jeudi 21 octobre 2010

Kinshasa complice du Terrorisme de Bosco Ntaganda au Nord-Kivu

La raison pour laquelle le gouvernement de Kinshasa ne veut pas livrer Bosco Ntaganda à la CPI pour qu’il réponde de ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ne tient plus debout. Pour rappel, en refusant d’exécuter un mandat d’arrêt international délivré par le CPI à l’encontre de Bosco Ntaganda, le gouvernement de Kinshasa disait vouloir privilégier la paix à la justice. En d’autres termes, l’avènement de Bosco Ntaganda à la tête de l’ancien mouvement rebelle de Laurent Nkunda sonnait l’ère de la paix entre cette ancienne rébellion et la R.D.Congo. Mais que constate-t-on ? Deux ans après l’avènement de Bosco Ntaganda à la tête de l’armée intégrée à l’Est de la R.D.Congo, la violence s’y est intensifiée plus que pendant l’époque de Laurent Nkunda. Il y a certes des relations paisibles entre les membres du gouvernement de Kinshasa et Bosco Ntaganda, mais pas avec le reste du peuple congolais. Si c’est de cette paix entre les princes qu’il s’agit, une paix qui les aide à promouvoir leurs propres intérêts égoïstes et qui n’a que faire de droits et libertés fondamentaux du peuple congolais, alors Kinshasa n’a plus de raison de ne pas livrer Bosco Ntaganda à la CPI. Et si la complicité dans le mal perdure entre les deux princes, il faudrait que la CPI rédige un autre mandat d’arrêt international pour Bosco Ntaganda et le gouvernement de Kinshasa pour qu’ils soient jugés ensemble.
       Ntaganda00
    Général Bosco Ntaganda
Les deux exemples ci-dessus démontrent la complicité de deux camps dans le pillage des ressources naturelles de la R.D.Congo mais aussi dans la violation des droits humains, l’anéantissement de l’appareil d’Etat congolais, etc.  
 1. Cas Colonel MBONEZA du CNDP 
Ce Colonel Tutsi du CNDP était en mission à WALIKALE en réalité pour encadrer l'exploitation des substances précieuse pour le compte du Rwanda. Tous les militaires congolais qui voulaient lui résister en lui rappelant les directives de gouvernement congolais en la matière étaient passés à tabac et jetés dans un cachot privé sous son contrôle. L'Auditorat Militaire à GOMA saisi de tous les méfaits commis par le Colonel Mboneza décida de son arrestation et de son évacuation sur Goma où il fut emprisonné dans le cachot de l'Auditorat.
Alerté de cette arrestation, Bosco Ntaganda dépêcha une douzaine d'officiers CNDP à l'Auditorat Militaire de Goma où ils ont réussi à appréhender l'AUDITEUR MILITAIRE en charge du dossier en lui collant une arme sur sa tempe et en l'instruisant de procéder toutes affaires cessantes à la libération du Colonel Mboneza. L'Auditeur Militaire prit alors son téléphone et appela le Général MAYALA VAINQUEUR, Commandant de la 8ième Région Militaire, pour lui demander son avis. Quelques minutes plus tard MAYALA dira à l'Auditeur qu'il venait d'avoir la Haute Hiérarchie de Kinshasa et que cette dernière ordonnait la libération immédiate de Mboneza AU NOM DE LA PAIX.
Mboneza rentra à Walikale et expulsa du lieu le Colonel CHUMA ainsi que tous ceux qui avaient porté l'accusation contre lui. Le Colonel CHUMA et ses collaborateurs furent purement et simplement mis à la disposition de la 8ème Région Militaire à Goma où ils sont actuellement sans affectation. 
2. Cas du Député Provincial KACHABA 
Ce Député Provincial élu de Goma est HUTU et membre du CNDP. Il avait commis plusieurs actes répréhensibles pour lesquels il fut condamné à 20 ans de prison ferme à la Prison de Goma appelé PRISON DE MUNZENZE. Informé, Bosco Ntaganda dépêcha à 20h00 de la nuit un important contingent des Militaires CNDP qui nuitamment encerclèrent la Prison.
Le Commandant de la Ville de Goma (et Commandant de la Police d'Intervention rapide P.I.R) appelé communément JOHN (et Originaire du Bas-Congo) accompagné de quelques éléments
de la P.I.R effectua personnellement une descente sur les lieux. Ce qu'on pouvait craindre est arrivé: Un échange nourri des coups de feux eu lieu et le Vaillant Commandant JOHN grièvement blessé fut conduit à l'Hôpital. Le Député Kachaba fut libéré sur d'ordre de la hiérarchie et au nom de la Paix. Au moment où nous couchons ces lignes, le Député Kachaba se la coule douce chez lui gardé par des Militaire CNDP commis par Bosco Ntaganda pour sa protection.
Le fait que Kinshasa ne veut pas exécuter le mandat d’arrêt international à l’encontre de Bosco Ntaganda, ce dernier continue de commettre d’autres crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Comme Bosco Ntaganda n’est pas devenu un soldat de la paix au Kivu, il est temps que le gouvernement congolais prenne se responsabilités devant l’Histoire pour requalifier son alliance avec le CNDP de Bosco Ntaganda et la situation qui prévaut à l’Est du Pays qui est tout, sauf la paix ! 
Correspondance particulière de Goma
© Beni-Lubero Online

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