Le Général De Gaulle qualifiait l’O.N.U (l’Organisation des Nations Unies) de “machin”. Mon Général, l’histoire, chaque jour que Dieu fait vous donne raison. Hélas, il s’agit d’un “machin ” nécessaire. Peuple frère de Côte d’Ivoire, les peuples africains sont à vos côtés et continueront de vous soutenir de toute la profondeur de la fraternité africaine. La Côte d’Ivoire triomphera, l’Afrique triomphera. La liberté, la démocratie, l’Etat de droit et partant la paix triompheront.
Il n’y a pas de bons dictateurs et de mauvais dictateurs, un dictateur est un dictateur et toute dictature est par essence oppressive et doit être condamnée et combattue jusqu’à son éradication. L’ONU et les pays occidentaux à stratégie de “Domination” semblent vouloir nous convaincre du contraire.
Nous ne soutenons et nous soutiendrons jamais un dictateur et ce quelle que soit la coloration. Nous disons donc à Monsieur Laurent Gbagbo, de la manière la plus fraternelle et sans aucun compromis : “Cher frère, vous venez de passer dix (10) ans à la tête de la Côte d’Ivoire, vous devez quitter le pouvoir. Aucun Chef d’Etat du continent ne doit se permettre d’excéder ces dix (10) ans, soit deux mandats de cinq (5) ans comme Chef de l’Exécutif d’aucun pays africain, quel que soit son dévouement à la cause nationale et ou publique. Mieux, nous ne savons pas si les dites-élections sont transparentes et si vous les avez remportées. Qu’à cela ne tienne, le cap de dix (10) est bel et bien franchi. Ceci est tout autant valable pour tous les dictateurs des lieux, entendez, africains.”
Eh bien, pour avoir travaillé à la BAD (Banque Africaine de Développement) nous connaissons Monsieur Gbagbo. Nous le connaissons pour avoir été l’un des membres fondateurs du Groupe de Réflexion et d’Appui à la Démocratie Togolaise –GRADT/C.I (dont le siège était à Abidjan). Nos contacts avec le FPI (son parti d’alors) se faisaient à travers son No 2 d’antan, Monsieur Abou Dramane Sangaré, si notre mémoire ne nous trompe pas, dans ces périodes de haute lutte démocratique des peuples africains, les années 90. Nous avons eu à rencontrer Monsieur Gbagbo, opposant historique de la Côte d’Ivoire, et apprécions sa lutte pour la démocratie et l’Etat de droit. La démocratie et l’Etat de droit présupposent l’alternance au pouvoir et le renouvellement constant de tous ceux qui sont au service du peuple à travers des institutions démocratiques.
Ceci dit, après une telle réaffirmation de nos convictions quant à la démocratie, son fonctionnement et l’exercice institutionnel qui en découle, convictions largement partagées par les peuples africains, le tout est de se demander : “De quoi parle l’ONU ? De quoi parlent les pays occidentaux à stratégie de Domination”. En fait, s’il s’agit, de parler de régimes dictatoriaux et d’élections transparentes et démocratiques en Afrique, Gbagbo doit être crédité de pouvoir mystérieux pour avoir produit chez eux cet éveil brutal d’entités défendant corps et âme la démocratie et l’Etat de droit en Afrique. Pourvu que cet éveil miraculeux s’étende à tout notre village planétaire et ne se limite pas au départ de Gbagbo du palais présidentiel d’Abidjan au quartier Plateau. Où étaient le “grand machin” d’ONU et les pays occidentaux à stratégie de Domination lorsqu’au Togo, au Gabon et en République Démocratique du Congo, des fils de dictateurs, tels des princes héritiers succédaient à leurs défunts pères pour devenir des Rois dans des Républiques ?
Où étaient-ils, l’ONU et ces pays occidentaux dits “Pays civilisés, démocraties occidentales et Etats de droit” lorsque les dictateurs africains ont confisqué, dès l’accession à la souveraineté internationale de nos pays, le pouvoir républicain soit par des élections frauduleuses, soit par le truchement de coups d’Etat militaire. Ces dictateurs meurent au pouvoir et certains de ceux qui vivent y sont là depuis 10-20-30 (dix, vingt, trente) ans et plus. Veut-on dire aux Africains que ces dictateurs sont toujours au pouvoir de par la volonté de leurs concitoyens/compatriotes ou du fait d’élections transparentes et démocratiques. Non, non, eux sont toujours au pouvoir de par la volonté et le soutien de l’Occident de Domination, cet Occident qui a crée dans le Tiers-Monde des dictatures qualifiées de remparts contre l’avancée du communisme dans le monde durant la guerre froide. Y-a-t-il plus condamnable que le soutien à la dictature des pays dits démocratiques et civilisés, et pourtant la France continue d’exceller dans ce domaine et ce de gouvernement en gouvernement. La Côte d’Ivoire n’est pas la propriété de la France tout comme aucun pays africain n’est la propriété d’aucun pays de l’Occident. En ce 21ième siècle, les peuples africains ne sauraient accepter de voir leurs pays lier par un quelconque traité léonin (vassal à suzerain) à aucun pays de l’Occident.
Stratégie de Domination - Mépris et Dévaluation de l’Identité et de l’Etre Africains
La réalité du drame politique africain n’a rien à voir avec Gbagbo. Certes, ce dernier n’est pas dans le camp des bons dictateurs, car il ose s’opposer à la main mise de la France sur la Côte d’Ivoire. Le drame politique africain n’a rien à voir non plus avec Andry Rajoelina, le Président autoproclamé de Madagascar qui use d’un coup d’Etat pour renverser le Président démocratiquement élu Marc Ravalomanana. Enfin, le drame politique africain n’a rien à voir avec un Robert Mugabe qui s’éternise au pouvoir, les dictateurs africains ont pour habitude de mourir au pouvoir s’ils n’y sont pas chassés par un coup d’Etat militaire.
Du Burkina Faso en passant par le Cameroun, le Congo (Brazzaville), la Guinée Equatoriale pour aller à l’Egypte dans le Makhrech, et à la Libye (dans le grand Maghreb), et la quarantaine de pays sous le joug dictatorial en Afrique, voici les bons dictateurs, que disons-nous, les “grandes démocraties africaines” selon la définition de l’Occident à stratégie de Domination dont la France est le porte-drapeau. Quel homme politique en Occident aura le toupet d’exiger du dirigeant libyen des comptes sur des élections transparentes et démocratiques ? Aucun, intérêts financiers et pétroliers obligent. Quel homme politique en Occident se risquerait à suggérer au Raïs Egyptien de ne pas continuer de se présenter aux élections présidentielles de manière incomptable pour donner la chance par exemple à quelqu’un comme Monsieur Mohamed Elbaradei – Ex Directeur Général de L’I.A.E.A (Agence Internationale de l’Energie Atomique des Nations Unies) ? Aucun, intérêts stratégiques obligent.
En Guinée Equatoriale, Teodoro O. Nguéma Mbasogo est un tyran sanguinaire et un bourreau de son peuple, autant d’ailleurs que son oncle de prédécesseur. Il vient de se faire réélire avec un score sans appel (plus de 90% des voix) dans des élections qui n’ont de sens que pour lui. Le “grand machin” d’ONU n’a jamais retenu aucune sanction contre un tel pays (les avoirs extérieurs regorgeant de pétrodollars n’ont jamais été bloqués, aucune restriction de déplacements ne frappe le tyran et les membres de son gouvernement). Et pour cause, l’Occident fait des affaires avec lui, intérêts pétroliers obligent. Mieux, il est proposé à l’UNESCO d’attribuer un prix qui porte son nom, ce qui provoqua une levée de boucliers des scientifiques, des chercheurs dont plusieurs prix Nobel. Nous pouvons citer dans le monde des exemples à profusion sur l’inconsistance de l’ONU en matière de promotion de la démocratie, de l’Etat de droit, des libertés et partant de la paix dans le monde, du fait du double standard de certains pays de l’Occident.
A titre d’illustration, prenons l’Afghanistan, un pays de haute corruption, dictatorial et d’élections frauduleuses, et pourtant l’Occident y déverse des milliards de dollars (liquidités) et pour entretenir des armées pléthoriques, intérêts sécuritaires et stratégiques (Talibans, Al Qaeda et terrorisme) obligent. L’ONU et l’Occident sont prompts à relever de leurs fonctions tout fonctionnaire qui oserait dire un mot désagréable sur le gouffre afghan. L’ONU n’est en fait que ce que certains Membres Permanents du Conseil de Sécurité veuillent en faire, surtout en cette période post guerre froide, qui est une ère de graves déséquilibres dans les relations internationales et partant de tous les dangers que la société humaine se refuse à percevoir. Le tout est de savoir s’il n’est pas grand temps d’élargir le Conseil de Sécurité au niveau des Membres Permanents. Nous sommes affirmatifs et voici les pays que nous pensons largement qualifiés pour faire écouter amplement la voix des peuples du monde : l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, l’Egypte (si ce pays se dote d’institutions démocratiques), un pays scandinave, (les pays scandinaves sont connus pour fonder leurs rapports ou relations avec le Tiers-Monde, singulièrement avec l’Afrique sur la Coopération), le Canada et bien évidemment le Japon et l’Allemagne (RFA) ces deux derniers pays ayant rejeté depuis la fin de la seconde confrontation mondiale, toute idée des Relations internationales basées sur la Domination.
Avant de revenir à la Côte d’Ivoire, il nous semble important d’attirer l’attention de tous ceux qui se disent hommes politiques et autres intellectuels de notre continent pour leur demander d’approfondir un tout petit peu leurs analyses des rapports entre l’Occident de Domination, singulièrement la France et l’Afrique. La France est un pays à stratégie de Domination et non de Coopération avec l’Afrique et il faut en prendre conscience en dépit des liens privilégiés et bien émotionnels que nous entretenons avec ce pays et son peuple. Certes, il est hautement dangereux de mettre à nu de tels rapports et pour ce qui nous concerne, nous ne nous faisons pas d’illusions sur notre destruction (empoisonnement, meurtre et/ou assassinat déguisé et autres) nous savons les tenants et les aboutissants, mais nous avons décidé de ne rien faire qui puisse arrêter le cours des évènements.
Pourquoi ? Nous avons une foi indestructible dans le Créateur de ce monde qui est Liberté (démocratie et Etat de droit) et partant Paix. Rien ne Lui échappe. Comme disait le premier des trois leaders hors du commun que la Providence a bien voulu donner à l’humanité au cours du 20ième siècle ; le Mahatma Gandhi : “Il faut être le changement que tu veux voir chez les autres”. Les deux autres dont nous nous référons souvent dans nos écrits, même si nous sommes conscients de n’être qu’un combattant africain de la liberté anonyme parmi tant d’autres, nous n’avons jamais cessé de nous inspirer de leur vision. De l’un, l’on dira : “qu’il a montré la voie à l’humanité - Nelson Mandela- Madiba ” ; de l’autre, l’on parlera : “des écrits qui ont changé le monde et d’un rêve de paix, devenu rêve universel- Pasteur Martin Luther King-”. Il faut remonter des siècles pour retrouver de tels hommes dans notre histoire humaine.
De la Transition Démocratique en Afrique
John Adams, l’un des pères fondateurs et 2ième Président des Etats-Unis avait fait inscrire dans la Constitution américaine cette idée fondamentale à toute vraie démocratie, à savoir : “un pays gouverné par la loi et non par les hommes”, une démocratie reposant sur l’Etat de droit. La Constitution américaine se fonde largement sur la philosophie de Montesquieu telle que présentée dans son livre “l’Esprit des Lois –la Séparation des pouvoirs- publié en 1748” comme l’avait reconnu James Madison, l’un des pères de la Constitution et 4ième Président des Etats-Unis. Ce dernier dira d’ailleurs dans le cadre de la Constitution américaine ce qui suit : “Le gouvernement doit être établi de manière à ce qu’aucun homme n’ait besoin d’avoir peur de l’autre”, -soit Etat de droit où personne n’est au-dessus de la loi-
Montesquieu insista dans son livre “L’Esprit de lois” sur l’indépendance totale du judiciaire qui devrait être le plus important des pouvoirs. Notons qu’à l’époque son livre fut banni par l’Eglise catholique, même si aujourd’hui ce livre est une référence universelle de toute démocratie moderne.
Nous venons de présenter ce que nous pensons humblement manque à l’Afrique et qui d’ailleurs constitue la base de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (Egalité devant la loi). En Afrique et partout où les peuples sont sous le joug dictatorial, tout appartient au dictateur : le Trésor publique, le législatif et le judiciaire (la Cour Suprême/ Cour Constitutionnelle qui est la Haute Juridiction de la nation). Que disons-nous, même la Constitution est taillée à la taille du dictateur. Sur un tout autre plan, à quoi assistons-nous au plan international, la France et les Etats-Unis (Membres Permanents Du Conseil de Sécurité avec droit de véto) se rangent du côté d’Alassane Dramane Ouattara (ADO, comme l’appellent les Ivoiriens), la Russie et la Chine (Membres Permanents du Conseil de Sécurité) sont au côté de Gbagbo. Tout ceci ressemble étrangement à la “demi-guerre” où les grandes puissances s’affrontaient sur terrains étrangers durant la guerre froide. C’est dire que dans les Chancelleries occidentales tout est mis en œuvre pour un coup d’Etat contre Gbagbo et dans les Chancelleries de- l’Est- si nous nous permettons de qualifier ainsi les pays qui supportent Gbagbo, la stratégie de contre coup d’Etat se prépare activement.
En fait, dans cette période post guerre froide, nous sommes entrés dans la période de “reclassification des puissances”, la Chine étant entrain d’évincer lentement les USA comme no 1 de l’économie mondiale, la Russie, superpuissance militaire est aujourd’hui une économie émergente. Comme disait, il y a quelque temps un spécialiste du marché financier américain, celui qui aura l’Afrique, aura l’économie mondiale car il s’agit pour lui d’un continent riche de beaucoup de ressources : minérales ; minières et humaines.
L’intelligentsia africaine quant à elle, s’est divisée en pro-Gbagbo et en pro-ADO. Le tout est de se demander : où sont les pro-démocratie, les pro-Etat de droit, les pro-Séparations des pouvoirs, les pro-indépendance du pouvoir judiciaire ? Enfin les pro-Afrique ? Les peuples africains, sans aucun doute, les victimes de l’absence de vision de soi-disant hommes politiques du continent et des intérêts stratégiques des puissances. La Côte d’Ivoire est une “puissance” sous-régionale francophone qui s’était soustraite de la tutelle et/ou du pré carré français au cours de la dizaine d’années passées. Malgré lui, ADO est devenu l’instrument privilégié dans la main de la France pour y remédier. Nous pouvons en dire bien plus sur l’utilisation programmée d’ADO par la France, mais passons pour l’heure. Quand à Gbagbo, en s’accrochant au pouvoir au-delà du cap des 10 (dix) ans, tristement il rejoint le rang des dictateurs qui nous gouvernent sans alternance.
En dehors de l’Afrique du Sud et de deux ou trois pays de la sous-région australe, en Afrique de l’Ouest, seuls trois pays peuvent être crédités de respecter un tel cap de 10 (dix) ans au terme des mouvements de revendications démocratiques ayant secoué le continent dans les années 90, il s’agit du Bénin, du Ghana et du Mali. La question n’est pas de savoir si ADO et Gbagbo aiment leur pays, la Cote d’Ivoire et son peuple, leurs compatriotes ? La réponse est oui, nous assumons. Le débat se situe au niveau des Africains que nous sommes, de notre capacité à cerner la réalité de notre monde de par les enjeux tout en identifiant clairement les stratégies de Domination et de Coopération. Il nous faut procéder à une analyse des faits dans le temps et dans l’espace et par-delà les faits sur notre continent.
Nous avons indiqué dans des documents de réflexion/débat précédent, la grande conscience que nous avons des risques que nous prenons en nous attaquant à la dictature en Afrique autant qu’aux pays de l’Occident qui supportent les dictateurs. Nous avons aussi indiqué également que nous ne craignons et ne craindront point les hommes, et ce jusqu’à notre dernier souffle. Par contre, nous craignons Dieu, car la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse. Nous sommes, bien entendu parmi les ennemis publics No 1 (numéro 1) des dictateurs africains et de toutes les forces opposées à la démocratie sur notre continent, nous savons donc que notre destruction est acquise (enlèvement, torture, chantage, diffamation, disparitions sans laisser de trace dehors ou à domicile et autres, nous avons envisagé toutes éventualités et cogité sur toutes les hypothèses). Mais rassurons-nous, si nous avons à choisir entre l’Idéal de Liberté et la mort, nous choisissons de mourir au nom de l’Idéal de Liberté (démocratie et Etat de droit) et partant de Paix. Sentant d’ailleurs que nous risquons de nous retrouver bientôt sans toit ni pain, nous étions entrain de rédiger un S.O.S appuyé d’un CV (Curriculum Vitae) succinct pour frapper à toutes les portes dans le monde afin de pouvoir continuer notre lutte au côté des peuples africains, n’eut été l’urgence que revêt à nos yeux la situation ivoirienne.
Il n’y a d’ailleurs rien détonnant et nouveau de voir des hommes (combattants de la liberté et autres) privés de vivres (pains et eau), de toit ou à qui l’on enlève la vie pour leurs convictions et leur foi, l’histoire regorge d’exemples. La machine de destruction se mettra en route contre nous mais nous comptons sur l’indépendance des entités que nous allons saisir et la fraternité humaine, africaine et notre foi. Du reste, nous avons promis de présenter un dossier complet sur le thème : “PROGRAMME DE BLOCUS CONTINENTAL (AFRIQUE) -UN ACTE SANS PRECEDENT DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES”. Nous y tenons et ce serait chose faite.
Nous soumettrons un tel dossier à la haute attention des peuples africains. Nous faisons confiance à leur jugement et à la sagesse africaine. Nous avons promis aussi de saisir la Cour Internationale de la Haye pour déposer une plainte contre les pays ayant soutenu et continuant de soutenir la dictature en Afrique, nous le ferons. D’aucuns diraient qu’une telle plainte n’aura de valeur que symbolique, nous leur disons qu’aucune lutte pour la liberté n’est symbolique car le Créateur de ce monde qui est Liberté n’est pas symbolique. A titre d’illustration, lorsque Dante Alighieri a écrit la Divine Comédie entre 1308 et 1321, son poème épique sur une vision allégorique de l’au-delà, il avait bien conscience de la société dans laquelle il vivait, de la toute puissance de l’Eglise et des risques et pourtant ; son œuvre nous ouvrit les portes de la Renaissance.
Après le “grand machin” d’ONU, le devoir et l’honnêteté intellectuelle nous imposent de dire quelques mots sur les institutions africaines. L’Afrique de Sud (Le second Président post -apartheid de ce pays) dans son effort et son désir d’une Afrique renaissante (la Renaissance africaine, disait-il) s’évertua à initier et/ou à conduire la transformation de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine dont la mission principale fut la décolonisation) en l’UA (Union Africaine) des Pays indépendants. Hélas, c’était sans compter avec ses dictateurs de frères africains. L’UA ne perdit pas du temps dans sa mutation pour devenir l’UDA (Union des Dictateurs Africains). Voici que l’UDA veut donner des leçons de démocratie et d’Etat de droit dans la crise ivoirienne en suspendant ce pays. Un autre cas est celui de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui en fait est une Communauté Intégrant les Dictateurs des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CIDEAO), elle s’en mêle et décide d’exclure la Cote d’Ivoire. Pauvres de nous Africains mais pas étonnant. Quel est le bilan de la CIDEAO sur la santé économique de la sous-région ? Négatif et nul.
Comme nous l’avons lu il y a quelques jours dans -Wikipédia (Encyclopédie libre)- il est écrit ce qui suit et nous le reproduisons ou le copions tel que : “Après la COMESA, la SADC à travers Robert Mugabe propose une intervention militaire pour expulser Rajoelina du pouvoir. Cette proposition curieuse de la part d’une organisation internationale régionale comportant plusieurs États dirigés par des dictateurs montre la complexité de crise malgache. Les liens étroits de l’ancien président Ravalomanana avec les dirigeants de la SADC pourraient affaiblir la position de cette organisation en tant qu’intermédiaire neutre dans la recherche d’une solution à cette crise.” Une fois encore, pauvres de nous, Africains. Voici le “grand démocrate” Robert Mugabe du Zimbabwe qui propose de chasser du pouvoir Andry Rajoelina par une intervention militaire.
Pour terminer, nous exhortons nos frères ivoiriens à ne pas céder aux émotions pour tomber dans le piège des pays et forces hostiles aux intérêts de l’Afrique. A tout problème, une solution fraternelle est toujours possible en Afrique. En prenant les armes, nous ne détruisons aucun pays en Occident, en Europe, en Amérique, en Asie ou en Océanie, nous détruisant l’Afrique, ce qui procède de la stratégie de ceux qui veulent notre destruction.
Vive la Côte d’Ivoire, Vive la fraternité Africaine, Vivent la Liberté, la démocratie, l’Etat de droit et la Paix en Afrique et partout dans notre village planétaire.
Mamavi Sylvain Attiglah
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