jeudi 27 janvier 2011

Centrafrique : la CEI, théâtre d’un incident « armé » ?

Aurélien Simplice Zingas, ministre centrafricain de la Jeunesse et candidat indépendant aux législatives, le 20 décembre 2009.
Aurélien Simplice Zingas, ministre centrafricain de la Jeunesse et candidat indépendant aux législatives, le 20 décembre 2009.
Nicolas Negoce/ Vox Africa
Par RFI
En Centrafrique, la Commission électorale indépendante (CEI) devrait publier les résultats des élections présidentielles et législatives le vendredi 28 janvier 2011. Pour l’heure, les procès verbaux des provinces continuent d’être acheminés au siège de la CEI, à Bangui, qui a connu une visite impromptue d’un candidat. Aurélien Simplice Zingas, ministre de la Jeunesse et candidat indépendant aux législatives, est accusé d’avoir brandi une arme au siège de la Commission. Une accusations qu’il réfute, même s’il reconnaît avoir tancé son personnel.
Le chef de la sécurité de la CEI a été alerté dans l’après-midi du  lundi 24 janvier 2011. « Le ministre terrorisait mes collègues », raconte le lieutenant Mike Steve Yambete. Ce dernier a prié le ministre de quitter la CEI, qui est logée dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.
Le ministre a obtempéré pour revenir quelques minutes plus tard, affirme Yambete, avec un pistolet automatique. Le chef de la sécurité a tôt fait de le désarmer. « Je ne suis pas docteur je ne peux pas vous dire si le ministre était ivre » a indiqué à RFI, le lieutenant, qui est l’objet d’une plainte en diffamation. Car le ministre nie catégoriquement avoir menacé qui que ce soit avec une arme.
Aurélien Simplice Zingas reconnaît qu’il était très en colère quand il est arrivé à la CEI, car dit il, trois urnes de sa circonscription avaient disparu dans la nature. Le lieutenant affirme avoir déposé le pistolet confisqué à la section recherche et investigation de la gendarmerie.
L’enquête interne de la Commission électorale n’a pas permis à ce stade de confirmer que le ministre avait brandi une arme. « Nous essayons de régler ce problème à l’amiable. Nous voulons une élection apaisée » à dit à RFI, Rigobert Wondo, le rapporteur de la CEI.

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