18/08/2014
Barack HUSSEIN OBAMA - Speech sommet Afrique - Etats-Unis
Alors que les propos du président Barack Obama et du Secrétaire d’Etat John Kerry en rapport avec le respect des constitutions et du nombre des mandats par les dirigeants africains, tenus avant comme pendant le Sommet USA-Afrique (04-06 août 2014 à Washington), alimentent encore les débats politiques dans plusieurs capitales africaines, Kinshasa reste dans le collimateur de l’Oncle Sam.
On en veut pour preuve l’annonce, pour le mois de septembre prochain, d’une nouvelle visite de travail à Kinshasa de Russ Feingold, l’Envoyé Spécial du locataire de la Maison Blanche dans les Grands Lacs.
Selon les informations parvenues au Phare, il revient dans la capitale congolaise pour relancer la question de la non révision de la Constitution et du respect du nombre des mandats présidentiels.
Comme il l’avait déjà fait il y a environ trois mois, il compte reprendre langue avec plusieurs décideurs politiques ainsi que des représentants de la Majorité Présidentielle, de l’Opposition et de la Société Civile pour insister sur le souci de son pays de voir la République Démocratique du Congo connaître un cycle électoral complet, incluant aussi bien les élections locales, législatives que présidentielle, et conforme aux prescrits de la Constitution.
L’essentiel de son message, indique-t-on, pourrait s’articuler autour du vœu de Barack Obama de voir tous les présidents africains annoncés fin mandat entre 2015 et 2017 accepter de passer sportivement la main à leurs futurs successeurs, par la voie des urnes.
Dans sa nouvelle vision de l’avenir de l’Afrique, la Maison Blanche redoute des mœurs politiques fondées sur des mandats à vie, lesquels sont de nature à amplifier des frustrations dont les conséquences directes sont la récurrence des conflits armés et la montée du terrorisme.
A ce propos, un diplomate occidental en poste à Kinshasa avait déclaré que la démocratie était le meilleur rempart contre l’insécurité et l‘injustice.
Au pays de l’Oncle Sam, l’on pense que la longévité au pouvoir plombe la bonne gouvernance, favorise les antivaleurs telles que la corruption et l’impunité, bloque le progrès socioéconomique, et finit par induire des hommes forts, en lieu et place d’institutions fortes. Kinshasa se particulièrement dans le collimateur de Washington à cause des velléités de révision constitutionnelle annoncées par la Majorité Présidentielle, qui va jusqu’à soutenir que même les articles « verrouillés » de la Constitution sont susceptibles d’être « déverrouillés », notamment par voie de référendum.
Apparemment, ce schéma n’est pas vu d’un bon œil de l’autre côté, de l’Atlantique, au motif qu’il cache une volonté de confiscation du droit du souverain primaire à choisir librement ses futurs mandataires publics, du sommet du pouvoir d’Etat à la base.
Ainsi, malgré la colère qu’il avait suscitée il y a environ trois mois, quand il se trouvait dans la délégation des Envoyés Spéciaux des Nations Unies, de l’Union Européenne et de l’Union Africaine venus à Kinshasa délivrer le message de la nécessité, pour là CENI, de publier un « calendrier global », et du respect, par les autorités congolaises, des prescrits de la Constitution du 18 février 2006, notamment en sa disposition touchant le nombre des mandats présidentiels, Russ Feingold revient à la charge pour souligner que ‘la position de son pays n’a pas changé.
L’inévitable Envoyé Spécial de Barack Obama va certainement irriter, une fois de plus, les tenants de la révision constitutionnelle mais ceux-ci seraient bien obligés de l’écouter et de lui donner des ‘garanties que réclame son pays quant à la bonne conduite et à la transparence du processus électoral de 2014 à 2016.
D’aucuns pensent que si on lui ferme les portes, comme pourraient le faire croire certains propos extrémistes à son endroit, une épreuve de force pourrait s’engager entre Kinshasa et Washington.
Mais dans sa situation politique et sécuritaire actuelle, la République Démocratique du Congo aurait-elle intérêt à ne pas adhérer à la vision américaine de l’alternance démocratique?
On retient, pour l’histoire, que pour avoir fait la sourde oreille aux messagers de la Maison Blanche, entre 1990 et 1997, et n’avoir pas su lire correctement les signes du temps, le maréchal Mobutu avait été chassé du pouvoir comme une feuille morte.
____
Kimp
© KongoTimes
Barack HUSSEIN OBAMA - Speech sommet Afrique - Etats-Unis
Alors que les propos du président Barack Obama et du Secrétaire d’Etat John Kerry en rapport avec le respect des constitutions et du nombre des mandats par les dirigeants africains, tenus avant comme pendant le Sommet USA-Afrique (04-06 août 2014 à Washington), alimentent encore les débats politiques dans plusieurs capitales africaines, Kinshasa reste dans le collimateur de l’Oncle Sam.
On en veut pour preuve l’annonce, pour le mois de septembre prochain, d’une nouvelle visite de travail à Kinshasa de Russ Feingold, l’Envoyé Spécial du locataire de la Maison Blanche dans les Grands Lacs.
Selon les informations parvenues au Phare, il revient dans la capitale congolaise pour relancer la question de la non révision de la Constitution et du respect du nombre des mandats présidentiels.
Comme il l’avait déjà fait il y a environ trois mois, il compte reprendre langue avec plusieurs décideurs politiques ainsi que des représentants de la Majorité Présidentielle, de l’Opposition et de la Société Civile pour insister sur le souci de son pays de voir la République Démocratique du Congo connaître un cycle électoral complet, incluant aussi bien les élections locales, législatives que présidentielle, et conforme aux prescrits de la Constitution.
L’essentiel de son message, indique-t-on, pourrait s’articuler autour du vœu de Barack Obama de voir tous les présidents africains annoncés fin mandat entre 2015 et 2017 accepter de passer sportivement la main à leurs futurs successeurs, par la voie des urnes.
Dans sa nouvelle vision de l’avenir de l’Afrique, la Maison Blanche redoute des mœurs politiques fondées sur des mandats à vie, lesquels sont de nature à amplifier des frustrations dont les conséquences directes sont la récurrence des conflits armés et la montée du terrorisme.
A ce propos, un diplomate occidental en poste à Kinshasa avait déclaré que la démocratie était le meilleur rempart contre l’insécurité et l‘injustice.
Au pays de l’Oncle Sam, l’on pense que la longévité au pouvoir plombe la bonne gouvernance, favorise les antivaleurs telles que la corruption et l’impunité, bloque le progrès socioéconomique, et finit par induire des hommes forts, en lieu et place d’institutions fortes. Kinshasa se particulièrement dans le collimateur de Washington à cause des velléités de révision constitutionnelle annoncées par la Majorité Présidentielle, qui va jusqu’à soutenir que même les articles « verrouillés » de la Constitution sont susceptibles d’être « déverrouillés », notamment par voie de référendum.
Apparemment, ce schéma n’est pas vu d’un bon œil de l’autre côté, de l’Atlantique, au motif qu’il cache une volonté de confiscation du droit du souverain primaire à choisir librement ses futurs mandataires publics, du sommet du pouvoir d’Etat à la base.
Ainsi, malgré la colère qu’il avait suscitée il y a environ trois mois, quand il se trouvait dans la délégation des Envoyés Spéciaux des Nations Unies, de l’Union Européenne et de l’Union Africaine venus à Kinshasa délivrer le message de la nécessité, pour là CENI, de publier un « calendrier global », et du respect, par les autorités congolaises, des prescrits de la Constitution du 18 février 2006, notamment en sa disposition touchant le nombre des mandats présidentiels, Russ Feingold revient à la charge pour souligner que ‘la position de son pays n’a pas changé.
L’inévitable Envoyé Spécial de Barack Obama va certainement irriter, une fois de plus, les tenants de la révision constitutionnelle mais ceux-ci seraient bien obligés de l’écouter et de lui donner des ‘garanties que réclame son pays quant à la bonne conduite et à la transparence du processus électoral de 2014 à 2016.
D’aucuns pensent que si on lui ferme les portes, comme pourraient le faire croire certains propos extrémistes à son endroit, une épreuve de force pourrait s’engager entre Kinshasa et Washington.
Mais dans sa situation politique et sécuritaire actuelle, la République Démocratique du Congo aurait-elle intérêt à ne pas adhérer à la vision américaine de l’alternance démocratique?
On retient, pour l’histoire, que pour avoir fait la sourde oreille aux messagers de la Maison Blanche, entre 1990 et 1997, et n’avoir pas su lire correctement les signes du temps, le maréchal Mobutu avait été chassé du pouvoir comme une feuille morte.
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Kimp
© KongoTimes
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