lundi 27 décembre 2010

Guillaume Soro, le rebelle


La situation devient plus que préoccupante en Côte d'Ivoire : Guillaume Soro, le rebelle, demande l'assassinat de tous les Ivoiriens par les forces étrangères et sa milice privée (Forces nouvelles). Quel assoiffé du pouvoir ! Sans pourtant soutenir la dictature en Afrique (organisée par la France), je regrette vivement que M. Guillaume Soro fasse une telle déclaration dans des médias (télévision, radio, presse écrite). Il demande une intervention militaire en Côte d'Ivoire. C’est dommage et irresponsable de sa part.
Si nous voulons être sérieux, nous devons commencer par poser la question de savoir qui est Guillaume Soro. Ce fut un jeune étudiant d'une trentaine d'années qui n'a rêvé que d'être au pouvoir. En 2002, deux ans après l'arrivée au pouvoir de manière démocratique de M. Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire contre le souhait de la France, Guillaume Soro entre dans la rébellion. Il est à la tête d'un groupe dangereusement armé. Il attaque l'armée régulière ivoirienne sans trop savoir le motif. La communauté internationale, c’est-à-dire la France, n'a jamais cherché à savoir d'où provenaient ces armes. Et à savoir comment ce jeune étudiant a opéré pour être armé jusqu'aux dents. Après le film sur la françafrique, on peut déjà aisément imaginer la provenance de ces armes, mieux, savoir quel leader ivoirien était à la tête du mouvement. Cette rébellion a fait des milliers de morts en côte d'ivoire ; le fameux Luis Morino Ocampo de la CPI n'a jamais cherché à savoir qui était à l'origine de ces massacres.
Notre désolation est de constater qu’après la proclamation des élections par le Conseil constitutionnel ivoirien, la fameuse communauté internationale se range sans réserve et sans pudeur du côté de Ouattara. Aujourd’hui les Ivoiriens sont dans le désarroi. Les sanctions à l'international pleuvent de partout, sauf en Angola où le chef de la diplomatie a clairement indiqué qu'il ne soutient aucune ingérence étrangère dans les affaires de la Côte d'Ivoire, pays souverain. RFI n'en parle pas du tout. Bref !
A la question de savoir comment sortir de la crise, Laurent Gbagbo demande un comité d'évaluation où la France ne fait pas partie et où la Chine et la Russie seront présentes.
Questions :
1- Pourquoi Guillaume Soro refuse-t-il le dialogue pendant que, lui, étant rebelle (2002), le gouvernement ivoirien de l'époque a accepté de discuter avec lui ?
2- pourquoi le camp Ouattara refuse-t-il ce comité qui semble impartial avec la Chine et la Russie?
3- pourquoi doit-on tuer tous les Ivoiriens pour donner le pouvoir à Ouattara ? Que va-t-il apporter d'exceptionnel à la Côte d'Ivoire et qui va-t-il diriger si tout le monde meurt à la guerre?
3- Est-il plus homme que André Mba Obame du Gabon qui est confirmé vainqueur dans une télévision française, mais que la cour constitutionnelle a déclaré 3ème ?
4- Ouattara est- il plus important que Diallo de la Guinée qui a accepté la décision de la Cour constitutionnelle, tout en sachant et affirmant qu'il était le vrai vainqueur ?
Une guerre déclarée par la Cedeao contre Gbagbo, c'est une guerre déclarée contre l'armée ivoirienne. Le cas n'a jamais été vécu nulle part ailleurs. Est-ce que Soro mesure l'ampleur des dégâts de cette guerre sous-régionale, régionale, voire internationale? Si Guillaume Soro veut la guerre, qu'il demande un corps-à-corps avec Gbagbo et qu'il laisse les Ivoiriens tranquilles. On ne l'a pas vu, ni lui ni les membres de sa famille lors de la dernière marche qui s'est soldée par des tueries de part et d'autre.
Je constate, pour le regretter, qu'à beau chasser le naturel, il revient toujours au galop. Guillaume Soro est un rebelle et il le restera jusqu'à la fin de ses jours.

Le Gabonais
Du jeudi 23 décembre 2010

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