De g. à dr., Joseph Kabila Kabange, l’Autorité morale de l’AMP, Étienne Tshisekedi wa Mulumba, le président national de l’UDPS, Vital Kamerhe, l’Autorité morale de l’UNC. J.A
Qui au n°2?
MISE EN LIGNE LE 30 OCTOBRE 2010 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1074 DATÉ VENDREDI 29 OCTOBRE 2010 | 2ÈME ÉD.
Devinez qui viendrait en deuxième position si la Présidentielle avait lieu aujourd’hui?
Devinez qui viendrait en deuxième position si la Présidentielle avait lieu aujourd’hui?
Directeur général de l’Institut de sondage les Points, Frédéric Panda a eu en pleine journée les sueurs froides de sa vie. Sur papier, il s’attendait à du résultat pour le candidat pour lequel il développe depuis peu de la sympathie - lui aussi il est citoyen et il a une préférence - c’est autre chose qu’il voit s’afficher sur ses écrans!
L'homme s’essuie le visage, refait ses calculs, rien à faire.
Il a beau faire et refaire ses chiffres, aller de redressement en redressement, c’est autre chose qu’il voit apparaître. Le sondeur national n’a que ses yeux pour pleurer.
Il éteint son ordi, coupe l’alimentation électrique du matos, s’enfonce à la première terrasse et vide d’un coup un verre de bière - il ne nous en dit pas la marque.
Devinez qui sera le n°2 si la Présidentielle avait lieu aujourd’hui? Incroyable!
C’est... Vital Kamerhe! Par défaut.
Car tout le monde est convaincu que le Chef de l’UDPS, Étienne Tshisekedi waMulumba - quoi qu’il en dise et quoi qu’il multiplie les déclarations - ne sera pas de la partie en 2011 ou le sera par figuration. Et comme personne ne voit la Cour Pénale Internationale jouer la provoc en rendant sa liberté pleine et entière au chef du MLC Jean-Pierre Bemba Gombo - après l’avoir détenu en prison pendant trois ans, comment raisonnablement le jeter au Congo à la veille des élections? - nul ne voit aujourd’hui quelqu’un d’autre monter et oser affronter le candidat de l’AMP, le président Joseph Kabila Kabange.
Et comme nul ne voit non plus le PALU après avoir tout reçu aimablement de l’AMP, croiser le fer avec celle-ci - ce qui ne serait autre chose que gratuite trahison et ne correspond nullement à la nature d’Antoine GizengaFundji - il suffit de relire son pathétique discours de démission de jeudi 25 septembre 2008 (Le Soft International n°963, daté 26 sept. 2008), seul Vital Kamerhe reste à ce jour dans la course.
SOUDAIN PANDA PANIQUE. Celui-ci osera-t-il tenir vraiment la bride? Cela est une autre question.
«Présentement, Kamerhe n’a aucun choix. Il est certainement prêt à revoler en justes noces avec le Président Kabila mais les conditions qu’il pose sont inacceptables voire humiliantes. Il ne cache pas sa volonté de nettoyer la cour présidentielle tout en sachant que ce n’est pas sa cour. D’où le manque de réalisme dont il fait montre. Il veut amener ses hommes avec lui dont plusieurs sont dans l’opposition».
«C’est peut-être une façon pour lui de dire qu’il a refermé portes et fenêtres derrière lui. Même si on peut le lui concéder - il faut tout de même pouvoir commencer à faire confiance à un collaborateur clé - on ne voit pas comment, sauf improbable retournement de situation de type déplacement des plaques tectoniques, l’ancien président de l’Assemblée nationale pourrait véritablement aujourd’hui revenir dans le jeu. Et, jour après jour, de petite phrase à petite phrase, système dans lequel il excelle par ailleurs, il s’éloigne encore plus du sérail présidentiel quand il vampirise à outrance celui-ci. En fait, il joue désormais: ou c’est eux et bonne chance! Ou c’est moi. Et cela est fort gros joué...», analyse un spécialiste du dossier.
Les sueurs froides du directeur de l’Institut les Points?
C’est la faiblesse du résultat réalisé par le Président de la République.
Avec le début des travaux des 5 chantiers notamment dans la Capitale Kinshasa et qui fait que les Kinois se mettent à rêver de leur pays, on voit partout le regain de patriotisme, convaincu que le Chef de l’État serait élu sans coup férir au premier tour, le sondeur Panda se rend compte que cela n’est pas tout à fait l’avis des électeurs.
Panda panique. Il voulait rendre public son sondage, il préfère ranger ses folles études.
En exclusivité pour le Soft International, il décide cependant de lever un coin du voile de ce sondage qui date d’il y a moins d’un mois, en septembre, qu’il avait vite fait de classer dans ses dossiers Top Secret.
S’il le publie aujourd’hui au Soft International, c’est parce que notre journal a renouvelé sa confiance à son étude pour la session électorale 2011 qui s’emploie à s’ouvrir.
Comme en 2006, aussitôt la CÉNI, la Commission Électorale Nationale Indépendante installée et qui coince en Chambre entre faux discours et vrais crocs-en-jambe, le Soft International et l’institut les Points vont lancer le compte à rebours. Soit un sondage tous les deux mois, puis, très vite, on passera à un sondage tous les mois, puis, très vite, à un sondage chaque semaine.
Comme en 2006 en effet. On ne change pas une équipe qui gagne.
En 2006, cette association avait en effet fait grande impression. Partant des études de l’institut les Points mêlées à la technicité des spécialistes politiques du Soft International, l’association a fini par annoncer dans l’ordre, avec une précision quasi chirurgicale, le tiercé présidentiel gagnant. Soit au n°1 Kabila, au n°2 Bemba, au n°3 Gizenga.
Au deuxième tour, une semaine avant, l’institut les Points annonçait 57% pour Kabila, 40% pour Jean-Pierre Bemba. Au sortir des urnes, le premier a eu 58%, le second 42%.
Revenant à la situation de 2011, les deux candidats arrivés en tête après le grand favori qui est incontestablement Joseph Kabila Kabange sont très recherchés dans les chancelleries qui se perdent en conjectures.
Et si ces deux candidats passaient un pacte - le fameux TCK, Tous contre Kabila?
Puis, on en vient au rôle que pourrait jouer le Palu en 2011.
Ayant été associés à l’exercice du pouvoir, ses candidats verront toutes les foudres pleuvoir sur eux. Le Palu aurait difficile à passer son message sauf dans son dur carré traditionnel mais qui s’effiloche jour après jour, selon toutes les études.
Encore que l’on sait que si le chef du Palu fera certainement un appel en 2011, depuis la Capitale, il ne se limiterait qu’à cela et ne fera pas plus qu’en 2006.
Dans tous les salons, on rappelle la tragédie de 2006. L’absence de report de voix en faveur du candidat de l’AMP. Si l’AMP a finalement levé la mise (58% contre 42% pour JPBG) c’est moins par le report des voix des alliances que par une meilleure organisation du deuxième tour avec la montée en première ligne des ténors politiques, très souvent des personnalités politiques.
De là la grogne qui n’a jamais cessé d’enfler au sein de l’AMP: les cadeaux du pouvoir sont allés à ceux qui n’en avaient pas droit. Les légataires testamentaires.
L’enquête inédite de Frédéric Panda MISE EN LIGNE LE 30 OCTOBRE 2010 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1074 DATÉ VENDREDI 29 OCTOBRE 2010 | 2ÈME ÉD.
Selon l’enquête de l’Institut les Points (septembre 2010) restée à ce jour inédite, Joseph Kabila Kabange aurait 27%, Tshisekedi 22% alors que six mois plus tôt, le Président de la République faisait 21%, Tshisekedi 13%.
En annonçant son intention d’aller à la Présidentielle, le chef de l’UDPS a cristallisé son électorat et boosté sa cote, gagnant 9% alors que si le Président de la République monte (6%), il monte plus faiblement face à Tshisekedi.
Signe du grand effet Tshisekedi (dans les Kasaï principalement, dans le Bas Congo aussi, dans la Capitale Kinshasa et... dans le Katanga). Simple effet d’annonce? L’avenir dira.
Depuis le sondage de mars 2010 de l’Institut les Points , l’ancien président de la Chambre basse apparaît invariablement à la troisième place (3% en mars), 5% en septembre (8%).
Président de l’Union nationale pour le Congo (UNC), Vital Kamerhe prend ses voix un peu partout dans le pays sans avoir un fief privilégié.
Or, selon Frédéric Panda, un électorat non négligeable annonçait en septembre que si Tshisekedi ne se présentait pas («c’est l’homme qui s’annonce avant tout le monde et se retire à la même vitesse»), cet électorat se porterait sur l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Dans cette hypothèse, un duel Kabila-Kamerhe ne serait pas à exclure. Surtout si Jean-Pierre Bemba Gombo n’est pas effectivement en mesure de se présenter. Dans ce cas, il n’est pas à exclure qu’il lance un appel à voter pour Kamerhe. La toute récente rencontre à La Haye entre les deux hommes n’avait pas lieu pour la photo.
Le sondage de septembre dernier donne des petits scores à des touts petits candidats mais le directeur général de l’Institut les Points exclut qu’un tout petit candidat perturbateur, inconnu dans le pays, surgissant de nulle part, vienne créer la surprise du type Oscar Kashala qui fit l’événement à la suite d’une faute lourde commise par le gouvernement de l’époque.
«Pour l’avoir accusé de coup d’état, le Gouvernement a soudain sorti cet homme de l’ombre, et celui-ci a cristallisé certaines espérances dans certains milieux qui auraient trouvé là un homme en mesure de leur changer la vie», nous déclare Panda.
Le D-g de l’Institut Les Points Frédéric Panda (photo prise jeudi 28 oct. 2010 en nos bureaux).LE SOFT NUMERIQUE. Quand RTVS-1 et Clément Nzau prennent touspar surprise, le professionnalisme finit par payer MISE EN LIGNE LE 29 OCTOBRE 2010 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1074 DATE 29 OCTOBRE 2010
Il a longtemps bourlingué avant de trouver son port d’attache. Le journaliste Clément Nzau est certainement la nouvelle coqueluche de la presse radio r-dcongolaise. Directeur de RTVS-1 (branche radio), c’est désormais vers lui que se tournent tous les ténors du microcosme politique r-dcongolais. Du bonheur absolu... MISE EN LIGNE LE 29 OCTOBRE 2010 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1074 DATE 29 OCTOBRE 2010
Licencié en Sciences et Techniques de l’Information de l’ancien ISTI (aujourd’hui IFASIC), on comprend mieux son slogan fétiche «Nous cultivons le journalisme». Son message sibyllin: n’y vient pas à ce métier qui veut...
Depuis son départ de Top Congo FM dont il fut la voix, il avait slalomé et on avait fini par perdre sa trace. Il passa partout et fit même de la télé (avec la cheffe MPR CathérineMadimbaNzuzi) jusqu’au jour où il fit la rencontre du Premier ministre Adolphe MuzitoFumunsi à la recherche de quelques oiseaux rares. C’est lui qui allait reprendre un projet que coachaient certains confrères intégrés depuis dans le cabinet officiel du Premier ministre. Clément Nzau jura que plus rien ne l’en ferait plus partir...Depuis c’est du bonheur. On pensait difficile voire impossible de placer une nouvelle fm sur la bande fmr-dcongolaise où les places étaient conquises. On s’était fichtrement trompé... Voilà donc Clément Nzau et RTVS-1 qui montent, montent, font de l’audience...
C’est en tout cas ce que révèle le dernier de l’Institut Les Points qui le crédite de 10 points, menaçant son patron d’hier, Christian Lusakweno dont la radio pour son journal et pour sa chronique sport reste cependant la plus citée pour le troisième trimestre 2010.
AFRICANEWS DEVIENTLE N°2 ET S’EN FELICITE. Il faut saluer le grand retour du monument Jean-Pierre KibambiTshintwa qui a fini par mystérieusement tuer Tropicana lui préférant Numerica (et qui fait du 17% d’audience lors de son culte de 19 heures), suivi de Paul Diakese, le pasteur de SSM (SanguMalamu) qui fait du 8%. Après c’est Alain Kiuka d’Antenne A dont la régularité reste payante.
Reste - faut-il s’en plaindre? - que les Kinois - et les R-dCongolais en général - se détournent généralement des médias n’y venant que pour écouter de la musique enregistrée (74,2%), plage servie à gogo par la station Kin FM (16%), société sœur de Top Congo FM. Mais le Kinois est aussi friand de l’interactivité. Ainsi, les émissions à téléphone ouvert font de l’audimat (69%), domaine où Top Congo Fm excelle avec son Parlons-en (30%).
Le journal parlé ne jouit que de peu de crédit. Il est cité à la troisième position (60%). Et, là qui voit-on? RTVS-1 qui fait la course en tête (21%) avec Clément et son journal jugé riche en infos.
Côté presse mère - la presse écrite -, circulez, il n’y a rien à voir. Si le public est toujours aussi dur vis-à-vis d’elle - «la plupart des tabloïds paraissant à Kinshasa regorgent d’articles basés sur les rumeurs et radio trottoir» - on signale, tout de même quelques îlots de qualité, laisse entendre le grand sondeur de Kinshasa écouté par la firme de Frédéric Panda.
«C’est le cas, écrit-il, du Soft International qui, depuis son retour sur le marché à Kin vers les années transition, tient la tête des journaux kinois. Si des tabloïds viennent à la couleur à la page d’affiche en suivant la modernisation, le chemin de croix est long s’ils veulent atteindre le niveau de notoriété du Soft International».
Le Soft International contrôle 25% de l’audience globale de la presse r-dcongolaise. Suivi du tri-hebdomadaireAfricaNews (15%), cité pour son «traitement impartial de l’information». Journal du duo Alain Nkoy et Achille Kadima, AfricaNews s’impose désormais sur le marché comme le n°2 battant les traditionnels tabloïds (Le Phare qui fait du 12% et Le Potentiel, 11%). Son duo managérial s’en félicite alors que le titre est cité dans un prix Edward Morrow à Washington qui a fait prendre l’avion le week-end un de ses patrons. Côté télés, chapeau bas à Molière TV dont le générique de l’émission vedette est sur toutes les lèvres à Kinshasa: «Mama Siscayewana…», le programme «faits divers» se pointe à la première place avec une audience globale de 81%. Selon des medias, ce programme laisse à désirer au regard de la déontologie professionnelle même si d’autres plus compréhensifs y voient télé réalité. Mais qu’importe! John De Mol n’a-t-il pas dit, cité par les Points: «Nous avons inventé un genre nouveau et montré que des individus ordinaires peuvent être des personnages intéressants: votre voisin de palier peut vous étonner».
Les faits de société demeurent donc réalité. A Kinshasa, les télés qui proposent les émissions ayant trait à la kinoiserie enregistrent plus d’audience que toutes les autres. Ce qui justifie la montée en puissance des programmes du type le Journal en Lingala facile et autres.
ALUNGA MBUWA T. MATOTU
L'homme s’essuie le visage, refait ses calculs, rien à faire.
Il a beau faire et refaire ses chiffres, aller de redressement en redressement, c’est autre chose qu’il voit apparaître. Le sondeur national n’a que ses yeux pour pleurer.
Il éteint son ordi, coupe l’alimentation électrique du matos, s’enfonce à la première terrasse et vide d’un coup un verre de bière - il ne nous en dit pas la marque.
Devinez qui sera le n°2 si la Présidentielle avait lieu aujourd’hui? Incroyable!
C’est... Vital Kamerhe! Par défaut.
Car tout le monde est convaincu que le Chef de l’UDPS, Étienne Tshisekedi waMulumba - quoi qu’il en dise et quoi qu’il multiplie les déclarations - ne sera pas de la partie en 2011 ou le sera par figuration. Et comme personne ne voit la Cour Pénale Internationale jouer la provoc en rendant sa liberté pleine et entière au chef du MLC Jean-Pierre Bemba Gombo - après l’avoir détenu en prison pendant trois ans, comment raisonnablement le jeter au Congo à la veille des élections? - nul ne voit aujourd’hui quelqu’un d’autre monter et oser affronter le candidat de l’AMP, le président Joseph Kabila Kabange.
Et comme nul ne voit non plus le PALU après avoir tout reçu aimablement de l’AMP, croiser le fer avec celle-ci - ce qui ne serait autre chose que gratuite trahison et ne correspond nullement à la nature d’Antoine GizengaFundji - il suffit de relire son pathétique discours de démission de jeudi 25 septembre 2008 (Le Soft International n°963, daté 26 sept. 2008), seul Vital Kamerhe reste à ce jour dans la course.
SOUDAIN PANDA PANIQUE. Celui-ci osera-t-il tenir vraiment la bride? Cela est une autre question.
«Présentement, Kamerhe n’a aucun choix. Il est certainement prêt à revoler en justes noces avec le Président Kabila mais les conditions qu’il pose sont inacceptables voire humiliantes. Il ne cache pas sa volonté de nettoyer la cour présidentielle tout en sachant que ce n’est pas sa cour. D’où le manque de réalisme dont il fait montre. Il veut amener ses hommes avec lui dont plusieurs sont dans l’opposition».
«C’est peut-être une façon pour lui de dire qu’il a refermé portes et fenêtres derrière lui. Même si on peut le lui concéder - il faut tout de même pouvoir commencer à faire confiance à un collaborateur clé - on ne voit pas comment, sauf improbable retournement de situation de type déplacement des plaques tectoniques, l’ancien président de l’Assemblée nationale pourrait véritablement aujourd’hui revenir dans le jeu. Et, jour après jour, de petite phrase à petite phrase, système dans lequel il excelle par ailleurs, il s’éloigne encore plus du sérail présidentiel quand il vampirise à outrance celui-ci. En fait, il joue désormais: ou c’est eux et bonne chance! Ou c’est moi. Et cela est fort gros joué...», analyse un spécialiste du dossier.
Les sueurs froides du directeur de l’Institut les Points?
C’est la faiblesse du résultat réalisé par le Président de la République.
Avec le début des travaux des 5 chantiers notamment dans la Capitale Kinshasa et qui fait que les Kinois se mettent à rêver de leur pays, on voit partout le regain de patriotisme, convaincu que le Chef de l’État serait élu sans coup férir au premier tour, le sondeur Panda se rend compte que cela n’est pas tout à fait l’avis des électeurs.
Panda panique. Il voulait rendre public son sondage, il préfère ranger ses folles études.
En exclusivité pour le Soft International, il décide cependant de lever un coin du voile de ce sondage qui date d’il y a moins d’un mois, en septembre, qu’il avait vite fait de classer dans ses dossiers Top Secret.
S’il le publie aujourd’hui au Soft International, c’est parce que notre journal a renouvelé sa confiance à son étude pour la session électorale 2011 qui s’emploie à s’ouvrir.
Comme en 2006, aussitôt la CÉNI, la Commission Électorale Nationale Indépendante installée et qui coince en Chambre entre faux discours et vrais crocs-en-jambe, le Soft International et l’institut les Points vont lancer le compte à rebours. Soit un sondage tous les deux mois, puis, très vite, on passera à un sondage tous les mois, puis, très vite, à un sondage chaque semaine.
Comme en 2006 en effet. On ne change pas une équipe qui gagne.
En 2006, cette association avait en effet fait grande impression. Partant des études de l’institut les Points mêlées à la technicité des spécialistes politiques du Soft International, l’association a fini par annoncer dans l’ordre, avec une précision quasi chirurgicale, le tiercé présidentiel gagnant. Soit au n°1 Kabila, au n°2 Bemba, au n°3 Gizenga.
Au deuxième tour, une semaine avant, l’institut les Points annonçait 57% pour Kabila, 40% pour Jean-Pierre Bemba. Au sortir des urnes, le premier a eu 58%, le second 42%.
Revenant à la situation de 2011, les deux candidats arrivés en tête après le grand favori qui est incontestablement Joseph Kabila Kabange sont très recherchés dans les chancelleries qui se perdent en conjectures.
Et si ces deux candidats passaient un pacte - le fameux TCK, Tous contre Kabila?
Puis, on en vient au rôle que pourrait jouer le Palu en 2011.
Ayant été associés à l’exercice du pouvoir, ses candidats verront toutes les foudres pleuvoir sur eux. Le Palu aurait difficile à passer son message sauf dans son dur carré traditionnel mais qui s’effiloche jour après jour, selon toutes les études.
Encore que l’on sait que si le chef du Palu fera certainement un appel en 2011, depuis la Capitale, il ne se limiterait qu’à cela et ne fera pas plus qu’en 2006.
Dans tous les salons, on rappelle la tragédie de 2006. L’absence de report de voix en faveur du candidat de l’AMP. Si l’AMP a finalement levé la mise (58% contre 42% pour JPBG) c’est moins par le report des voix des alliances que par une meilleure organisation du deuxième tour avec la montée en première ligne des ténors politiques, très souvent des personnalités politiques.
De là la grogne qui n’a jamais cessé d’enfler au sein de l’AMP: les cadeaux du pouvoir sont allés à ceux qui n’en avaient pas droit. Les légataires testamentaires.
L’enquête inédite de Frédéric Panda MISE EN LIGNE LE 30 OCTOBRE 2010 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1074 DATÉ VENDREDI 29 OCTOBRE 2010 | 2ÈME ÉD.
Selon l’enquête de l’Institut les Points (septembre 2010) restée à ce jour inédite, Joseph Kabila Kabange aurait 27%, Tshisekedi 22% alors que six mois plus tôt, le Président de la République faisait 21%, Tshisekedi 13%.
En annonçant son intention d’aller à la Présidentielle, le chef de l’UDPS a cristallisé son électorat et boosté sa cote, gagnant 9% alors que si le Président de la République monte (6%), il monte plus faiblement face à Tshisekedi.
Signe du grand effet Tshisekedi (dans les Kasaï principalement, dans le Bas Congo aussi, dans la Capitale Kinshasa et... dans le Katanga). Simple effet d’annonce? L’avenir dira.
Depuis le sondage de mars 2010 de l’Institut les Points , l’ancien président de la Chambre basse apparaît invariablement à la troisième place (3% en mars), 5% en septembre (8%).
Président de l’Union nationale pour le Congo (UNC), Vital Kamerhe prend ses voix un peu partout dans le pays sans avoir un fief privilégié.
Or, selon Frédéric Panda, un électorat non négligeable annonçait en septembre que si Tshisekedi ne se présentait pas («c’est l’homme qui s’annonce avant tout le monde et se retire à la même vitesse»), cet électorat se porterait sur l’ancien président de l’Assemblée nationale.
Dans cette hypothèse, un duel Kabila-Kamerhe ne serait pas à exclure. Surtout si Jean-Pierre Bemba Gombo n’est pas effectivement en mesure de se présenter. Dans ce cas, il n’est pas à exclure qu’il lance un appel à voter pour Kamerhe. La toute récente rencontre à La Haye entre les deux hommes n’avait pas lieu pour la photo.
Le sondage de septembre dernier donne des petits scores à des touts petits candidats mais le directeur général de l’Institut les Points exclut qu’un tout petit candidat perturbateur, inconnu dans le pays, surgissant de nulle part, vienne créer la surprise du type Oscar Kashala qui fit l’événement à la suite d’une faute lourde commise par le gouvernement de l’époque.
«Pour l’avoir accusé de coup d’état, le Gouvernement a soudain sorti cet homme de l’ombre, et celui-ci a cristallisé certaines espérances dans certains milieux qui auraient trouvé là un homme en mesure de leur changer la vie», nous déclare Panda.
Le D-g de l’Institut Les Points Frédéric Panda (photo prise jeudi 28 oct. 2010 en nos bureaux).LE SOFT NUMERIQUE. Quand RTVS-1 et Clément Nzau prennent touspar surprise, le professionnalisme finit par payer MISE EN LIGNE LE 29 OCTOBRE 2010 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1074 DATE 29 OCTOBRE 2010
Il a longtemps bourlingué avant de trouver son port d’attache. Le journaliste Clément Nzau est certainement la nouvelle coqueluche de la presse radio r-dcongolaise. Directeur de RTVS-1 (branche radio), c’est désormais vers lui que se tournent tous les ténors du microcosme politique r-dcongolais. Du bonheur absolu... MISE EN LIGNE LE 29 OCTOBRE 2010 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1074 DATE 29 OCTOBRE 2010
Licencié en Sciences et Techniques de l’Information de l’ancien ISTI (aujourd’hui IFASIC), on comprend mieux son slogan fétiche «Nous cultivons le journalisme». Son message sibyllin: n’y vient pas à ce métier qui veut...
Depuis son départ de Top Congo FM dont il fut la voix, il avait slalomé et on avait fini par perdre sa trace. Il passa partout et fit même de la télé (avec la cheffe MPR CathérineMadimbaNzuzi) jusqu’au jour où il fit la rencontre du Premier ministre Adolphe MuzitoFumunsi à la recherche de quelques oiseaux rares. C’est lui qui allait reprendre un projet que coachaient certains confrères intégrés depuis dans le cabinet officiel du Premier ministre. Clément Nzau jura que plus rien ne l’en ferait plus partir...Depuis c’est du bonheur. On pensait difficile voire impossible de placer une nouvelle fm sur la bande fmr-dcongolaise où les places étaient conquises. On s’était fichtrement trompé... Voilà donc Clément Nzau et RTVS-1 qui montent, montent, font de l’audience...
C’est en tout cas ce que révèle le dernier de l’Institut Les Points qui le crédite de 10 points, menaçant son patron d’hier, Christian Lusakweno dont la radio pour son journal et pour sa chronique sport reste cependant la plus citée pour le troisième trimestre 2010.
AFRICANEWS DEVIENTLE N°2 ET S’EN FELICITE. Il faut saluer le grand retour du monument Jean-Pierre KibambiTshintwa qui a fini par mystérieusement tuer Tropicana lui préférant Numerica (et qui fait du 17% d’audience lors de son culte de 19 heures), suivi de Paul Diakese, le pasteur de SSM (SanguMalamu) qui fait du 8%. Après c’est Alain Kiuka d’Antenne A dont la régularité reste payante.
Reste - faut-il s’en plaindre? - que les Kinois - et les R-dCongolais en général - se détournent généralement des médias n’y venant que pour écouter de la musique enregistrée (74,2%), plage servie à gogo par la station Kin FM (16%), société sœur de Top Congo FM. Mais le Kinois est aussi friand de l’interactivité. Ainsi, les émissions à téléphone ouvert font de l’audimat (69%), domaine où Top Congo Fm excelle avec son Parlons-en (30%).
Le journal parlé ne jouit que de peu de crédit. Il est cité à la troisième position (60%). Et, là qui voit-on? RTVS-1 qui fait la course en tête (21%) avec Clément et son journal jugé riche en infos.
Côté presse mère - la presse écrite -, circulez, il n’y a rien à voir. Si le public est toujours aussi dur vis-à-vis d’elle - «la plupart des tabloïds paraissant à Kinshasa regorgent d’articles basés sur les rumeurs et radio trottoir» - on signale, tout de même quelques îlots de qualité, laisse entendre le grand sondeur de Kinshasa écouté par la firme de Frédéric Panda.
«C’est le cas, écrit-il, du Soft International qui, depuis son retour sur le marché à Kin vers les années transition, tient la tête des journaux kinois. Si des tabloïds viennent à la couleur à la page d’affiche en suivant la modernisation, le chemin de croix est long s’ils veulent atteindre le niveau de notoriété du Soft International».
Le Soft International contrôle 25% de l’audience globale de la presse r-dcongolaise. Suivi du tri-hebdomadaireAfricaNews (15%), cité pour son «traitement impartial de l’information». Journal du duo Alain Nkoy et Achille Kadima, AfricaNews s’impose désormais sur le marché comme le n°2 battant les traditionnels tabloïds (Le Phare qui fait du 12% et Le Potentiel, 11%). Son duo managérial s’en félicite alors que le titre est cité dans un prix Edward Morrow à Washington qui a fait prendre l’avion le week-end un de ses patrons. Côté télés, chapeau bas à Molière TV dont le générique de l’émission vedette est sur toutes les lèvres à Kinshasa: «Mama Siscayewana…», le programme «faits divers» se pointe à la première place avec une audience globale de 81%. Selon des medias, ce programme laisse à désirer au regard de la déontologie professionnelle même si d’autres plus compréhensifs y voient télé réalité. Mais qu’importe! John De Mol n’a-t-il pas dit, cité par les Points: «Nous avons inventé un genre nouveau et montré que des individus ordinaires peuvent être des personnages intéressants: votre voisin de palier peut vous étonner».
Les faits de société demeurent donc réalité. A Kinshasa, les télés qui proposent les émissions ayant trait à la kinoiserie enregistrent plus d’audience que toutes les autres. Ce qui justifie la montée en puissance des programmes du type le Journal en Lingala facile et autres.
ALUNGA MBUWA T. MATOTU
| lesoftonline.net 29/10/2010 |
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