jeudi 27 janvier 2011

Les Occidentaux réagissent après les violentes manifestations contre le régime en Egypte

Heurts entre manifestants et policiers lors d'un rassemblement au Caire, le 26 janvier 2011.
Heurts entre manifestants et policiers lors d'un rassemblement au Caire, le 26 janvier 2011.
REUTERS/Goran Tomasevic
Par RFI
En Egypte, les manifestations contre le régime du président Hosni Moubarak ont tourné à la violence mercredi 26 janvier, avec notamment l'attaque de bâtiments officiels aux cocktails molotov. Un policier et un manifestant ont été tués dans des heurts au Caire. Les responsables occidentaux n'ont pas tardé à réagir après la manifestation historique qui s'est déroulée la veille dans la capitale égyptienne.

Un mercredi de manifestations et de répression au Caire
 
26/01/2011
par Alexandre Buccianti
 
 

Sans détour, les Etats-Unis exhortent le gouvernement égyptien à écouter les aspirations de sa population et à respecter les droits démocratiques. Le ton du communiqué de la Maison Blanche est inhabituellement ferme et il a été publié quelques heures après un discours du président Obama, qui assure que « les Etats-Unis d'Amérique sont solidaires des Tunisiens et soutiennent les aspirations démocratiques de tous les peuples ».

Hillary Clinton appelle toutes les parties en Egypte à la retenue
 
27/01/2011
par Jean-Louis Pourtet
 
L'Union européenne affiche pour sa part un ton plus modéré et appelle les autorités égyptiennes à « respecter et à protéger le droit des citoyens égyptiens à manifester » de manière pacifique. L'Allemagne parle même de son inquiétude et appelle « toutes les parties à la retenue ».

Témoignage de Stéphanie David, directrice du bureau de la FIDH au Caire
 
26/01/2011
par Murielle Paradon
 
 

Par contre, les responsables français, très critiqués pour leurs positions en retrait sur la Tunisie, ont cette fois clairement réagi. La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, souhaite que les Egyptiens arrivent « comme les Tunisiens à faire en sorte que leur pays s'ouvre vers la démocratie et plus de justice ». Quant à la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, elle a déploré le fait qu'il y ait eu des morts mardi 25 janvier et reconnu qu'il y avait certainement en Egypte « une double aspiration à davantage de bien-être » et de « liberté ».
Le rôle des réseaux sociaux dans les manifestations en Egypte
Facebook, Twitter... Une fois de plus, les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la mobilisation en Egypte. C'est en effet un mouvement d'opposition créé sur internet qui est à l'origine des manifestations de mardi et mercredi. Des jeunes capables de lancer des appels aux rassemblements et de mobiliser des dizaines de milliers d'internautes dans un temps record.

Les autorités égyptiennes l'ont compris. Elles ont donc bloqué plusieurs pages internet, Facebook, Twitter mais également Bambuser qui permet de visionner en temps réel des vidéos filmées par les opposants. Les téléphones portables ont également arrêté de fonctionner dans le périmètre de la manifestation du Caire.

La réaction des autorités égyptiennes montrent leur inquiétude face à un phénomène qui leur échappe. Elles ne sont pas habituées à une mobilisation si rapide et incontrôlable.
Et les jeunes rompus aux nouvelles technologies ont déjà contre-attaqué, s'envoyant des messages de conseil pour contourner les blocages mis en place par les autorités, et continuer leur mobilisation.

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