Des Congolaises au camp de Kahe, au Nord-Kivu,
le 3 octobre 2010 en RDC ©AFP
KINSHASA (AFP)
L’homme arrêté mardi par la Mission de l’ONU en RD Congo (Monusco) est bien un chef milicien accusé d’avoir dirigé une attaque de villages où des viols massifs ont été commis, a confirmé mercredi la Monusco, qui avait un moment fait état de doutes sur son identité.
"C’est bien le lieutenant-colonel Mayele, chef d’état-major du groupe Maï-Maï Sheka", qui a été arrêté mardi dans l’est de la RDC, a affirmé l’AFP Leila Zerrougui, l’adjointe du chef de la Monusco.
Un porte-parole militaire de la Mission avait fait état dans la matinée d’informations qui pouvaient indiqué qu’il "ne s’agit pas du vrai" Mayele, et que des vérifications étaient en cours.
Le lieutenant-colonel Mayele est accusé par l’ONU d’avoir dirigé une coalition d’au moins 200 combattants Maï-Maï et de la rébellion hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), auteurs présumé de viols sur quelque 500 personnes, dont des enfants, fin juillet-début août, dans 13 villages du territoire de Walikale (est).
Mayele était un ancien officier de l’armée congolaise qu’il a quittée en 2009, a-t-on indiqué de source onusienne, ajoutant qu’il était possible que la confusion sur son identié ait pu être entretenue par certains au sein de l’armée qui ne souhaitaient pas voir un des leurs ainsi arrêté.
Il a été reconnu par des témoins, de même que sa voix, et il a déclaré lors d’un interrogatoire avoir participé à l’attaque des 13 villages, mais qu’il n’avait pas lui-même commis de viol, a ajouté cette source.
Le chef milicien a été "appréhendé" mardi par la Monusco dans le territoire de Walikale (est), au Nord-Kivu, "en étroite collaboration" avec la justice militaire congolaise, selon la Monusco.
La Mission l’a remis à la justice militaire congolaise à Goma, le chef lieu du Nord-Kivu, où il est détenu.
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