le 14-12-2014
Le président gabonais Ali Bongo, le 26 novembre dernier à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire.REUTERS/Luc Gnago
Le tribunal de Libreville a rejeté, vendredi 12 décembre, une plainte contre le président Ali Bongo Ondimba. Elle avait été déposée par des opposants, suite aux révélations du journaliste et écrivain français Pierre Péan dans son dernier livre.
Selon M. Péan, l’actuel chef de l’Etat gabonais ne serait pas le fils biologique de l’ancien président Omar Bongo Ondimba, et a présenté un faux acte de naissance pour être candidat à l’élection présidentielle de 2009, qu'il avait remportée.
En conférence de presse, vendredi, la procureure de la République Sidonie Flore Ouwé a déclaré la procédure lancée par des opposants contre le président Bongo « irrecevable ».
La plainte est donc rejetée. « Le tribunal s’est fondé sur l’article 78 de la Constitution, qui dit que les griefs faits par des requérants à un procureur de la République, échouent seulement devant la Haute Cour de justice et que le tribunal ne peut pas connaître d’une affaire concernant un chef de l’Etat en exercice. C’est pour cette raison que le tribunal a estimé qu’il était incompétent à connaître de cette affaire », a expliqué la procureure.
Réaction immédiate de l’opposition gabonaise, qui parle d’une parodie de justice. Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, membre du Front uni de l’opposition - dont les cadres sont les signataires de la plainte, s'exprime au micro de RFI : « Dans le cas d’espèce, on n’a pas entendu l’adversaire. Nous [aurions souhaité] l'entendre, mais on a conclu pour lui. Voyez-vous, la justice, de ce point de vue, s’est royalement fourvoyée et ce n’est pas acceptable. Nous sommes là devant l’exemple le plus achevé d’une justice expéditive, qui a pris parti alors qu’elle doit rester impartiale jusqu’au bout. Je voudrais ici et maintenant vous informer qu’ils [les plaignants, NDLR] vont exercer leur droit de recours, en même temps qu’ils se réserveront de pouvoir appeler les populations à observer cela. »
→ À (RE)LIRE : Pour M. Péan, « l’origine biafraise de Bongo n’est pas un scoop »
Le président gabonais Ali Bongo, le 26 novembre dernier à Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire.REUTERS/Luc Gnago
Le tribunal de Libreville a rejeté, vendredi 12 décembre, une plainte contre le président Ali Bongo Ondimba. Elle avait été déposée par des opposants, suite aux révélations du journaliste et écrivain français Pierre Péan dans son dernier livre.
Selon M. Péan, l’actuel chef de l’Etat gabonais ne serait pas le fils biologique de l’ancien président Omar Bongo Ondimba, et a présenté un faux acte de naissance pour être candidat à l’élection présidentielle de 2009, qu'il avait remportée.
En conférence de presse, vendredi, la procureure de la République Sidonie Flore Ouwé a déclaré la procédure lancée par des opposants contre le président Bongo « irrecevable ».
La plainte est donc rejetée. « Le tribunal s’est fondé sur l’article 78 de la Constitution, qui dit que les griefs faits par des requérants à un procureur de la République, échouent seulement devant la Haute Cour de justice et que le tribunal ne peut pas connaître d’une affaire concernant un chef de l’Etat en exercice. C’est pour cette raison que le tribunal a estimé qu’il était incompétent à connaître de cette affaire », a expliqué la procureure.
Réaction immédiate de l’opposition gabonaise, qui parle d’une parodie de justice. Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, membre du Front uni de l’opposition - dont les cadres sont les signataires de la plainte, s'exprime au micro de RFI : « Dans le cas d’espèce, on n’a pas entendu l’adversaire. Nous [aurions souhaité] l'entendre, mais on a conclu pour lui. Voyez-vous, la justice, de ce point de vue, s’est royalement fourvoyée et ce n’est pas acceptable. Nous sommes là devant l’exemple le plus achevé d’une justice expéditive, qui a pris parti alors qu’elle doit rester impartiale jusqu’au bout. Je voudrais ici et maintenant vous informer qu’ils [les plaignants, NDLR] vont exercer leur droit de recours, en même temps qu’ils se réserveront de pouvoir appeler les populations à observer cela. »
→ À (RE)LIRE : Pour M. Péan, « l’origine biafraise de Bongo n’est pas un scoop »
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