L’ASADHO demande que toute la lumière soit faite sur la mort d'Armand TUNGULU, la MONUSCO exige une enquête « transparente et impartiale »
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 026/2010
«L’ASADHO veut toute la lumière sur la mort de Monsieur Armand TUNGULU Mudiandambu».
L’Association Africaine de défense des droits de l’homme, ASADHO en sigle, est vivement préoccupée par les circonstances qui ont entouré le décès de Monsieur Armand TUNGULU Mudiandambu au cachot de la Garde Républicaine, communément appelé Camp Tshatshi, situé dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa
En effet, le mercredi 29 septembre 2010, aux environs de 13 heures, Monsieur Armand TUNGULU Mudiandambu, un sujet congolais vivant en Belgique et en séjour à Kinshasa, a été arrêté par les militaires de la garde républicaine, au motif qu’il aurait jeté de pierres sur le cortège présidentiel, sur l’avenue de Libération (ex. avenue du 24 novembre) dans la Commune de Lingwala non loin de la place dénommée « Espace Schengen ».
Monsieur Armand TUNGULU Mudiandambu a été arrêté et copieusement tabassé par les militaires de la Garde républicaine. Immédiatement après cette arrestation, il a été conduit au cachot du camp militaire Tshatshi où il a été l’objet de torture et d’un interrogatoire serré. Il a été, de plus, privé de toute visite jusqu’au samedi 02 octobre 2010 lorsque le Procureur Général de la République a annoncé son décès « par suicide » sur la radio télévision nationale congolaise.
Compte des circonstances qui viennent d’entourer ce décès, l’ASADHO demande vivement à son Excellence Monsieur le Président de la république d’ordonner qu’une enquête indépendante, précédée d’une autopsie sérieuse, soit réalisée pour déterminer les vraies raisons de la mort de Monsieur Armand TUNGULU Mudiandambu, identifier les auteurs et les faire traduire en justice.
Fait à Kinshasa, le 8 octobre 2010
ASADHO
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La Monusco pour une enquête «transparente et impartiale»
Dans un communiqué de presse publié vendredi 8 octobre à Kinshasa, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD Congo appèlent à l’ouverture d’une enquête pour «élucider» les circonstances du décès.Après le gouvernement français et celui des Etats-Unis d’Amérique, la Monusco a(enfin!) rompu le silence dans l’affaire Armand Tungulu Mudiandambu. Dans un communiqué publié par son porte-parole, la Mission onusienne se dit, en liminaire, «extrêmement préoccupée» par les «circonstances du décès en détention» du Bruxellois Armand Tungulu Mudiandambu. «La Monusco exprime sa plus vive inquiétude, suite à la mort d’Armand Tungulu Mudiandambu, survenue dans la nuit du 1er au 2 octobre 2010, alors qu’il était en détention dans un cachot d’un camp militaire de Kinshasa», indique le communiqué qui rappelle au passage que l’homme a été arrêté le 29 septembre 2010, «au motif qu’il aurait lancé des pierres sur le cortège du Président Joseph Kabila».
C’est assez surprenant que la Monusco recourt à la langue de bois...d’ébène en parlant d’un «camp militaire» sans d’autres précisions alors que le communiqué publié samedi 2 octobre par le Parquet général de la République (PGR) a été formulé en ces termes : «Les enquêtes préliminaires indiquent qu’il {Armand Tungulu} se serait suicidé dans la nuit du 1er au 2 octobre au sein de l’Amigo de la Garde républicaine à l’aide d’un tissu dont il se servait comme oreiller».
Une semaine après la publication du communiqué du PGR, la famille du défunt attend toujours de voir le corps et surtout d’obtenir la restitution. Dans son communiqué, la Monusco «rappelle solennellement aux autorités congolaises, les obligations qui leur incombent en vertu du droit national et de leurs obligations internationales en matière de privation de liberté.» Ajoutant qu’«il s’agit entre autres, du droit pour toute personne d’être détenue dans un lieu sous contrôle d’une autorité judiciaire, du droit d’entrer immédiatement en contact avec sa famille ou son avocat, et du droit à l’intégrité physique ainsi qu’à la préservation de sa dignité et ce, quel que soit le motif ou la gravité des faits qui lui sont reprochés.» «Armand Tungulu Mudiandambu étant décédé en détention, conclut le communiqué, les circonstances de sa mort doivent être élucidées par une enquête transparente et impartiale que la MONUSCO appelle de tous ses vœux.»
MONUSCO : Communiqué de presse
Division de l’Information Publique Bureau du Porte-parole et des Relations avec les MédiasCP/OSMR/081010
RDC : La MONUSCO extrêmement préoccupée par les circonstances du décès en détention d’Armand Tungulu Mudiandambu
La MONUSCO exprime sa plus vive inquiétude, suite à la mort d’Armand Tungulu Mudiandambu, survenue dans la nuit du 1er au 2 octobre 2010, alors qu’il était en détention dans un cachot d’un camp militaire de Kinshasa.
Armand Tungulu Mudiandambu, a été arrêté le 29 septembre 2010, au motif qu’il aurait lancé des pierres sur le cortège du Président Joseph Kabila.
La MONUSCO rappelle solennellement aux autorités congolaises, les obligations qui leur incombent en vertu du droit national et de leurs obligations internationales en matière de privation de liberté. Il s’agit entre autres, du droit pour toute personne d’être détenue dans un lieu sous contrôle d’une autorité judiciaire, du droit d’entrer immédiatement en contact avec sa famille ou son avocat, et du droit à l’intégrité physique ainsi qu’à la préservation de sa dignité et ce, quelque soit le motif ou la gravité des faits qui lui sont reprochés.
Armand Tungulu Mudiandambu étant décédé en détention, les circonstances de sa mort doivent être élucidées par une enquête transparente et impartiale que la MONUSCO appelle de tous sesvoeux.
Kinshasa, le 08 octobre 2010
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