samedi 6 septembre 2014
M23
Les flagorneurs du régime d’occupation installé en RD Congo n’avaient pas arrêté de claironner sur tous les toits, pendant des semaines et des mois, que la fameuse « déclaration » ou les fameux « accords », c’est selon, signé(e)s à Nairobi le 13 décembre 2013 marquaient l’extraordinaire victoire des Fardc sur les criminels et terroristes du M23 mettant ainsi définitivement fin à son existence.
L’évaporation soudaine du M23, comme par la baguette magique du célèbre prestidigitateur américain David Copperfield, ainsi que le contenu des accords censés enterrer à jamais cette horde de criminels, pour créer l’illusion chez les Congolais, ont généré au contraire énormément le scepticisme et la méfiance chez les patriotes-résistants congolais qui, eux, ont directement flairé une arnaque politique.
Aucun pays au monde n’aurait accepté de se soumettre, comme l’avait fait le gouvernement de Kinshasa, en signant de tels accords avec une force que lui-même et la communauté internationale qualifient de négative.
Il n’y a pas mieux dans le cynisme que cela pour déshonorer et humilier à la face du monde le peuple congolais tout entier, alors qu’il n’avait pas encore fini d’un côté, de pleurer et d’enterrer ses morts et de l’autre, de panser les plaies physiques des blessés ou psychologiques des femmes victimes de viols massifs commis par de différents groupes criminels successifs.
L’apathie et l’atonie des hommes politiques congolais prétendument de l’opposition sont perçues par les occupants de la RD Congo comme un laisser-faire à la limite d’un aval tacite surtout de ceux qui espèrent accrocher un maroquin lors de la formation du fameux gouvernement d’ « union nationale » (sic !) qui tarde toujours à sortir.
Et pourtant, il était annoncé par Hippolyte Kanambe alias « Joseph Kabila » depuis le 15 octobre 2013 à l’issue des « concertations nationales. »
Or, les objectifs inavoués de cette espèce de cirque médiatico-politique était de faire avaler aux « opposants » congolais la volonté des occupants rwandais telle que concrétisée à Nairobi sous forme d’accords qui inaugurent officiellement l’impunité et l’intégration de criminels rwandais du M23 dans toutes les institutions tant politiques que de défense et de sécurité du pays.
Dans son discours d’ouverture, l’imposteur Hippolyte Kanambe disait en substance vouloir consolider la cohésion nationale pour « assurer la victoire sur toutes les forces d’agression », et mettre fin « au cycle infernal de violences à répétition principalement dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri. »
Presque une année plus tard, les Congolais constatent avec effarement la résurgence imminente du M23 recyclé et entendent au loin déjà le bruit des bottes de pluie martelant le sol.
Et, dans l’entretemps, Lambert Mende Omalanga, porte-parole de l’imposteur rwandais Hippolyte Kanambe, vient d’annoncer officiellement ce mercredi 03 septembre 2014 dans sa conférence de presse que le gouvernement de Kinshasa a accordé l’amnistie - un euphémisme pour éviter dire l’impunité - à près de 200 criminels du M23 démobilisés. Ces derniers vont être intégrés et dispatchés dans les jours à venir dans les institutions de la RDC.
C’est pour cela que l’APARECO, la première par la prise de position du Président national, monsieur Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba, avait fustigé et dénoncé énergiquement le cynisme caractérisé des parrains rwandais et ougandais du M23, les véritables initiateurs de cette mascarade orchestrée à Nairobi pour faire accepter aux Congolais la douloureuse cohabitation avec leurs propres bourreaux.
C’est pareil au fait accompli d’un match triqué d’avance et gagné avec la complicité de l’arbitre qui, par la suite, s’est révélé être à la fois juge et partie et dont les véritables desseins méphistophéliques étaient jusque-là inavouables et insondables.
Dans ses adresses, le Président national de l’APARECO, perspicace, avait averti que le M23 n’avait été ni vaincu ni décapité. Loin s’en faut ! Il s’agissait en réalité d’une stratégie pour tromper la bonne foi et pour abuser de la naïveté de beaucoup de Congolais.
Ces derniers se sont laissés bercer et endormir par des ritournelles chantées par les collabos, car le M23 avait tout simplement choisi, par la volonté de ses commanditaires rwandais et ougandais, d’entrer en hibernation afin de se régénérer, de placer de nouveaux pions sur l’échiquier du crime impuni de la RD Congo et de se draper d’un autre manteau dénominatif avant de revenir continuer le même processus de la destruction de la RD Congo entamé dès le mois de mai 1997, avec sa kyrielle d’horreurs et de désolations innommables.
Certains Congolais qui s’étaient gaussés et avaient ironisé trop facilement la prise de position de l’APARECO semblent aujourd’hui tombés des nues.
Et les écailles leur sont tombées des yeux en apprenant que - selon le tout dernier rapport du groupe d’experts indépendants examiné ce jeudi 28 août 2014 par le Conseil de sécurité de l’ONU qui confirme, à s’y méprendre, les propos de monsieur Honoré Ngbanda - le M23 continue à recruter au Rwanda.
Ce rapport corrobore celui qui a été présenté le 23 janvier 2014 au Conseil de sécurité des Nations unies par un autre groupe d’experts qui accusait lui aussi clairement le Rwanda et l’Ouganda de coopérer et de laisser les dirigeants du M23 se déplacer tout à fait librement à travers leur territoire.
Et comme il fallait s’y attendre, le Rwanda s’est mis à protester et à rejeter en bloc ce rapport que son ambassadeur à l’ONU, Olivier Nduhungirehe, a qualifié des « accusations […] sans fondement ».
Nous aurions été très étonnés que les dirigeants politiques rwandais accoutumés à ce genre des dénégations étranges chevillées au corps, fassent profil bas. Au contraire, ils ont affiché le même culot que celui de l’enfant surpris la main dans le pot de confiture et qui continue de nier alors même que tout le monde voit la confiture lui dégouliner entre les doigts.
De son côté et pour enfoncer le clou, le représentant spécial de l'ONU en RDC, Martin Köbler, avait déclaré détenir les « informations crédibles selon lesquelles le M23 a continué à recruter, et était redevenu actif dans l'Ituri au nord-est de la RD Congo ».
Après l’hibernation, autant certains animaux changent la couleur de leur pelage mais pas leurs habitudes lorsqu’ils sortent des terriers, autant l’ancien M23 revient avec la même détermination criminelle que ses prédécesseurs et sous une nouvelle appellation que les Congolais connaîtront dans les tout prochains jours.
Oh là là ! Je crois rêver… mais non, ça me rappelle plutôt le refrain du tube musical de Claude François de 1973 qui disait : « Ça s'en va et ça revient ».
______
José Yango W’Etshiko
(Yajovin)
Patriote-résistant
M23
Les flagorneurs du régime d’occupation installé en RD Congo n’avaient pas arrêté de claironner sur tous les toits, pendant des semaines et des mois, que la fameuse « déclaration » ou les fameux « accords », c’est selon, signé(e)s à Nairobi le 13 décembre 2013 marquaient l’extraordinaire victoire des Fardc sur les criminels et terroristes du M23 mettant ainsi définitivement fin à son existence.
L’évaporation soudaine du M23, comme par la baguette magique du célèbre prestidigitateur américain David Copperfield, ainsi que le contenu des accords censés enterrer à jamais cette horde de criminels, pour créer l’illusion chez les Congolais, ont généré au contraire énormément le scepticisme et la méfiance chez les patriotes-résistants congolais qui, eux, ont directement flairé une arnaque politique.
Aucun pays au monde n’aurait accepté de se soumettre, comme l’avait fait le gouvernement de Kinshasa, en signant de tels accords avec une force que lui-même et la communauté internationale qualifient de négative.
Il n’y a pas mieux dans le cynisme que cela pour déshonorer et humilier à la face du monde le peuple congolais tout entier, alors qu’il n’avait pas encore fini d’un côté, de pleurer et d’enterrer ses morts et de l’autre, de panser les plaies physiques des blessés ou psychologiques des femmes victimes de viols massifs commis par de différents groupes criminels successifs.
L’apathie et l’atonie des hommes politiques congolais prétendument de l’opposition sont perçues par les occupants de la RD Congo comme un laisser-faire à la limite d’un aval tacite surtout de ceux qui espèrent accrocher un maroquin lors de la formation du fameux gouvernement d’ « union nationale » (sic !) qui tarde toujours à sortir.
Et pourtant, il était annoncé par Hippolyte Kanambe alias « Joseph Kabila » depuis le 15 octobre 2013 à l’issue des « concertations nationales. »
Or, les objectifs inavoués de cette espèce de cirque médiatico-politique était de faire avaler aux « opposants » congolais la volonté des occupants rwandais telle que concrétisée à Nairobi sous forme d’accords qui inaugurent officiellement l’impunité et l’intégration de criminels rwandais du M23 dans toutes les institutions tant politiques que de défense et de sécurité du pays.
Dans son discours d’ouverture, l’imposteur Hippolyte Kanambe disait en substance vouloir consolider la cohésion nationale pour « assurer la victoire sur toutes les forces d’agression », et mettre fin « au cycle infernal de violences à répétition principalement dans le Nord et le Sud-Kivu et en Ituri. »
Presque une année plus tard, les Congolais constatent avec effarement la résurgence imminente du M23 recyclé et entendent au loin déjà le bruit des bottes de pluie martelant le sol.
Et, dans l’entretemps, Lambert Mende Omalanga, porte-parole de l’imposteur rwandais Hippolyte Kanambe, vient d’annoncer officiellement ce mercredi 03 septembre 2014 dans sa conférence de presse que le gouvernement de Kinshasa a accordé l’amnistie - un euphémisme pour éviter dire l’impunité - à près de 200 criminels du M23 démobilisés. Ces derniers vont être intégrés et dispatchés dans les jours à venir dans les institutions de la RDC.
C’est pour cela que l’APARECO, la première par la prise de position du Président national, monsieur Honoré Ngbanda Nzambo Ko Atumba, avait fustigé et dénoncé énergiquement le cynisme caractérisé des parrains rwandais et ougandais du M23, les véritables initiateurs de cette mascarade orchestrée à Nairobi pour faire accepter aux Congolais la douloureuse cohabitation avec leurs propres bourreaux.
C’est pareil au fait accompli d’un match triqué d’avance et gagné avec la complicité de l’arbitre qui, par la suite, s’est révélé être à la fois juge et partie et dont les véritables desseins méphistophéliques étaient jusque-là inavouables et insondables.
Dans ses adresses, le Président national de l’APARECO, perspicace, avait averti que le M23 n’avait été ni vaincu ni décapité. Loin s’en faut ! Il s’agissait en réalité d’une stratégie pour tromper la bonne foi et pour abuser de la naïveté de beaucoup de Congolais.
Ces derniers se sont laissés bercer et endormir par des ritournelles chantées par les collabos, car le M23 avait tout simplement choisi, par la volonté de ses commanditaires rwandais et ougandais, d’entrer en hibernation afin de se régénérer, de placer de nouveaux pions sur l’échiquier du crime impuni de la RD Congo et de se draper d’un autre manteau dénominatif avant de revenir continuer le même processus de la destruction de la RD Congo entamé dès le mois de mai 1997, avec sa kyrielle d’horreurs et de désolations innommables.
Certains Congolais qui s’étaient gaussés et avaient ironisé trop facilement la prise de position de l’APARECO semblent aujourd’hui tombés des nues.
Et les écailles leur sont tombées des yeux en apprenant que - selon le tout dernier rapport du groupe d’experts indépendants examiné ce jeudi 28 août 2014 par le Conseil de sécurité de l’ONU qui confirme, à s’y méprendre, les propos de monsieur Honoré Ngbanda - le M23 continue à recruter au Rwanda.
Ce rapport corrobore celui qui a été présenté le 23 janvier 2014 au Conseil de sécurité des Nations unies par un autre groupe d’experts qui accusait lui aussi clairement le Rwanda et l’Ouganda de coopérer et de laisser les dirigeants du M23 se déplacer tout à fait librement à travers leur territoire.
Et comme il fallait s’y attendre, le Rwanda s’est mis à protester et à rejeter en bloc ce rapport que son ambassadeur à l’ONU, Olivier Nduhungirehe, a qualifié des « accusations […] sans fondement ».
Nous aurions été très étonnés que les dirigeants politiques rwandais accoutumés à ce genre des dénégations étranges chevillées au corps, fassent profil bas. Au contraire, ils ont affiché le même culot que celui de l’enfant surpris la main dans le pot de confiture et qui continue de nier alors même que tout le monde voit la confiture lui dégouliner entre les doigts.
De son côté et pour enfoncer le clou, le représentant spécial de l'ONU en RDC, Martin Köbler, avait déclaré détenir les « informations crédibles selon lesquelles le M23 a continué à recruter, et était redevenu actif dans l'Ituri au nord-est de la RD Congo ».
Après l’hibernation, autant certains animaux changent la couleur de leur pelage mais pas leurs habitudes lorsqu’ils sortent des terriers, autant l’ancien M23 revient avec la même détermination criminelle que ses prédécesseurs et sous une nouvelle appellation que les Congolais connaîtront dans les tout prochains jours.
Oh là là ! Je crois rêver… mais non, ça me rappelle plutôt le refrain du tube musical de Claude François de 1973 qui disait : « Ça s'en va et ça revient ».
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José Yango W’Etshiko
(Yajovin)
Patriote-résistant
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