25/04/2015
Bakata Katanga - Maï Maï
La recrudescence de l’insécurité est devenue une préoccupation de toute la République démocratique du Congo (RDC).
Une dizaine de cas d’assassinats ont été répertoriés en l’espace d’un mois dans la ville de Kalemie, située à 300 Km de Lubumbashi au Katanga.
La société civile du Tanganyika qui a procédé à ce recensement, indique que, le dernier cas a été perpétré la semaine passée, où un motocycle a été tué à coups de couteau par son client qui tentait de lui arracher sa moto. La source poursuive en disant que le bandit s’est enfui lorsqu’il a vu les habitants venir à la rescousse.
De son côté, le porte-parole du cadre de concertation de la société civile du Tanganika, Modeste Kabazi dénonce cet énième cas d’assassinat à Kalemie et demande aux autorités de trouver des solutions appropriées. »
C’est encore une fois très regrettable que les morts se comptent chaque semaine. Ceux-là qui ont la prérogative de sécuriser les personnes et leurs biens sont interpellés pour le cas de mort qui vient d’avoir lieu « , s’est-il indigné.
Au micro de nos confrères de la radio okapi, Modeste Kabazi s’étonne que les meurtres se poursuivent alors que les autorités urbaines de Kalemie sont au courant du mode opératoire ainsi que du lieu de retrouvailles de ces bandits.
« Nous avons déjà dénoncé les lieux de rencontre de ces criminels. Ce ne sont pas d’endroits inconnus. Nous avons même dit aux autorités qui sont ceux qui sont derrière ces criminels. Elles savent comment s’y prendre », s’est plaint cet activiste de la société civile de Tanganyika.
Aucune autorité n’était joignable vendredi dernière pour réagir sur cette situation.
Pour rappel, beaucoup d’assassinats ont été documentés en mars à Kalemie, où la justice avait condamné certains bandits à la peine capitale.
Deux jeunes bandits qui s’en étaient pris à des passants au mois de décembre 2014 à la Place » Quatre coins « . Le commissaire de district du Tanganyika qui dénonce un acte de justice populaire avait annoncé que la police a arrêté trois autres bandits samedi.
Tout a commencé vers 19 heures heure locale, lorsque ces jeunes Kuluna ont commencé à jeter des pierres sur les passants qui revenaient de leurs occupations. La panique qu’a occasionnée ce jet de pierres a alerté la police qui est intervenue. Les policiers venus sur place ont tiré trois coups de feu en l’air pour disperser les jeunes bandits. Sans succès.
Des témoins sur place avaient affirmé que la police a été débordée. Les bandits qui ont pris le dessus sur les agents de l’ordre se sont attaqués au bureau de la police qu’ils ont pillé. Les habitants du quartier se sont finalement organisés pour réagir à l’agression des Kuluna. Ils ont attaqué les bandits et en ont tué deux.
Interrogé sur cet incident, le commissaire de district du Tanganyika, Jean-Félix Ilunga Mpafu, a condamné l’acte. Il a appelé la population à ne pas se rendre justice elle-même mais à faire confiance aux services compétents.
La même source a fait savoir que la police a interpellé trois Kuluna. Ces derniers auraient été déferrés au Parquet de grande instance de Tanganyika.
La montée de l’insécurité à travers le pays est dénoncée
La recrudescence de l’insécurité est devenue une préoccupation de toute la République démocratique du Congo.
Plusieurs notables du Kasaï Occidental dénoncent la montée de l’insécurité dans la ville de Kananga et ses environs depuis le début de cette année. Des cas d’assassinat, de viol et de vol sont enregistrés régulièrement.
Au quartier Plateau de la commune de Kananga, un homme d’une vingtaine d’années a été tué à l’intérieur d’une boutique par des hommes en uniforme en janvier dernier.
Une semaine après, dans un échange des tirs entre les patrouilleurs et cambrioleurs, un militaire a été tué et un policier faisant partie de la patrouille a perdu deux doigts.
En février, un groupe de onze patrouilleurs-policiers et militaires- se sont dérobés de leur mission et ont pillé une maison. Ils ont été jugés et condamnés par la Cour militaire.
Sur la route de Kananga à Luebo des coupeurs de route sont signalés entre Mbulungu et Kambulu. A Konyi, un policier a été tué mardi dernier par des bandits. Et de tels incidents sont de plus en plus signalés.
En réaction, le sénateur et grand chef coutumier de Bashilange Emery Kalamba, ont appelé les responsables de la police et de l’armée en province à veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens.
___________________
[Jocelyne Wandje Mbote]
© KongoTimes
Bakata Katanga - Maï Maï
La recrudescence de l’insécurité est devenue une préoccupation de toute la République démocratique du Congo (RDC).
Une dizaine de cas d’assassinats ont été répertoriés en l’espace d’un mois dans la ville de Kalemie, située à 300 Km de Lubumbashi au Katanga.
La société civile du Tanganyika qui a procédé à ce recensement, indique que, le dernier cas a été perpétré la semaine passée, où un motocycle a été tué à coups de couteau par son client qui tentait de lui arracher sa moto. La source poursuive en disant que le bandit s’est enfui lorsqu’il a vu les habitants venir à la rescousse.
De son côté, le porte-parole du cadre de concertation de la société civile du Tanganika, Modeste Kabazi dénonce cet énième cas d’assassinat à Kalemie et demande aux autorités de trouver des solutions appropriées. »
C’est encore une fois très regrettable que les morts se comptent chaque semaine. Ceux-là qui ont la prérogative de sécuriser les personnes et leurs biens sont interpellés pour le cas de mort qui vient d’avoir lieu « , s’est-il indigné.
Au micro de nos confrères de la radio okapi, Modeste Kabazi s’étonne que les meurtres se poursuivent alors que les autorités urbaines de Kalemie sont au courant du mode opératoire ainsi que du lieu de retrouvailles de ces bandits.
« Nous avons déjà dénoncé les lieux de rencontre de ces criminels. Ce ne sont pas d’endroits inconnus. Nous avons même dit aux autorités qui sont ceux qui sont derrière ces criminels. Elles savent comment s’y prendre », s’est plaint cet activiste de la société civile de Tanganyika.
Aucune autorité n’était joignable vendredi dernière pour réagir sur cette situation.
Pour rappel, beaucoup d’assassinats ont été documentés en mars à Kalemie, où la justice avait condamné certains bandits à la peine capitale.
Deux jeunes bandits qui s’en étaient pris à des passants au mois de décembre 2014 à la Place » Quatre coins « . Le commissaire de district du Tanganyika qui dénonce un acte de justice populaire avait annoncé que la police a arrêté trois autres bandits samedi.
Tout a commencé vers 19 heures heure locale, lorsque ces jeunes Kuluna ont commencé à jeter des pierres sur les passants qui revenaient de leurs occupations. La panique qu’a occasionnée ce jet de pierres a alerté la police qui est intervenue. Les policiers venus sur place ont tiré trois coups de feu en l’air pour disperser les jeunes bandits. Sans succès.
Des témoins sur place avaient affirmé que la police a été débordée. Les bandits qui ont pris le dessus sur les agents de l’ordre se sont attaqués au bureau de la police qu’ils ont pillé. Les habitants du quartier se sont finalement organisés pour réagir à l’agression des Kuluna. Ils ont attaqué les bandits et en ont tué deux.
Interrogé sur cet incident, le commissaire de district du Tanganyika, Jean-Félix Ilunga Mpafu, a condamné l’acte. Il a appelé la population à ne pas se rendre justice elle-même mais à faire confiance aux services compétents.
La même source a fait savoir que la police a interpellé trois Kuluna. Ces derniers auraient été déferrés au Parquet de grande instance de Tanganyika.
La montée de l’insécurité à travers le pays est dénoncée
La recrudescence de l’insécurité est devenue une préoccupation de toute la République démocratique du Congo.
Plusieurs notables du Kasaï Occidental dénoncent la montée de l’insécurité dans la ville de Kananga et ses environs depuis le début de cette année. Des cas d’assassinat, de viol et de vol sont enregistrés régulièrement.
Au quartier Plateau de la commune de Kananga, un homme d’une vingtaine d’années a été tué à l’intérieur d’une boutique par des hommes en uniforme en janvier dernier.
Une semaine après, dans un échange des tirs entre les patrouilleurs et cambrioleurs, un militaire a été tué et un policier faisant partie de la patrouille a perdu deux doigts.
En février, un groupe de onze patrouilleurs-policiers et militaires- se sont dérobés de leur mission et ont pillé une maison. Ils ont été jugés et condamnés par la Cour militaire.
Sur la route de Kananga à Luebo des coupeurs de route sont signalés entre Mbulungu et Kambulu. A Konyi, un policier a été tué mardi dernier par des bandits. Et de tels incidents sont de plus en plus signalés.
En réaction, le sénateur et grand chef coutumier de Bashilange Emery Kalamba, ont appelé les responsables de la police et de l’armée en province à veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens.
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[Jocelyne Wandje Mbote]
© KongoTimes
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