De la masse financière due à ces sociétés, rendues canards boiteux par la volonté de l’Etat, la moitié revient à l’Etat-propriétaire. Aussi curieux que cela puisse paraître, l’insolvabilité de l’Etat a tué toutes les poules aux œufs d’or. La disette qui s’en est suivie pour le Trésor public a bouclé définitivement la boucle d’un cycle de pauvreté aux conséquences désastreuses. Les victimes sont connues. Il s’agit de l’Etat lui-même et de sa population.
D’un côté, des dividendes ne sont plus versés au compte général du Trésor. Des ressources devant assurer un meilleur fonctionnement de l’Etat font cruellement défaut faute d’avoir été produites. L’origine de ces créances démontre suffisamment que l’Etat congolais avait décidé d’asphyxier volontairement les sociétés de son portefeuille. Devenues un bien privé, les mandataires et leurs parrains se servent au détriment des intérêts de la nation entière. Conséquence : les outils de production n’ont jamais été renouvelés, la maintenance n’a jamais été assurée si bien que certaines sociétés n’ont d’existence que sur papier.
Au même moment, la qualité des services rendus a subi un sérieux coup. Sevrées des moyens de fonctionnement, les sociétés étatiques ont été réduites à leur plus simple expression.
D’où, la nécessité de briser ce cycle infernal de pauvreté qui s’est confortablement installé dans le fonctionnement de l’appareil étatique en RDC. Les travailleurs ont été les premiers à vivre les affres de la gestion d’un propriétaire peu soucieux du devenir de son entreprise. Un propriétaire qui s’est illustré dans la consommation des revenus générés par la société, voire dans la gabegie, avec la complicité des mandataires désignés par l’Etat lui-même. Un paradoxe difficile à expliquer. Les conséquences de l’insolvabilité de l’Etat sont innommables.
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