Fuite de capitaux illicites en Afrique(AfriSCOOP Rédaction) — Entre 1970 et 2008, soit 39 ans, quelques 1800 milliards de dollars (dont 854 formellement retracés) se sont évaporés des caisses des 53 États du continent noir, selon un rapport d’experts américains. Une situation qui met à nouveau à nu, l’opacité qui règne au sommet de la plupart des pays africains dont les population végètent cependant dans une misère ambiante.
Les chiffres paraissent ahurissants et pourtant... Selon le rapport d’une équipe de chercheurs américains conduite par Dev Kar et Devon Cartwright-Smith publié mardi, l’Afrique aurait perdu en 39 ans, 1800 milliards de dollars dans les fuites illicites de capitaux. En plus, 854 milliards de dollars de cette somme ont été formellement retracés par ces spécialistes du Global financial intégrity (Gfi). Détournements de fond publics et de l’aide au développement, transferts clandestins de dividendes, évasions fiscales, surfacturation des produits importés, sous- évaluations des recettes d’exportations…les causes de cette grande évasion sont multiples avec des ramifications aussi bien au niveau de l’administration publique que des opérateurs économiques privée.
Du Nigeria à l’Egypte (duo de tête de ce classement macabre) à la Côte d’Ivoire en passant par le Gabon…, les comptes financiers (balance des paiements et commerce extérieur) des 53 Etats africains ont été scrutés avec grande attention. Ainsi, les experts révèlent que les pays de l’Afrique de l’ouest et du centre ont été très actifs dans la fuites de ces capitaux illicites alors que leurs populations restent majoritairement très pauvres.
« Il est évident que cette sortie dévastatrice de capitaux est un frein au développement du continent noir », affirme Raymond Baker, directeur de Gfi pour qui, « tant que ces pays continueront à perdre de telles sommes, la croissance économique et la prospérité demeureront illusoires ».
En effet, la fuite de capitaux est une gangrène pour les États africains depuis plusieurs années. Elle sape considérablement les efforts de développement dans la mesure où, selon plusieurs observateurs, elle est entretenue par la plupart des dirigeants eux-mêmes. Des chefs d’Etat se retrouvent ainsi avec des richesses colossales alors que leurs peuples tirent le diable par la queue. Encore faut-il, dans le pire des cas, en avoir la force.
Le fameux dossier des « biens mal acquis » de certains présidents du continent noir et de leurs familles toujours pendant devant la justice française en est un exemple patent. Omar Bongo Ondimba (Gabon), Gnassingbé Eyadéma (Togo), Mobutu Sessesseko (Rdc), Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), Paul Biya (Cameroun), Théodore Obiang Nguéma (Guinée équatoriale)…et la liste est longue.
Ce rapport des experts américains fera certainement parlé de lui à la 3e Conférence des ministres des Finances qui se tient cette semaine au Malawi. Il reviendra aussi à l’ordre du jour du prochain sommet des 20 pays les plus industrialisés du monde prévu en juin prochain au Canada.
Ci-dessous les chiffres pour tous les pays africains
Les chiffres paraissent ahurissants et pourtant... Selon le rapport d’une équipe de chercheurs américains conduite par Dev Kar et Devon Cartwright-Smith publié mardi, l’Afrique aurait perdu en 39 ans, 1800 milliards de dollars dans les fuites illicites de capitaux. En plus, 854 milliards de dollars de cette somme ont été formellement retracés par ces spécialistes du Global financial intégrity (Gfi). Détournements de fond publics et de l’aide au développement, transferts clandestins de dividendes, évasions fiscales, surfacturation des produits importés, sous- évaluations des recettes d’exportations…les causes de cette grande évasion sont multiples avec des ramifications aussi bien au niveau de l’administration publique que des opérateurs économiques privée.
Du Nigeria à l’Egypte (duo de tête de ce classement macabre) à la Côte d’Ivoire en passant par le Gabon…, les comptes financiers (balance des paiements et commerce extérieur) des 53 Etats africains ont été scrutés avec grande attention. Ainsi, les experts révèlent que les pays de l’Afrique de l’ouest et du centre ont été très actifs dans la fuites de ces capitaux illicites alors que leurs populations restent majoritairement très pauvres.
« Il est évident que cette sortie dévastatrice de capitaux est un frein au développement du continent noir », affirme Raymond Baker, directeur de Gfi pour qui, « tant que ces pays continueront à perdre de telles sommes, la croissance économique et la prospérité demeureront illusoires ».
En effet, la fuite de capitaux est une gangrène pour les États africains depuis plusieurs années. Elle sape considérablement les efforts de développement dans la mesure où, selon plusieurs observateurs, elle est entretenue par la plupart des dirigeants eux-mêmes. Des chefs d’Etat se retrouvent ainsi avec des richesses colossales alors que leurs peuples tirent le diable par la queue. Encore faut-il, dans le pire des cas, en avoir la force.
Le fameux dossier des « biens mal acquis » de certains présidents du continent noir et de leurs familles toujours pendant devant la justice française en est un exemple patent. Omar Bongo Ondimba (Gabon), Gnassingbé Eyadéma (Togo), Mobutu Sessesseko (Rdc), Sassou Nguesso (Congo Brazzaville), Paul Biya (Cameroun), Théodore Obiang Nguéma (Guinée équatoriale)…et la liste est longue.
Ce rapport des experts américains fera certainement parlé de lui à la 3e Conférence des ministres des Finances qui se tient cette semaine au Malawi. Il reviendra aussi à l’ordre du jour du prochain sommet des 20 pays les plus industrialisés du monde prévu en juin prochain au Canada.
Ci-dessous les chiffres pour tous les pays africains
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