mercredi 3 novembre 2010

Kinshasa : les cabines de téléphonie cellulaire en vogue




La ville de Kinshasa vit au rythme des cabines de téléphonie cellulaire. Elles constituent, depuis quelques années, une source d’emplois pour jeunes gens. Chaque commune de la capitale compte des dizaines voire des centaines, de ces cabines qui fonctionnent jour et nuit.

Hormis la facilité à communiquer qu’elles offrent, bon nombre de cabines téléphoniques ont une «face cachée ».

AVANTAGES


Une chose est sûre. Les usagers des cabines téléphoniques ne cachent pas leur satisfaction, la téléphonie cellulaire ayant supprimé les distances entre parents, amis, frères, employés et employeurs ainsi qu’entre différents partenaires d’affaires.

Où qu’on se trouve, la possession d’au moins 100 Fc permet d’entrer en contact avec son correspondant résidant au pays ou à l’étranger. Et ce, grâce aux Nouvelles techniques de l’information et de la communication (NTIC) et aux sociétés de téléphonie cellulaire, dont Vodacom, Zain, Tigo, CCT et Standard.

Dans la foulée, la téléphonie cellulaire a supplanté la phonie traditionnelle et, dans une moindre mesure, la poste, devenue l’ombre d’elle-même depuis quelques années.

De ce fait, la « lettre à la poste » a cédé la place au « coup de fil » par portable et, aussi, au texto, SMS ou message écrit.

De même, la communication par radio, communément appelée phonie, est de moins en moins utilisée dans les centres urbains. Seuls les villages très éloignés, de grandes agglomérations font encore exception. Un autre avantage, c’est l’emploi que les cabines téléphoniques procurent aux jeunes dont plusieurs tirent profit de cette activité pour, soit entretenir la famille, soit payer ses frais d’études. Par ailleurs, les messageries de transfert d’argent, plus expéditives et plus crédibles, ont ajouté du leur.

INCONVENIENTS

Des cabines téléphoniques servent aussi à d’autres usages «nuisibles». Elles transforment, la nuit tombée, en maisons de tolérance. Certaines servent parfois, tard la nuit dans des quartiers obscurs, de repaires de bandits à l’affût de paisibles passants qu’ils rackettent ou simplement ces « sanctuaires » de viol des femmes et filles.

Et puisqu’elles contribuaient également à l’insalubrité, l’Hôtel de ville de Kinshasa les avait inscrites sur la liste des constructions anarchiques, aux côtés des garages et kiosques - installés sur la voie publique – et qu’il fallait démolir. Une fois l’opération suspendue, les cabines téléphoniques ciblées ont repris droit de cité.

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