20/07/2014
Un soldat israélien près de la frontière avec la bande de Gaza, le 20 juillet 2014. © AFP
Des milliers d'habitants fuyaient dimanche l'est de la ville de Gaza, où de nombreux morts et blessés jonchaient les rues, après une nouvelle intensification de l'offensive israélienne sur l'enclave palestinienne contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.
Les bombardements ont redoublé d'intensité, malgré les efforts diplomatiques en vue d'une trêve. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est attendu dimanche dans la région, tandis qu'une rencontre est prévue au Qatar entre le président palestinien Mahmoud Abbas, en retrait depuis le début de la crise, et le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal.
L'armée israélienne a annoncé dans la nuit qu'elle allait intensifier son offensive terrestre, lancée jeudi, afin de neutraliser les tirs de roquettes et les tunnels du mouvement palestinien, faisant au moins 27 morts dimanche dans la bande de Gaza. L'assaut était particulièrement violent à Chajaya (quartier de l'est de la ville de Gaza), que des milliers de résidents fuyaient.
Des journalistes de l'AFP ont vu de nombreux morts et blessés étendus dans les rues, et le porte-parole des services d'urgences palestiniens, Achra al-Qoudra, a indiqué qu'au moins 20 cadavres avaient été retirés des décombres.
Les ambulances ne pouvaient pas se rendre dans cette zone proche de la frontière avec Israël en raison de l'intensité du pilonnage.
Ce conflit, le plus sanglant depuis 2009 dans l'enclave palestinienne, est le quatrième entre le Hamas et Israël en moins d'une décennie. Il a fait plus de 370 morts côté palestinien en 13 jours, selon les secours.
"La phase terrestre de l'opération Bordure protectrice s'étend avec des forces supplémentaires pour combattre le terrorisme dans la bande de Gaza et établir une réalité qui garantit aux Israéliens de vivre en sécurité", avait prévenu l'armée israélienne dans la nuit.
"Derrière les lignes ennemies"
Elle a reconnu la mort de cinq soldats, notamment en repoussant samedi un commando palestinien qui s'était infiltré en Israël via un tunnel. La destruction de ces souterrains est la priorité des militaires, car ils peuvent servir à mener des attaques sur les civils.
La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué des opérations "derrière les lignes ennemies", en territoire israélien, affirmant avoir tué 11 soldats.
Deux civils israéliens ont également été tués depuis le 8 juillet, dont l'un, un bédouin, par le tir d'une roquette samedi qui a atteint le sud israélien.
Selon le porte-parole de l'armée israélienne, 70 "terroristes" ont été tués depuis jeudi et 13 Palestiniens ont été arrêtés. Par ailleurs, près de 60 roquettes ont frappé Israël samedi, soit 1.333 impacts depuis le début de l'offensive israélienne destinée à faire cesser ces tirs depuis Gaza, sous blocus depuis des années.
Les troupes israéliennes ont aussi dit avoir mis au jour 13 tunnels et 34 points d'accès. "Il y a une menace de voir à tout moment (les combattants palestiniens) sortir d'un tunnel près d'une localité israélienne et de commettre un massacre", a souligné à l'AFP le porte-parole militaire Arye Shalicar.
"Boucliers humains"
Israël a mobilisé 53.200 hommes sur les 65.000 réservistes autorisés par le gouvernement. L'armée avait demandé samedi aux habitants des quartiers d'Al-Boureij et Al-Maghazi (centre), Tourkman (nord), Al-Jadida et Chajaya d'évacuer leurs domiciles, dans cette petite bande de terre de 362 km2 où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes.
La communauté internationale n'a cessé d'appeler Israël à préserver la vie des habitants, alors que selon l'ONU plus des trois-quarts des victimes sont civiles.
Mais pour l'Etat hébreu, le Hamas est responsable de ce bilan très lourd, l'accusant de se servir des habitants de l'enclave comme de boucliers humains.
L'ONU à Gaza a pour sa part indiqué accueillir désormais près de 62.000 personnes déplacées, un nombre "supérieur a celui du conflit de 2008-2009" qui avait fait 1.400 morts palestiniens.
Dans l'espoir d'obtenir un cessez-le-feu, le président Abbas devait rencontrer dimanche à Doha le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, selon un proche de M. Abbas.
Un "bilan humain extrêmement lourd"
Le Hamas, qui a refusé mardi une proposition de trêve proposée par Le Caire et acceptée par Israël, a remis ses revendications pour un cessez-le-feu à l’Égypte, au Qatar, à la Turquie, à la Ligue arabe et au président Abbas.
Parmi ces conditions, figurent "la fin de l'agression contre le peuple palestinien", la levée complète du blocus de Gaza, l'ouverture du poste-frontalier de Rafah avec l'Egypte et la libération de prisonniers.
Sur le plan diplomatique, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon était attendu dimanche dans la région.
Lors d'une brève visite en Israël, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a dénoncé un "bilan humain extrêmement lourd" et insisté sur l'"absolue priorité" de parvenir à une trêve.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné ne pas pouvoir garantir le succès de l'opération militaire, la quatrième depuis qu'Israël s'est retiré unilatéralement de Gaza en 2005.
La nouvelle spirale de violence a été déclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem.
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AFP
Un soldat israélien près de la frontière avec la bande de Gaza, le 20 juillet 2014. © AFP
Des milliers d'habitants fuyaient dimanche l'est de la ville de Gaza, où de nombreux morts et blessés jonchaient les rues, après une nouvelle intensification de l'offensive israélienne sur l'enclave palestinienne contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.
Les bombardements ont redoublé d'intensité, malgré les efforts diplomatiques en vue d'une trêve. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est attendu dimanche dans la région, tandis qu'une rencontre est prévue au Qatar entre le président palestinien Mahmoud Abbas, en retrait depuis le début de la crise, et le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal.
L'armée israélienne a annoncé dans la nuit qu'elle allait intensifier son offensive terrestre, lancée jeudi, afin de neutraliser les tirs de roquettes et les tunnels du mouvement palestinien, faisant au moins 27 morts dimanche dans la bande de Gaza. L'assaut était particulièrement violent à Chajaya (quartier de l'est de la ville de Gaza), que des milliers de résidents fuyaient.
Des journalistes de l'AFP ont vu de nombreux morts et blessés étendus dans les rues, et le porte-parole des services d'urgences palestiniens, Achra al-Qoudra, a indiqué qu'au moins 20 cadavres avaient été retirés des décombres.
Les ambulances ne pouvaient pas se rendre dans cette zone proche de la frontière avec Israël en raison de l'intensité du pilonnage.
Ce conflit, le plus sanglant depuis 2009 dans l'enclave palestinienne, est le quatrième entre le Hamas et Israël en moins d'une décennie. Il a fait plus de 370 morts côté palestinien en 13 jours, selon les secours.
"La phase terrestre de l'opération Bordure protectrice s'étend avec des forces supplémentaires pour combattre le terrorisme dans la bande de Gaza et établir une réalité qui garantit aux Israéliens de vivre en sécurité", avait prévenu l'armée israélienne dans la nuit.
"Derrière les lignes ennemies"
Elle a reconnu la mort de cinq soldats, notamment en repoussant samedi un commando palestinien qui s'était infiltré en Israël via un tunnel. La destruction de ces souterrains est la priorité des militaires, car ils peuvent servir à mener des attaques sur les civils.
La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, a revendiqué des opérations "derrière les lignes ennemies", en territoire israélien, affirmant avoir tué 11 soldats.
Deux civils israéliens ont également été tués depuis le 8 juillet, dont l'un, un bédouin, par le tir d'une roquette samedi qui a atteint le sud israélien.
Selon le porte-parole de l'armée israélienne, 70 "terroristes" ont été tués depuis jeudi et 13 Palestiniens ont été arrêtés. Par ailleurs, près de 60 roquettes ont frappé Israël samedi, soit 1.333 impacts depuis le début de l'offensive israélienne destinée à faire cesser ces tirs depuis Gaza, sous blocus depuis des années.
Les troupes israéliennes ont aussi dit avoir mis au jour 13 tunnels et 34 points d'accès. "Il y a une menace de voir à tout moment (les combattants palestiniens) sortir d'un tunnel près d'une localité israélienne et de commettre un massacre", a souligné à l'AFP le porte-parole militaire Arye Shalicar.
"Boucliers humains"
Israël a mobilisé 53.200 hommes sur les 65.000 réservistes autorisés par le gouvernement. L'armée avait demandé samedi aux habitants des quartiers d'Al-Boureij et Al-Maghazi (centre), Tourkman (nord), Al-Jadida et Chajaya d'évacuer leurs domiciles, dans cette petite bande de terre de 362 km2 où s'entassent dans la misère 1,8 million d'âmes.
La communauté internationale n'a cessé d'appeler Israël à préserver la vie des habitants, alors que selon l'ONU plus des trois-quarts des victimes sont civiles.
Mais pour l'Etat hébreu, le Hamas est responsable de ce bilan très lourd, l'accusant de se servir des habitants de l'enclave comme de boucliers humains.
L'ONU à Gaza a pour sa part indiqué accueillir désormais près de 62.000 personnes déplacées, un nombre "supérieur a celui du conflit de 2008-2009" qui avait fait 1.400 morts palestiniens.
Dans l'espoir d'obtenir un cessez-le-feu, le président Abbas devait rencontrer dimanche à Doha le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, selon un proche de M. Abbas.
Un "bilan humain extrêmement lourd"
Le Hamas, qui a refusé mardi une proposition de trêve proposée par Le Caire et acceptée par Israël, a remis ses revendications pour un cessez-le-feu à l’Égypte, au Qatar, à la Turquie, à la Ligue arabe et au président Abbas.
Parmi ces conditions, figurent "la fin de l'agression contre le peuple palestinien", la levée complète du blocus de Gaza, l'ouverture du poste-frontalier de Rafah avec l'Egypte et la libération de prisonniers.
Sur le plan diplomatique, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon était attendu dimanche dans la région.
Lors d'une brève visite en Israël, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a dénoncé un "bilan humain extrêmement lourd" et insisté sur l'"absolue priorité" de parvenir à une trêve.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné ne pas pouvoir garantir le succès de l'opération militaire, la quatrième depuis qu'Israël s'est retiré unilatéralement de Gaza en 2005.
La nouvelle spirale de violence a été déclenchée après le rapt et le meurtre de trois étudiants israéliens en juin, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem.
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AFP
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