lundi 1 novembre 2010

Après une présidentielle historique, la Côte d’Ivoire attend le verdict des urnes


Le dépouillement dans un bureau de vote de Williamsville à Abidjan, le 31 octobre 2010.
Le dépouillement dans un bureau de vote de Williamsville à Abidjan, le 31 octobre 2010.
Reuters/Thierry Gouegnon
Par RFI
Un taux de participation «historique» de 80%, a annoncé ce lundi 1er octobre la Commission électorale indépendante (CEI) : les Ivoiriens ont voté massivement, dimanche, pour l’élection présidentielle sans qu’il y ait d’incident majeur. Désormais, la Commission électorale a légalement jusqu'à mercredi pour proclamer les résultats provisoires.
Le Premier tour de la présidentielle ivoirienne en images
Le taux de participation à l'élection présidentielle qui s'est tenue dimanche en Côte d'Ivoire est d' « environ 80% », un taux « historique », a annoncé ce lundi la Commission électorale indépendante (CEI). Les Ivoiriens se sont donc déplacés en masse hier, pour ce premier scrutin présidentiel ouvert depuis l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Ils ont voté dans le calme. Peu d’incidents ont été signalés et ils sont mineurs. Après le vote, les électeurs sont rentrés chez eux. Le calme semble régner.
« Il y a de quoi être fier d’être Ivoirien », vient de déclarer Youn-jin Choi, le patron de l’Onuci, la mission d’observation des Nations unies en Côte d’Ivoire, qui indique que les candidats à qui il a parlé ce matin, lui disent chacun qu’ils respecteront les résultats.
Notre dossier spécial
Présidentielle en Côte d'Ivoire
Présidentielle en Côte d'Ivoire
Des résultats qui vont être publiés, donc, par la CEI, la Commission électorale indépendante, au plus tard mercredi. Les états-majors des trois principaux candidats se gardent de rendre public leur propre résultat.  Objectif : éviter tout débordement, au cas où les résultats qui seront donnés par la CEI, rôle qui lui revient, contrediraient ceux rassemblés par les trois principaux concurrents.
Chaque camp revendique discrètement la victoire
Réaction dans le camp des 3 principaux candidats
Pascal Affi N'Guessan, président du FPI
 
01/11/2010
 
 

Aly Coulibaly, porte-parole du RDR
 
01/11/2010
par RFI
 
 

Anoh Ephreem, un cadre du PDCI
 
01/11/2010
par RFI
 
 

Ce lundi matin, Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, déclarait sur l’antenne de RFI que Laurent Gbagbo « était en tête et pourrait gagner dès le premier tour ». Aly Coulibaly nous dit la même chose pour son candidat, Alassane Ouattara. Au nom d’Henri Konan Bédié, Anoh Ephrem est resté plus évasif sur les performances de l’ancien président.


On est donc dans cette période extrêmement sensible qui peut durer encore 48 heures, où chaque camp revendique à demi-mots la victoire en attendant que la commission électorale indépendante tranche le débat et proclame les résultats provisoires. Les éditorialistes de presse proches de l’opposition qui étaient sur l’antenne de RFI ce lundi matin semblaient persuadés qu’il y aurait un deuxième tour. L’éditorialiste proche du pouvoir ne l’excluait pas, tout en espérant que son candidat puisse gagner dès le premier tour.
Coups de fil au sommet entre Paris et Abidjan
Le président français Nicolas Sarkozy a téléphoné à la mi-journée ce lundi 1er novembre 2010 aux trois principaux candidats à la présidentielle ivoirienne ; et ce dans l’ordre protocolaire : l’actuel président Laurent Gbagbo, puis l’ancien président Henri Konan Bédié et enfin l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara.

Nicolas Sarkozy les a félicités pour le bon déroulement du scrutin de dimanche qui illustre selon le président français « l’attachement du peuple ivoirien à la démocratie et à son aspiration à la paix ». Il les a encouragés à continuer d’agir avec le même sens des responsabilités jusqu’au terme du processus électoral.

Nicolas Sarkozy a enfin réitéré le « soutien de la France aux efforts internationaux visant à aider la Côte d’Ivoire à retrouver durablement la paix, l’unité et la prospérité ». La France, comme l’ensemble de la communauté internationale, rappelle qu’il faudra respecter le verdict des urnes, indique-t-on dans les milieux diplomatiques à Abidjan.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire