reste hostile à cette question ? Dans les rangs de la MP, l’on est bien conscient que cette pullule est amère !
Et, la faire ingurgiter à l’opinion tant nationale qu’internationale ne serait pas tâche aisée. Il faut, selon certains analystes, un sacré travail de pédagogie aussi bien sur plan interne qu’externe.
Ce, pour procéder au lavage des cerveaux et infuser une autre compréhension de la question. En d’autres termes, expliquer le bien-fondé de cette révision constitutionnelle.
Puisque seul le référendum peut donner libre cours au peuple de décider sur le déverrouillage ou non de l’article 220 qui, en le citant de mémoire, dit que le nombre de mandats, le suffrage universel direct et les emblèmes du pays sont des matières qui ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.
Alors, comment convaincre le souverain primaire dont le niveau d’hostilité à une telle démarche n’est plus à démonter ?
Persévérer sur cette voie ne peut qu’alimenter des tensions au sein de la population.
Le «printemps arabe» n’aura-t-il pas suffisamment édifié ?
Voilà tout le danger que la République court, si jamais cette hypothèse passait pour option levée par la Majorité au pouvoir.
_________
Dido Nsapu
La Pros
Il faut désormais compter sur des évidences quand il faut scruter la problématique de la fin du mandat présidentiel et celui des autres animateurs des institutions de la République Démocratique du Congo.
Plus les jours avancent, mieux les nuages épais qui enveloppaient cette question supra sensible, commencent à se volatiliser. Des positions bien tranchées vont bientôt chasser des conjectures qui ont longtemps occupé l’agora politique pendant tout ce temps.
Le Chef de l’Etat, lui-même, aurait abordé la question hier, lors d’une rencontre tenue, à Kingakati. Alors, cette question est démunie de tout son tabou. La révision constitutionnelle est bien réelle et elle y demeurera d’actualité pendant un bon moment.
Comment ce projet de révision est-il perçu au sein de la classe politique ?
Pas facile d’y répondre. La très attendue rencontre de Kingakati de ce jeudi 20 mars 2014, n’a pas laissé filtrer grand-chose. Si bien qu’elle eût été de tous les enjeux et de tous les sujets de l’heure. Notamment, celui de la formation du gouvernement de cohésion nationale et de la problématique de la fin du mandat.
Justement, pour cette fin du mandat qui, du reste, est constitutionnelle, la société civile et l’Opposition politique restent en alerte maximale. Et, l’Opposition ne porte pas de gants, pour aborder cette question.
Tandis qu’à la Majorité présidentielle, c’est un profil bas qui est adopté. La discrétion est le maître mot. Une prudence olympienne est observée. Cela, aussi longtemps que la démarche n’est pas encore officialisée.
Le projet, croit-on savoir, se promènerait encore sous des manteaux.
Puisque même à la ferme de Kingakati où les méninges des caciques de la MP ont l’habitude de carburer à fond pour des tels sujets, le nez renifleur de la presse a été bouché, hier, pour la circonstance. La séance se serait voulue, top secret et son contenu aussi…
Mais, toujours est-il que le sujet brûlant serait celui de la révision constitutionnelle. Voilà le devoir aux allures d’une mission sacerdotale qui serait, peut-être, confiée aux affidés de la MP.
Comment cela se réalisera-t-il, dès lors que l’on sait pertinemment comment l’opinion reste hostile à cette question ? Dans les rangs de la MP, l’on est bien conscient que cette pullule est amère !
Et, la faire ingurgiter à l’opinion tant nationale qu’internationale ne serait pas tâche aisée. Il faut, selon certains analystes, un sacré travail de pédagogie aussi bien sur plan interne qu’externe.
Ce, pour procéder au lavage des cerveaux et infuser une autre compréhension de la question. En d’autres termes, expliquer le bien-fondé de cette révision constitutionnelle.
Puisque seul le référendum peut donner libre cours au peuple de décider sur le déverrouillage ou non de l’article 220 qui, en le citant de mémoire, dit que le nombre de mandats, le suffrage universel direct et les emblèmes du pays sont des matières qui ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.
Alors, comment convaincre le souverain primaire dont le niveau d’hostilité à une telle démarche n’est plus à démonter ?
Persévérer sur cette voie ne peut qu’alimenter des tensions au sein de la population.
Le «printemps arabe» n’aura-t-il pas suffisamment édifié ?
Voilà tout le danger que la République court, si jamais cette hypothèse passait pour option levée par la Majorité au pouvoir.
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Dido Nsapu
La Pros
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