jeudi 21 août 2014
Fallait-il regarder ailleurs que vers la spéculation financière du photovoltaïque pour découvrir son utilité première : l'autoconsommation ?
Dans notre alarmant contexte des constantes hausse des tarifs de l'électricité, la solution "d'autoconsommation domestique" représente à la fois à l'échelle du pays comme à l'échelle du foyer, très certainement la solution la plus pertinente, et mérite d'être soutenue, encouragée, au plus haut niveau des politiques de transition énergétique globale.
Alors que le coût de des tarifs de l'électricité en France ne cesse d'augmenter, celui de la production de l'électricité photovoltaïque décroît rapidement depuis plusieurs années, tel que confirmé par le SER-SOLER.
La raison est que la production in situ d'électricité sera bientôt plus abordable que celle fournie par le réseau.
Comment expliquer cela :
La charge des investissements prévus pour rénover le réseau français, s'élève à trois milliards d'euros par an. Une augmentation est donc à prévoir de 3,8% (minimum) par an du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE).
Les investissements sont spécialement nécessaires pour assurer la sécurité des réseaux de la Côté d'Azur et de la Bretagne, particulièrement fragiles et risquant le black out lors des pics de consommation d'hiver.
Nous savons que les transports du réseau RTE et ERDF principalement, représentent une partie assez élevée de cette hausse des prix de l'électricité des années à venir.
Hélas on ne pouvait se contenter que d'entretenir le réseau sans préparer le déploiement du compteur intelligent Linky (smart metering) qui sera fort coûteux.
La conséquence est l'annulation des tarifs réglementés d'EDF décidée par le Conseil d'Etat pour les particuliers, entre août 2012 et août 2013, jugeant que la hausse de 2% décidée il y a deux ans par le Ayrault était insuffisante.
Cette décision se traduit par une facture rétroactive pour plus de 28 millions de foyers français !
La solution n'est pourtant pas loin, et il appartient également à chaque propriétaire consommateur de regarder dans cette direction, à moins d'être résigné, en bon troupeau de moutons.
Jean-Louis BAL, président du SER, et Arnaud MINE, vice-président du SER et président de SOLER,>déclarent dans un communiqué commun : "L’expérimentation en matière d’autoconsommation que nous recommandons pourrait préparer les acteurs économiques à l’émergence d’un nouveau marché du photovoltaïque, inexistant à ce jour, et que l’on pourrait qualifier de « marché de proximité"
Afin d'anticiper le développement spontané de l'autoconsommation chez les clients finaux, SER-SOLER recommande de mettre en place un mécanisme de soutien à l'autoconsommation dans le cadre d'une phase expérimentale d'une durée de trois ans, en parallèle des mécanismes de soutien actuellement en vigueur, et sans que cette initiative se substitue à ces derniers.
Qu'est-ce que l'autoconsommation ?
C'est une simple installation photovoltaïque, tout juste dimensionnée aux besoins énergétiques de ses consommateurs, raccordée en réinjection directe à l'installation électrique d'un foyer ou d'un bâtiment, pour consommer ainsi directement une électricité gratuite, sans nécessité de stockage ni de revente à EDF.
Ainsi par autoconsommation, on entend la possibilité donnée à tout propriétaire consommateur/producteur d’électricité, de répondre à sa propre consommation, plutôt que de produire et vendre en totalité pour le réseau. L’électricité excédentaire continue d’être injectée sur le réseau local, et cette production pourrait être bientôt valorisée de plusieurs manières.
Bientôt encore, une installation photovoltaïque qui répond à cette définition ne devra pas nécessairement être la propriété du consommateur, elle pourra appartenir à un autre acteur lié de manière contractuelle au consommateur.
Tout type de producteur/consommateur pourra s’inscrire dans ce cadre, du résidentiel à l’industriel en passant par le tertiaire.
Tout type d’installation photovoltaïque est concernée, qu'elle soit intégrée aux bâtiments, sous forme de centrale au sol ou installée en surimposition.
L’élément central de la définition est le lien fort entre le dimensionnement du système photovoltaïque et le besoin électrique du consommateur.
La recherche de l’autonomie même partielle doit représenter la logique de l’autoconsommation, et permettre au consommateur de sortir de celle de la surenchère financière photovoltaïque au profit de la spéculation.
La revente à EDF associée au crédit d'impôt encore en vigueur en 2013, ont contribué à rendre le photovoltaïque hors de prix durant trop longtemps, et à le détourner de son objectif et rôle naturel : fournir de l'énergie gratuite par des moyens simples et abordables pour tous.
La logique permet de comprendre aisément qu'en produisant sa propre électricité durant les heures d'ensoleillement, on économise déjà jusqu'à 2700 heures (dans le Sud de la France) de facture d'électricité.
Quelques changements d'habitudes et le tour est joué, pour alimenter durant les heures productives bien des appareils électroménagers, voir même son eau chaude sanitaire.
Il va sans dire que cela ramène à un investissement nettement inférieur et bien plus rapidement amorti que l'installation en but de revendre sa production sous contrat avec EDF.
Le besoin en électricité d'un foyer durant les heures d'ensoleillement ne nécessite qu'une très faible surface de modules photovoltaïque en sur-imposition, sans nécessité de dé-tuiler pour l'intégrer au bâti (comme pour la revente) qui généralement peuvent poser des soucis d'étanchéité.
Bien sur, les idées reçues habituelles sur le photovoltaïque ont la peau dure, telles que "Le rendement est mauvais". Effectivement, les cellules ont actuellement un rendement de 22%, soit un module autour de 19%. Ce n’est certes pas beaucoup par rapport à 100%.
Mais est-ce vraiment un problème ?
On semble oublier un peu vite que la source primaire (le Soleil pour ceux qui ne suivent pas !) ne nécessite aucun transport, aucun raffinage, est inépuisable, sans danger, sans pollution, sans déchet, sans bruit, disponible partout sans guerre, équitable. La question du rendement est donc à mettre en perspective avec tous les avantages que l’on vient aisément de citer.
- Le photovoltaïque augmenterait le déficit de notre balance commerciale, tous les panneaux étant fabriqués en Chine : C’est vrai ! Tout comme l’achat des ordinateurs, des iPhone, … Mais petite différence avec les autres produits, l’énergie produite est bien utilisée en France et évite donc l’achat de matière première à l’étranger !
Par ailleurs, pourquoi n’en fabriquerions-nous pas ? Comment se fait-il que notre seul fabricant (Photowatt) ait été poussé à la faillite !
- Les modules ne seraient pas recyclables : Pourquoi ne le seraient-ils pas ? C’est du verre et de l’aluminium à 95%. La filière de recyclage existe déjà, par exemple http://www.pvcycle.org  ;
- La fabrication des modules serait polluante : On utilise le même silicium que celui qui équipe tous les ordinateurs, pourquoi jeter l’anathème sur le PV ? Par ailleurs, le recyclage du PV est beaucoup plus simple que celui d’un ordinateur.
En plus, il serait également intéressant de voir la pollution engendrée par la construction d’une centrale électrique quelle que soit son combustible.
- Ce ne serait pas rentable financièrement : A court terme, c’est certainement vrai. Mais à moyen et long terme, sachant que le coût d’une installation photovoltaïque ne fait que baisser d’années en années, que la parité réseau est déjà pratiquement atteinte dans certains pays, que par ailleurs les coûts des autres énergies fossiles ne peuvent qu’augmenter (raréfaction des matières premières, entretien du matériel de plus en plus coûteux, règles de sécurité de plus en plus strictes, …), il ne fait aucun doute que l’énergie photovoltaïque deviendra une énergie bon marché dans très peu de temps. Lisez par exemple : http://www.photovoltaique.info/Pari... ;
En conclusion, le consommateur 100% responsable de ses propres choix, doit prendre en main son destin énergétique sans se laisser berner par les vampires commerciaux et financiers, ni par les faibles du gouvernement. Nous ne sommes pas des moutons destinés à être tondus au profit des grands lobbys énergétiques.
L'autoconsommation existe et fait déjà ses preuves au sein de milliers de foyers qui n'ont attendu personne. Ce n’est pas non plus la solution à tous les problèmes. C’est une technologie parfaitement au point et qui va encore se perfectionner si on veut bien lui en donner les moyens.
Son principal avantage est qu’elle est accessible à tout le monde, où qu’il se trouve sur la planète et pour un coût qui ne cesse de diminuer. C’est cet avantage fondamental qui fait peur à certains grands groupes (et gouvernements) et qui vaut au photovoltaïque cette vaste campagne de dénigrement et de désinformations.
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Sylvain Enr / Awes (son site)
Fallait-il regarder ailleurs que vers la spéculation financière du photovoltaïque pour découvrir son utilité première : l'autoconsommation ?
Dans notre alarmant contexte des constantes hausse des tarifs de l'électricité, la solution "d'autoconsommation domestique" représente à la fois à l'échelle du pays comme à l'échelle du foyer, très certainement la solution la plus pertinente, et mérite d'être soutenue, encouragée, au plus haut niveau des politiques de transition énergétique globale.
Alors que le coût de des tarifs de l'électricité en France ne cesse d'augmenter, celui de la production de l'électricité photovoltaïque décroît rapidement depuis plusieurs années, tel que confirmé par le SER-SOLER.
La raison est que la production in situ d'électricité sera bientôt plus abordable que celle fournie par le réseau.
Comment expliquer cela :
La charge des investissements prévus pour rénover le réseau français, s'élève à trois milliards d'euros par an. Une augmentation est donc à prévoir de 3,8% (minimum) par an du tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE).
Les investissements sont spécialement nécessaires pour assurer la sécurité des réseaux de la Côté d'Azur et de la Bretagne, particulièrement fragiles et risquant le black out lors des pics de consommation d'hiver.
Nous savons que les transports du réseau RTE et ERDF principalement, représentent une partie assez élevée de cette hausse des prix de l'électricité des années à venir.
Hélas on ne pouvait se contenter que d'entretenir le réseau sans préparer le déploiement du compteur intelligent Linky (smart metering) qui sera fort coûteux.
La conséquence est l'annulation des tarifs réglementés d'EDF décidée par le Conseil d'Etat pour les particuliers, entre août 2012 et août 2013, jugeant que la hausse de 2% décidée il y a deux ans par le Ayrault était insuffisante.
Cette décision se traduit par une facture rétroactive pour plus de 28 millions de foyers français !
La solution n'est pourtant pas loin, et il appartient également à chaque propriétaire consommateur de regarder dans cette direction, à moins d'être résigné, en bon troupeau de moutons.
Jean-Louis BAL, président du SER, et Arnaud MINE, vice-président du SER et président de SOLER,>déclarent dans un communiqué commun : "L’expérimentation en matière d’autoconsommation que nous recommandons pourrait préparer les acteurs économiques à l’émergence d’un nouveau marché du photovoltaïque, inexistant à ce jour, et que l’on pourrait qualifier de « marché de proximité"
Afin d'anticiper le développement spontané de l'autoconsommation chez les clients finaux, SER-SOLER recommande de mettre en place un mécanisme de soutien à l'autoconsommation dans le cadre d'une phase expérimentale d'une durée de trois ans, en parallèle des mécanismes de soutien actuellement en vigueur, et sans que cette initiative se substitue à ces derniers.
Qu'est-ce que l'autoconsommation ?
C'est une simple installation photovoltaïque, tout juste dimensionnée aux besoins énergétiques de ses consommateurs, raccordée en réinjection directe à l'installation électrique d'un foyer ou d'un bâtiment, pour consommer ainsi directement une électricité gratuite, sans nécessité de stockage ni de revente à EDF.
Ainsi par autoconsommation, on entend la possibilité donnée à tout propriétaire consommateur/producteur d’électricité, de répondre à sa propre consommation, plutôt que de produire et vendre en totalité pour le réseau. L’électricité excédentaire continue d’être injectée sur le réseau local, et cette production pourrait être bientôt valorisée de plusieurs manières.
Bientôt encore, une installation photovoltaïque qui répond à cette définition ne devra pas nécessairement être la propriété du consommateur, elle pourra appartenir à un autre acteur lié de manière contractuelle au consommateur.
Tout type de producteur/consommateur pourra s’inscrire dans ce cadre, du résidentiel à l’industriel en passant par le tertiaire.
Tout type d’installation photovoltaïque est concernée, qu'elle soit intégrée aux bâtiments, sous forme de centrale au sol ou installée en surimposition.
L’élément central de la définition est le lien fort entre le dimensionnement du système photovoltaïque et le besoin électrique du consommateur.
La recherche de l’autonomie même partielle doit représenter la logique de l’autoconsommation, et permettre au consommateur de sortir de celle de la surenchère financière photovoltaïque au profit de la spéculation.
La revente à EDF associée au crédit d'impôt encore en vigueur en 2013, ont contribué à rendre le photovoltaïque hors de prix durant trop longtemps, et à le détourner de son objectif et rôle naturel : fournir de l'énergie gratuite par des moyens simples et abordables pour tous.
La logique permet de comprendre aisément qu'en produisant sa propre électricité durant les heures d'ensoleillement, on économise déjà jusqu'à 2700 heures (dans le Sud de la France) de facture d'électricité.
Quelques changements d'habitudes et le tour est joué, pour alimenter durant les heures productives bien des appareils électroménagers, voir même son eau chaude sanitaire.
Il va sans dire que cela ramène à un investissement nettement inférieur et bien plus rapidement amorti que l'installation en but de revendre sa production sous contrat avec EDF.
Le besoin en électricité d'un foyer durant les heures d'ensoleillement ne nécessite qu'une très faible surface de modules photovoltaïque en sur-imposition, sans nécessité de dé-tuiler pour l'intégrer au bâti (comme pour la revente) qui généralement peuvent poser des soucis d'étanchéité.
Bien sur, les idées reçues habituelles sur le photovoltaïque ont la peau dure, telles que "Le rendement est mauvais". Effectivement, les cellules ont actuellement un rendement de 22%, soit un module autour de 19%. Ce n’est certes pas beaucoup par rapport à 100%.
Mais est-ce vraiment un problème ?
On semble oublier un peu vite que la source primaire (le Soleil pour ceux qui ne suivent pas !) ne nécessite aucun transport, aucun raffinage, est inépuisable, sans danger, sans pollution, sans déchet, sans bruit, disponible partout sans guerre, équitable. La question du rendement est donc à mettre en perspective avec tous les avantages que l’on vient aisément de citer.
- Le photovoltaïque augmenterait le déficit de notre balance commerciale, tous les panneaux étant fabriqués en Chine : C’est vrai ! Tout comme l’achat des ordinateurs, des iPhone, … Mais petite différence avec les autres produits, l’énergie produite est bien utilisée en France et évite donc l’achat de matière première à l’étranger !
Par ailleurs, pourquoi n’en fabriquerions-nous pas ? Comment se fait-il que notre seul fabricant (Photowatt) ait été poussé à la faillite !
- Les modules ne seraient pas recyclables : Pourquoi ne le seraient-ils pas ? C’est du verre et de l’aluminium à 95%. La filière de recyclage existe déjà, par exemple http://www.pvcycle.org  ;
- La fabrication des modules serait polluante : On utilise le même silicium que celui qui équipe tous les ordinateurs, pourquoi jeter l’anathème sur le PV ? Par ailleurs, le recyclage du PV est beaucoup plus simple que celui d’un ordinateur.
En plus, il serait également intéressant de voir la pollution engendrée par la construction d’une centrale électrique quelle que soit son combustible.
- Ce ne serait pas rentable financièrement : A court terme, c’est certainement vrai. Mais à moyen et long terme, sachant que le coût d’une installation photovoltaïque ne fait que baisser d’années en années, que la parité réseau est déjà pratiquement atteinte dans certains pays, que par ailleurs les coûts des autres énergies fossiles ne peuvent qu’augmenter (raréfaction des matières premières, entretien du matériel de plus en plus coûteux, règles de sécurité de plus en plus strictes, …), il ne fait aucun doute que l’énergie photovoltaïque deviendra une énergie bon marché dans très peu de temps. Lisez par exemple : http://www.photovoltaique.info/Pari... ;
En conclusion, le consommateur 100% responsable de ses propres choix, doit prendre en main son destin énergétique sans se laisser berner par les vampires commerciaux et financiers, ni par les faibles du gouvernement. Nous ne sommes pas des moutons destinés à être tondus au profit des grands lobbys énergétiques.
L'autoconsommation existe et fait déjà ses preuves au sein de milliers de foyers qui n'ont attendu personne. Ce n’est pas non plus la solution à tous les problèmes. C’est une technologie parfaitement au point et qui va encore se perfectionner si on veut bien lui en donner les moyens.
Son principal avantage est qu’elle est accessible à tout le monde, où qu’il se trouve sur la planète et pour un coût qui ne cesse de diminuer. C’est cet avantage fondamental qui fait peur à certains grands groupes (et gouvernements) et qui vaut au photovoltaïque cette vaste campagne de dénigrement et de désinformations.
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Sylvain Enr / Awes (son site)
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