vendredi 1 juillet 2011

RDC : Kengo WA DONDO devrait être arrêté et jugé dès la fin de son mandat de sénateur

image Léon Kengo Wa Dondo - Président du sénat de la RDC

L'accusation porte sur de multiples détournements de fonds publics, abus de jeunes filles mineures et haute trahison. Ces crimes sont imprescriptibles. En 2005, Antoine Ghonda et Jean-Pierre Bemba étaient  intervenus pour arrêter la procédure judiciaire engagée contre Kengo.

PROPOS INTRODUCTIFS

Dans sa charte fondamentale, le GRARC s’était donné pour mission de décortiquer, sinon de mettre à nu tous les systèmes politiques ou de gestion qui ont mis notre pays par terre.
Le GRARC dénombrait ces systèmes comme suit : mobutisme, tshisekedisme, kengisme, kabilisme et kanambisme.
Aujourd’hui, et à l’aune de tout ce qui se trame contre notre pays depuis des temps immémoriaux ,mais que nous situons tous à l’année 1996,date de sa matérialisation, le GRARC voudrait jeter un coup d’œil sur le Kengo et le kengisme.
Car, de Kengo, on en parle si peu. Et pourtant cet homme a certainement causé plus de tort que tous les autres systèmes.
En effet, le kengisme, c’est la méthode du félin. C’est la méthode de la souris. Le kengisme habite avec vous, au milieu de vous. Il mange et il boit avec vous. Mais, malin comme Leuk le Lièvre, il vous ronge. Et dès que vous avez l’air de vous en rendre compte, le kengisme souffle sur la plaie qu’il vous a causée. Cette sensation de faux bien-être vous rendort, et le kengisme se remet à l’ouvrage.
Son auteur, Léon Lubicz, que les congolais connaissent sous la fausse identité de Léon Lobitsch ou Kengo wa Dondo, a pu ainsi survivre à tous les systèmes depuis Mobutu jusqu’à ce jour. Comme le roseau, Léon Lubicz plie, mais il ne rompt pas.
Aujourd’hui, le GRARC voudrait lever un pan du voile qui couvre cet homme qui, non seulement a grugé tout un pays et tout un peuple, mais aussi et surtout, se remet à rêver à jouer un rôle moteur dans notre pays.
Mais qui est Léon Lubicz ?

IDENTITE

Monsieur Léon Lubicz est né  d’une mère tutsie rwandaise et d’un père d’origine juive-polonaise, naturalisé belge à l’époque coloniale et envoyé travailler au Ruanda-Urundi, alors protectorat belge.
Pour la petite histoire, le Rwanda n’avait pas été colonisé par les belges, mais par les allemands. Ce n’est qu’en 1918, après la défaite de l’Allemagne, que la Société des Nations «  SDN » confia le Rwanda et le Burundi à l’administration belge. Il y a lieu de savoir qu’à l’époque, il était interdit aux colons belges de fabriquer des enfants hors race ou hors mariage en Afrique. Pris en flagrant délit, ce colon belge, Lubicz, avait été renvoyé en Belgique et la femme tutsie était obligée, après avoir mis au monde son enfant au Rwanda, de s’accrocher à un militaire congolais qu’elle avait rencontré et pris comme concubin.
Ce dernier, monsieur Gbongo, un originaire de Kota-Koli, un ngbandi, après son service militaire, est rentré au Congo, plus précisément à Libenge, pour  travailler. Il avait emmené avec lui sa deuxième femme, la maman de Ya Léon, que les amis d’enfance à Cocquilathville avaient surnommé Robinson Crusoé. De sa première femme, il a eu plusieurs autres enfants dont Ndoze et Goga Lingo wa Dondo Alphonse, ancien administrateur de l’Agence Nationale d’Immigration, ancêtre de la DGM. Quel est  notre étonnement au GRARC de voir que dans son CV officiel, Léon Lubicz (Lobitsch) ait marqué, sans honte, en imposteur comme Hyppolite Kanambe ou comme Kamerhe, qu’il était né à Libenge ! Il faut croire que ces tutsis sont de grands menteurs.
En réalité, Léon Lubicz était né le 22 mars 1935 à Kigali, au Rwanda, d’une mère tutsie, Marie-Claire .Accompagnant sa mère, devenue la concubine d’un congolais dans la province de l’Equateur, à Libenge d’abord et ensuite, à Yakoma et Cocquilathivlle, actuellement Mbandaka. C’est donc à Mbandaka que Léon Lubicz va aller à l’école primaire, ensuite à l’Ecole des Frères des Ecoles Chrétiennes de Mbandaka.
Et pourtant, Léon Lubicz lui-même ou encore son entourage parental raconte que c’est un ancien combattant, au nom de Gbongo, originaire de Kota Koli au Nord Oubangui dans la province de l’Equateur, parti combattre à l’Est du pays lors de la première guerre mondiale, qui aurait épousé une femme tutsie rwandaise qu’il aurait ramené chez lui à Kota Koli après la guerre. De ce mariage, aurait été née une fille, et celle-ci serait la mère de Léon Lubicz. Ainsi, il se vante d’avoir une mère ngbandi et une grand-mère tutsie. En mentant ainsi, il raconte à ses proches que son père serait un polonais, Casque Bleu de l’ONU.
Cela est faux et archifaux. Les onusiens ne sont venus au Congo qu’à partir du 14 juillet 1960, alors que Léon est né en 1935. Le mensonge ainsi démontré et démonté, revenons à nos moutons. La vérité sur Léon Lubicz.

EXPERIENCES PROFESSIONNELLES

Aussitôt après ses études moyennes commerciales à Cocquilathville, Léon sera engagé comme agent (commis-greffier) au parquet de District de Cocquilathville en 1958 jusqu’en 1960.
A l’indépendance, il est muté au Parquet Général de Léopoldville, toujours comme greffier. En cette qualité, il fera partie de la Commission mixte d’enquête sur les incidents de Kindu et Kongolo, en 1962.Que s’était-il passé dans ces deux villes, en cette période ? La sécession du Katanga par Moise Tshombe et l’assassinat des prêtres italiens, à Kongolo par des militaires du 3ème Groupement venus épauler les combattants Balubakat dans leur guerre contre les gendarmes katangais et les militaires belges.
A la crise des cadres, en 1960, les américains, par la Fondation Ford, vont financer la création de l’Ecole Nationale de Droit et d’Administration « ENDA », en deux cycles, court et long. Le cycle court formait les anciens commis et greffiers pendant une année pour qu’ils devinssent rapidement des substituts du Procureur de la République. Léon Lobitsch va s’inscrire au cycle court. Etienne Tshisekedi  était le recteur de l’ENDA.
Le 14 octobre 1962, Léon Lobitsch va devenir Substitut du Procureur de la République au Parquet de District de Léopoldville. Le 06 juin 1963, il sera commissionné substitut du procureur Général de la République près la Cour d’Appel de Léopoldville.

ETUDES SUPERIEURES

Toujours en 1963, il va en Belgique s’inscrire à l’Université Libre de Bruxelles et obtient, après quatre ans, en 1968, une licence en droit, option droit maritime et droit aérien. Il va ensuite suivre  un stage en criminologie au Palais de Justice de Bruxelles. Pendant ses études en Belgique, il était membre du Comité de l’Union Générale des Etudiants Catholiques Africains.

DE HAUTES FONCTIONS

Le 12 janvier 1968, à son retour à Léopoldville, il est nommé conseiller juridique à la Présidence de la République. Le 11 avril 1968, il quitte la présidence pour être nommé Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa et le 14 avril de la même année, il devient Procureur Général de la République. Il sera ensuite pistonné par la dictature mobutiste à tous les postes de la magistrature jusqu’à devenir le président du Conseil Judiciaire.
En 1982,il sera nommé, après André Bo-Boliko Lokonga Monse Mihomo, Premier Commissaire d’Etat (1er ministre) jusqu’en 1986. C’est pendant cette période qu’ils vont, avec son frère Barthélémy Bisengemana Rwema, créer l’International Tutsi Power : qui consiste à pistonner tous les intellectuels rwandais  à des postes clés au Congo : du Portefeuille de l’Etat aux ministères, en passant par les Forces Armées. C’est durant tout ce temps qu’ils vont, Barthélémy et Léon, pousser Mobutu à octroyer la nationalité congolaise globalement aux réfugiés économico-politiques rwandais résidant au Congo. C’est aussi pendant cette période que le clan Kengo va naître au Zaïre : Max Munga Mibindo (SNEL), Tshongo Tshibinkubula wa Ntumba (Regideso),Katanga  Mukumadi Yamutumba, Mambu ma Kenzu (Finances), Ekila Liyonda (que Léon va ravir de force à Emony Mondanga qui l’avait pourtant dotée chez ses parents sur la rue Djolu à Matonge (Condifa), Kamanda wa Kamanda (Justice), Seti Yale, Mokolo wa Mpombo, Mushobekwa Kalimba wa Katana (Affaires Etrangères), Mwando Nsimba( Territoriale), Endundo Bononge (Office des Routes), Thambwe Mwamba alias Thambwe wa OFIDA (ministère du Portefeuille et OFIDA). Certains  jeunes turcs  rejoindront également le clan Kengo .Nous pouvons citer, à titre d’illustration seulement, Lutundula Apala et un certain …… Vital Kamerhe !
Avec son clan (Zaïre) et leur I.T.P (Rwanda), Kengo devient  incontournable sous la dictature mobutiste.
De 1986 à 1988, il va devenir, ministre des Affaires Etrangères puis ensuite, ambassadeur en Belgique.

AMBITIONS DEMESUREES : TRAHISON

En 1990,il se détache, en opportuniste politique, de son maître Mobutu à qui il avait longtemps servi de pilier, pour créer avec son groupe congolais, dont un certain Miko Rwayitare, l’UDI (Union des Démocrates Indépendants) que feu Mandungu Bula Nyati appelait, non sans raison, le parti de l’étranger. Ce parti, tout aussi opportuniste, devient membre de l’USOR. Ils se sépareront ensuite de Tshisekedi qui leur avait servi de blanchisserie, pour fonder l’USORAL et conquérir la primature, en trahissant Tshisekedi.
Léon Lubicz, devenu Kengo wa Dondo à la faveur de la politique du recours à l’authenticité, s’est retourné contre son maître au point de devenir, avec l’aide de l’I.T.P, son plus grand concurrent, pour ne pas dire son adversaire le plus farouche et le plus irréductible. Il participera à la Conférence Nationale Souveraine où il sera démasqué et réduit à sa plus simple expression à cause de sa mauvaise gestion de la chose publique : détournements de fonds publics  et manipulations politiques.
Il va se lier à Monseigneur Laurent Monsengwo Pasinya, aujourd’hui cardinal, pour créer la stratégie de la 3ème voie. Cette voie consistera à déstabiliser l’USORAS (Union Sacrée de l’Opposition) et les FPC (Forces Politiques du Conclave) en vue de créer une voie intermédiaire, la fameuse 3ème voie. Lors des négociations du Palais du Peuple en 1994, Kengo réussit son opération en devenant le premier ministre au sein du HCR/PT (Haut Conseil de la République-Parlement de Transition), et tout son clan va retrouver le pouvoir.
En septembre 1996, il va diriger (à la naïveté des congolais), la cellule de crise lors de l’invasion du Congo par des troupes burundo-rwando-ougandaises. Il va jouer un rôle néfaste pendant cette guerre d’agression, en favorisant ses frères d’origine et en corrompant ainsi les officiers congolais. Démasqué par ses origines et sa complicité tutsie, cela va lui valoir la méfiance totale et populaire des masses congolaises. Ainsi, par une motion présentée par le député national Ngongo Luwowo, il sera révoqué de son poste de premier ministre et empêché de quitter le pays, suite à l’ouverture d’un dossier judiciaire pour haute trahison.

KENGO TRAITRE A LA PATRIE

En intelligence avec Paul Kagame, Kengo n’avait pas voulu d’une solution négociée face à une guerre que le Zaïre ne pouvait pas gagner, vu l’état de délabrement avancé de notre armée. Il a suivi la voie de Kagame de continuer la guerre pour que les FAZ soient humiliées par l’APR, afin que les rwandais puissent aller jusqu'au but de leur stratégie d’occupation du Congo. Le 5 novembre 1996, Kengo va refuser ainsi de participer au Sommet des chefs d’Etat d’Afrique convoqué par le président kenyan. Le Zaïre ne participera donc pas à ce Sommet. Après que les FAZ aient déjà perdu quelques villes, Kengo enverra son ministre Kamanda participer au Sommet de Brazzaville, les 2 et 3 décembre 1996.En janvier 1997, Kengo va de nouveau bouder non seulement le Sommet de Nairobi II, mais, tous les autres Sommets en vue de favoriser les troupes d’agression de conquérir un peu plus de villes pour mieux négocier en position de force et, selon le programme initial, parachever l’occupation du Congo.
Le 20 février 1997, le ministre tanzanien des Affaires Etrangères dénoncera ce comportement néfaste et complice de Kengo et de son gouvernement en faveur de l’agression. Honoré NGBANDA le souligne aussi bien : « …Je relève l’irréalisme de la rigidité de ce gouvernement qui refusait aveuglement toutes les portes de sortie  que lui offraient les autres Etats africains pour sauver ce qui pouvait encore l’être, au moment où tout était encore possible » (p.214). Le gouvernement Kengo, par son orgueil (je dirais complicité) ou par aveuglement, ainsi que par ses atermoiements, a tout perdu : la guerre, la paix et la dignité. Et les  voilà tous, Tambwe Mwamba, Mwando Nsimba, Kengo wa Dondo, Mokolo wa Mpombo, Koyagialo Ngbase Te Gerengbo, Vunduawe te Pemako, Likulia Bolongo, Mavua Mudima, Nzanga Mobutu, Gizenga, Seti Yale, Kalume Nombi, Kisempia, Kayembe, Etumba, aujourd’hui, derrière un petit rwandais, ignare, venu de nulle part, au service de l’occupation, en qualité de collabos,  traitres  à la Nation …
Est-il besoin de vous parler du recrutement de mercenaires dont le fils de Seti Yale s’occupait du salaire, à la commande des hélicoptères imaginaires, des armes, des munitions, pour des millions de dollars engagés que l’on a jamais vus sur le terrain…Combien de millions détournés par Kengo, son clan et son gouvernement ? Ngbanda appelle cela un Babel militaire. Il faut retenir aussi que cette guerre a été entièrement conduite à partir de la primature. Et ce sont les membres du clan Kengo qui se sont substitués à la hiérarchie miliaire pour tout gérer .Je me souviens même qu’un jour, le général Mahele s’est plaint de ce qu’au lieu d’acheter des véhicules de marque MAG à essence, Mutamba Dibwe, alors directeur de cabinet de Kengo, avait acheté des véhicules à  moteur diesel. Il semble, selon les militaires, que les véhicules à moteur diesel ne sont pas efficaces pendant la guerre. Je ne parle pas de cet avion Pilatus, autrement appelé l’AWACS des pauvres, acheté par un autre membre du clan Kengo, monsieur Seti Yale, lequel avion n’a jamais volé. Et tous ces mercenaires qui se rendaient dans l’Ituri non pas pour se battre, mais pour chercher de l’or ! Voilà comment cet homme, Léon Kengo wa Dondo , est nuisible à la patrie.
En parcourant le livre du président de l’Apareco, « Ainsi sonne le glas », le lecteur comprendra mieux la complicité de Kengo et de l’International Tutsi Power à chaque fois que le président Mobutu, par son conseiller spécial en matière de sécurité, tentait de prendre contact avec L.D Kabila, à travers les présidents Nelson Mandela et Thabo Mbeki . Kengo s’énervait et devenait fou de rage. En bon tutsi, il cherchait à manipuler le président en disant que Ngbanda en tentant de rencontrer Kabila était un traître à la patrie. Mais qui était traître ? La réponse à cette question coule de source.
Chercher à négocier était donc une traitrise pour Kengo, alors qu’il était bel et bien en intelligence avec Paul Kagame. Il était en train de suivre à la ligne ce que lui commandait l’agresseur Kagame. « Pas de négociations jusqu’à notre arrivée à Kinshasa ».Le président Museveni n’a pas caché à répéter à Ngbanda que « Mobutu est entouré de traîtres, comme Kengo et  dans votre parlement (HCR/PT),il y  aussi des traîtres à la cause zaïroise ». Kengo et sa bande ne voulaient pas négocier la paix pour enfin coincer Mobutu et l’humilier et pouvoir enfin reprendre sa place. Faut-il encore le souligner aujourd’hui ? Baramoto, Nzimbi, Likulia, Mahele, ne voulaient pas se battre sur ordre du premier ministre Kengo. Envoyés discuter de l’état du terrain en Angola avec Savimbi, ces généraux étalaient à Savimbi, un état de besoin de 16 millions de dollars US ! Savimbi leur dira clairement qu’il n’avait pas besoin d’un état de besoin, car il avait tout chez lui. Ceux-ci sont repartis pour ne plus revenir. Sans l’argent, ils ne voulaient pas se battre. (p.248).
C’est le 23 mars 1997 qu’un groupe de parlementaires de la Mouvance Présidentielle conduit par Ngongo  Luwowo des FPC et du Maniema va s’allier à ceux de l’USORAL pour démettre Kengo wa Dondo de son poste de premier ministre pour « haute trahison et intelligence avec Paul Kagame». Et il sera révoqué et interdit de sortir du Zaïre, le 24 mars 1997. Il réussira cependant, grâce à des complicités, à sortir clandestinement du pays par le port SICOTRA  (comme par hasard !) pour Brazzaville et la Suisse. Ensuite, il fera des déclarations fracassantes contre le nouveau pouvoir.

KENGO, LA JUSTICE BELGE ET LES CRIMES

Quelques jours bien avant l’annonce du départ de Mobutu pour Gbado Lite, le 16 mai 1997,et la prise de Kinshasa le samedi 17 mai 1997,Kengo avait donc déjà  traversé clandestinement le fleuve pour Brazzaville et de là, il s’était dirigé vers Genève soi-disant pour voir son médecin. Le Parquet Général de la République était à sa recherche avec un mandat d’arrêt.   Kengo s’est sauvé et est resté en contact direct avec ses frères de l’I.T.P. , et il effectuera plusieurs voyages entre Bruxelles et Kigali pendant le règne des Kabila(s).
Le 23 juin 2003, Kengo est poursuivi à Bruxelles avec son cousin, Patrice Djamboleka L’Oma Okitongono, pour blanchiment d’argent (sur la plainte, il était marqué : vol, abus de confiance, détournement des deniers publics, recel, corruption) par le juge belge Michel Claise qui avait succédé au juge Jean-Claude Leys sur le dossier dit « Mobutu » sur plainte du gouvernement de M’zee Laurent Désiré Kabila. L’on accusait Kengo et son cousin d’avoir détourné 100 millions de dollars US, don du Fonds Koweitien fait au peuple zaïrois après le rôle de son gouvernement au Conseil de Sécurité de l’ONU dans la première guerre du Golfe. Par ailleurs, le rapport Blumenthal accuse l’ancien premier commissaire d’Etat, Kengo wa Dondo, d’avoir détourné, à son seul profit, plus de 400 millions de dollars US .Ces détournements monstres allant vers le milliard de dollars US, ont été à la base de la désintégration du parti UDI dont les principaux animateurs, amis de Kengo, se vouent aujourd’hui une solide inimitié, l’accusant de connivence avec l’International Tutsi Power. Nombre d’entre eux, ( anciens gouverneurs de la Banque du Zaïre tels Pay Pay et Ndiang Kabul ) se sont dit « scandalisés que des sommes aussi colossales aient été ainsi indument détournées par un petit groupe ».Certains avaient réclamé une « infime part » ,( le fameux droit de l’œil) de ce butin de guerre mais « n’ont rien vu venir ».Ils auraient ainsi vendu la mèche à M’zee Laurent Désiré Kabila qui a réussi cependant  à récupérer « quelques miettes ».Les personnes arrêtées à l’époque et détenues à Makala avaient dû verser chacune un million de dollar US (Kikata Ngima, Selemani Mwana Yile, Kamitatu Massamba, Mulenda Mbo, Nyembo Shabani, Djamboleka L’Oma Okitongono, Bemba Saolona etc.) avant de retrouver la liberté .
En décembre 2005, Kengo descendra à Kinshasa et y sera arrêté par le Procureur Général de la République, Tshimanga Mukeba, et assigné  à résidence donc en état d’arrestation. Il y eut plusieurs interventions  en commençant par Antoine Ghonda, ministre MLC  des Affaires Etrangères, gendre de Roger Nkema Liloo. Il sera finalement entendu pendant plus de 7 heures au Parquet Général de la République avec plusieurs dossiers à charge, des actes de détournement remontant aux exercices budgétaires allant de 1977 à 1997, impliquant des sommes de 60 millions de dollars, 40 millions de FB et 11 millions de FS avec plusieurs témoignages à charge tels celui de monsieur Ndiang Kabul qui dit détenir des documents authentiques et est prêt à témoigner publiquement.
Kengo en revenant au Congo en cette période, avait des assurances de ses maîtres occidentaux (de son pays d’origine, la Belgique, la France et les USA notamment) et sans oublier de Paul Kagame, donc de Hyppolite Kanambe alias Joseph Kabila et , aussi , d’Alexis Thambwe Mwamba, le président de son parti UDI .Il l’avait déclaré lui-même à RFI, « je rentrerai au Congo après avoir observé une bonne « visibilité et lisibilité » et, pour « remettre les choses en place ». En arrivant à Kinshasa, en novembre 2005, il déclarait qu’il venait pour accompagner les institutions de Sun City (bien remplies des éléments de l’I.T.P.).

KENGO RECIDIVISTE

En 2006-2007, il renonce aux ambitions présidentielles et se replie  à Kota Koli. Moyennant de fortes sommes d’argent, il va jouer aux équilibristes auprès des députés provinciaux de l‘Equateur, à Mbandaka. Il est élu sénateur de l’Équateur. Le 11 mai 2007, après avoir obtenu la bénédiction de Kagame donc de Joseph, il va mettre celui-ci en difficulté afin qu’il puisse choisir entre un frère (Kengo) et un ami (Okitundu du PPRD).L’argent du peuple détourné va jouer sa carte. Il sera élu président du Sénat par 55 voix contre 46 à Okitundu,sur un total de 106 votants. Le 14 mai 2007, lors de son intronisation, il devient ainsi la deuxième personnalité de la République bananière du Congo. Mission accomplie pour Kagame, l’I.T.P et la France de Sarkozy qui va le décorer pour des services rendus à la Françafrique, la Franc-maçonnerie et la corruption au Congo occupé.
Récidiviste, Kengo a été pris, dernièrement, la main dans le sac pour un détournement de fonds du Sénat d’un montant de 12 millions de dollars US. Ayant découvert le pot-aux-roses, le sénateur Pius Isoyongo voulait inscrire la question à l’ordre du jour de la plénière du Sénat, ce qui aurait eu pour fâcheuse conséquence de faire tomber la tête de l’homme de la rigueur de l’ère mobutiste des années 80 avec la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, dont les ex-zaïrois se souviennent encore. Kengo n’avait plus d’autre choix que de se tourner vers Paul Kagame et Hyppolite Kanambe pour demander secours, afin que ses frères l’aident à éteindre le feu qui couvait dans le Palais du Peuple de Lingwala, au risque d’embraser toute la République. Surprise ? Non .L’homme de la « tolérance zéro » et champion de la Majorité Présidentielle, le tutsi Hyppolite Kanambe va étouffer l’affaire Kengo et sauver le soldat tutsi Léon Lobitsch par son homme de paille augustin Katumba Mwanke. Ainsi, le commandant Hypo, l’homme de Tingi-Tingi, va téléphoner au sénateur Isoyongo avant de lui envoyer Katumba Mwanke avec des espèces sonnantes et trébuchantes pour qu’il se taise, et que cette affaire ne soit plus jamais évoquée. Et cela s’est passé ainsi au Sénat jusqu’à ce jour. Mais Pius Isoyongo a payé seul la facture. En effet, appelé à partager un repas chez le comandant Hyppo à sa ferme de Kingakati, le sénateur Isoyongo a été empoisonné sur place .Il est décédé et enterré il y a à peine quelques mois de cela.
A Kinshasa, la classe politique pourrie se pose beaucoup de questions sur l’entente Kanambe-Kengo. Naïfs, ils ne comprennent pas que le pays est occupé et que ce pacte politique diabolique provient  de l’I.T.P. Kengo fermera toujours les yeux sur tout ce que le commandant lui demandera au Sénat.
Voilà l’homme sur qui Sarkozy, grand-maître de la Françafrique, compte pour faire de lui un Ouattara congolais. Mais il oublie ce que le peuple congolais pense de Kengo, le rwandais. Infatigable, Kengo pour chercher à dribler le commandant Hypo face aux enjeux de l’heure, crée un nouveau parti, Force Politique du Changement, FPC ,avec comme président Félix Vunduawe !
Mais est-ce un hasard ? Que non ! Anciens antagonistes durant le règne de Mobutu, Kengo et Vunduawe avaient fini pas s’entendre autour d’un verre de bière chez Apenela, vers la fin du règne du Léopard. En effet, Apenela est le beau-frère de Vunduawe, et le fils Apenela était le concubain de Marie-Claire Kengo. Vers la fin du règne de Mobutu donc, les deux compères avaient été invités par Apenela à taire leurs querelles, question de permettre à celui-ci de faire de bonnes affaires. Ce que les dignitaires de l’ère Mobutu  ne savent peut-être pas, c’est qu’à la fin de chaque mois, Kengo envoyait à Vunduawe une enveloppe de 25.000 dollars à la maison. Car celui-ci ne se rendait plus vraiment à son bureau du Mont Ngaliema. Pendant ce temps, le personnel du Cabinet du Chef de l’Etat était demeuré impayé depuis des dizaines de mois !

QUE CONCLURE ?

Nous nous trouvons devant un schéma similaire à celui des années 90 où Kengo s’était présenté comme l’homme de consensus, la 3ème voie, avec Mgr Laurent Monsengwo et son clan. Il s’était emparé de la primature, en intelligence avec l’I.T.P, au grand dam des congolais. Et aujourd’hui, il veut jouer au même jeu : corruption, détournement de fonds publics et trahisons. Ouvrons l’œil et cette fois-ci, que ce soit le bon, afin de mettre cet homme hors d’état de nuire. Un tutsi est un tutsi, c’est l’occupant. Il avait rendu aussi visite à Etienne Tshisekedi qu’il avait driblé en 1994 avec l’artcle 78 de la constitution de la transition, comme Ruberwa et/ou Kamerhe.
Au regard du sombre tableau de l’homme de la rigueur tel que peint par le GRARC, les patriotes résistants sont invités à ne pas baisser la garde. En effet, si Kanambe est un crétin, attendant tous ses ordres de Kigali, Léon Lobicz est un homme  intelligent, doublé d’un malin et d’un roublard. Les ex-zaïrois ne devraient pas oublier comment cet homme avait affamé le pays pendant les années de rigueur, tandis que ses comptes en banque  ainsi que ceux des membres de son clan étaient bien garnis. Laisser Kengo s’emparer du pouvoir, c’est chanter un requiem définitif  et  accepter l’asservissement total  des congolais par les tutsis, avec la bénédiction de la Françafrique et de la Franc-maçonnerie .Président de la République, Kengo va faire de nous de véritables esclaves dans notre propre pays. A partir d’aujourd’hui, le mot d’ordre doit être à une vigilance agissante. Le GRARC invite toutes les organisations sœurs à  nous serrer le coude pour éviter que cette imposture-là, bien plus dangereuse que celle de Kanambe ,ne vienne enterrer définitivement les espoirs des congolais.

Thomas MBEMBELE
Président du GRARC

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire