Bilan humain du dernier crash du Boeing HBA: 143 personnes à bord, 30 passagers décédés identifiés manifestés, 36 passagers décédés non identifiés, 11 passagers manifestés et non retrouvés, 10 membres d’équipage dont 3 survivants, 6 décédés et 1 non retrouvé, 30 passagers décédés identifiés manifestés, 35 survivants manifestés. C’est le tableau macabre dressé à Kisangani le 10 juillet 2011 par le procureur de la République Jean Placide Lusamba M’Bombola et dont Le Soft International a reçu copie officielle.
C’est un vrai pot aux roses sur lequel sont tombés des tabloïds à Kinshasa. Alors que la polémique s’enfle sur les conditions du crash aérien du 8 juillet à Kisangani Bangboka, voilà que les rédactions de presse sont remplies de dossiers dignes de donner lieu à un scénario d’un mauvais film.
Il s’agirait de montrer comment des années durant les compagnies aériennes privées qui prospèrent dans notre pays, tirant profit de la dérégulation de l’espace aérien, ont pompé le fric en R-dC sans rien investir sur place contrairement à leurs déclarations arrogantes. La question porte sur le respect de l’autorité de l’état et la question fait mieux ressurgir des dénonciations souvent entendues dans certains cénacles politiques.
En matière de crash aérien, on rappelle qu’en France, pour la disparition de son père, un enfant a touché 30.000 euros. La deuxième partie de l’indemnisation se fait à partir du calcul du préjudice économique. En général, les compagnies d’assurances partent du salaire de la victime. Elles en retranchent toutes les dépenses liées à ses besoins personnels pour déterminer la part du revenu qui aurait été consacrée aux proches. Dans le cas d’un accident comme celui du mont Sainte-Odile en 1992, une fillette qui avait perdu son père s’est ainsi vu verser 55.000 euros au titre de préjudice économique et 30.000 euros au titre de préjudice moral, soit en tout 85.000 euros.
Les 100 passagers, fortunés, du Concorde accidentés en 2000 ont perçu en tout 118 millions d’euros, soit en moyenne 1,18 million d’euros par personne.
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L'assureur de Hewa Bora se nomme Stavros!
Sérieux soupçons de fraude: le patron de la compagnie aérienne suspendue après le crash de Kisangani et objet d’une enquête gouvernementale avait cessé d’assurer les risques de ses appareils et passagers auprès de la SONAS depuis 2008 pour créer sa propre société dénommée Bureau d’assurance internationale SPRL, également logée dans sa concession de l’avenue Kabambare, à Barumbu.Ça fait désormais débat: ayant cessé depuis 2008 d’assurer ses avions et les risques de ses passagers auprès de la Société nationale d’assurances SONAS, qui, au pays, détient le monopole dans ce secteur, Stavros Papaioannou, le patron de Hewa Bora Airways, une des 43 compagnies aériennes r-dcongolaises interdites de vol dans l’espace de l’Union européenne et aux États-Unis, a déboulé chez Bureau d’assurances internationale Sprl, société dont le capital initial est de FC 55 millions, soit USD 500.000, et dans laquelle Papaioannou détient 33% de parts sociales.
Libre à la personne morale Hewa Bora de souscrire ses assurances auprès de la personne morale Bureau d’assurance internationale Sprl. Libre aussi à Stavros de faire partie des deux staffs dirigeants.
Mais des réserves sont émises quant au sérieux et à la transparence des opérations entre Hewa Bora et son assureur. Et les questions fusent: est-ce que, en allant s’assurer auprès du Bureau d’assurance internationale Sprl, Hewa Bora paie-t-elle réellement sa police d’assurances? Dans le même ordre d’idées, Bureau d’assurance internationale Sprl indemnise-t-il les victimes des crashes de Hewa Bora? Si oui, combien l’ont déjà été? Où et quand? En présence de qui? Existe¬t-il des preuves de paiement? Mystère. Visiblement, Papaioannou a zappé la Sonas pour assurer lui-même Hewa Bora!
Les charges émotionnelles passées, le crash mortel du vol HBA 9Q COP aux abords de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Kisangani, dans la Province Orientale, est en passe de faire dévoiler des scandales. Le gouvernement de la République enquête.
Des privés aussi. Mais la polémique, elle, enfle. La Régie des voies aériennes, société responsable des installations aéroportuaires r-dcongolaises, rejette toute responsabilité dans ce drame. Via son patron, Stavros Papaioannou, Hewa Bora, la société tueuse, charge, charge la Régie des voies aériennes RVA, l’accusant entre autres d’avoir aligné des stagiaires et de ne pas avoir doté l’aéroport de Bangboka d’instruments de précision...
Les familles éplorées, elles, n’attendent qu’une chose: l’indemnisation de leurs proches décédés à la suite de l’accident. Du coup, se pose le problème d’assurance du vieux Boeing 727 de Hewa Bora. La Sonas a communiqué à ce sujet, faisant savoir que l’avion n’est pas répertorié sur ses listes, que Hewa Bora avait résilié le contrat de collaboration avec l’assureur national depuis 2008.
La compagnie aérienne affirme avoir assuré l’appareil accidente à Londres, en Grande Bretagne, chez Llyods sans brandir la moindre preuve jusque-là ni fournir l’identité du courtier. Le choix du prétendu assureur londonien serait dicté par l’incapacité de la Sonas d’indemniser les victimes d’un autre vol HBA qui avait raté son décollage le 15 avril 2008 et tué une quarantaine de personnes à Goma, quartier Birere. Stavros charge la Sonas de n’avoir payé que USD 75.000 sur USD 1.500.000 attendus.
Le débat faisait rage jusqu’au moment où tombe la nouvelle de l’existence d’une société d’assurance proche de Stavros: Bureau d’assurance internationale SPRL.
Créée en 2008, la société a comme capital social initial FC 55 millions, soit près de USD 500.000 et trois actionnaires: Starvos Papaioannou lui-même avec 33% de parts sociales, deux belges Eric Bourgois avec 33% et Henry Braun, léger actionnaire majoritaire avec 34%. Les objets de l’entreprise sont entre autres «recenser l’ensemble des risques des clients afin de les soumettre à une compagnie d’assurance dont la solidité et la solvabilité permettent de raire face au remboursement des sinistres, conseiller sur l’opportunité des risques à assurer et défendre les intêrets des clients auprès de l’assureur quant à l’obtention du meilleur tarif». Ambition légitime.
Là n’est pas le problème. Même s’il est à la tête d’une compagnie aérienne dotée d’une personnalité juridique, Papaioannou a toute latitude de faire partie d’autant de groupes constituant de personnes morales distinctes. Sa participation à la constitution du capital de Bureau d’assurance internationale Sprl n’est pas non plus sujette à caution.
Les inquiétudes commencent dès lors qu’il y a des contradictions entre la Sonas dont des cadres reconnaissent l’agrément accordé à Bureau d’assurance internationale Sprl mais signalent que ce dernier n’a jamais fait part d’une quelconque assurance ou réassurance du Boeing 727 de Hewa Bora, fût-elle auprès d’un courtier londonien.
Normal que des réserves soient dès lors émises sur le sérieux et la transparence des opérations entre Hewa Bora et son «assureur». Les questions fusent de partout: est-ce que, en allant s’assurer auprès du Bureau d’assurance internationale Sprl, Hewa Bora paie-t-elle réellement ses assurances?
Dans le même ordre d’idées, Bureau d’ assurance international Sprl indemnise-t-il les victimes des crashes de Hewa Bora? Si oui, combien l’ont déjà été? Où et quand? En présence de qui? Existe-t-il les preuves de paiement? Le mystère demeure entier. Les plus directs n’hésitent pas à parler d’une maffia. Si la commission d’enquête gouvernementale, déjà à pied d’œuvre, venait à le confirmer, les auteurs doivent être sévèrement sanctionnés. La vie humaine est sacrée.
Des centaines de morts en l’espace de dix ans pour faute de compagnies aériennes assassines, qui n’ont aucune considération pour les passagers et ne respectent pas la réglementation!
KISUNGU KAS. Africa News, jeudi 21 juillet.
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Controverse autour de l’assurance de Hewa Bora
Après la confrontation entre la société chère à Stavros Papaioannou et la Sonas, un document circule à Kinshasa à propos d’un «Bureau d’assurance internationale Sprl». Hewa Bora est-il ou non assure?La question demeure entière au regard d’un document faisant état d’un «Bureau d’assurance internationale Sprl». En fait, cet élément vient en rajouter à la controverse autour de l’assurance de Hewa Bora, après la confrontation entre cette société chère à Stavros Papaioannou et la Société nationale d’assurances (Sonas). Quel crédit faut-il accorder à ce document qui risque de jeter de l’huile au feu? Toujours est-il que ce nouvel élément tombe au moment où la licence d’exploitation de Hewa Bora vient d’être suspendue.
La où on en était encore à la confrontation entre la Sonas à travers son sous-directeur en charge des transports maritime et aviation et le patron de la société aérienne dont le Boeing 727 s’est écrasé vendredi 8 juillet 2011 à Kisangani.
L’assureur national dénonçait le manque de collaboration de certaines compagnies aériennes qui refuseraient de signer le contrat d’assurance. La Sonas affirmait même avoir saisi le ministère des Transports à ce sujet. Pour le sous directeur de la Sonas à la direction des Transports maritime et aviation, Richard Kapena Ditholo, ce crash qui ternit davantage l’espace aérien de la RDC interpelle. «En tant que protecteur institutionnel des personnes et de leurs biens, une compagnie aussi grande que Hewa Bora n’a pas de contrat d’assurance avec la Sonas pour le moment. La Sonas a tout fait pour approcher le patron, de Hewa Bora. Toutes les démarches visant à lui faire comprendre que toutes les compagnies d’assurances à travers le monde travaillent toujours avec des partenaires extérieurs, sont restées vaines».
En réaction à cette offensive, les autorités de Hewa Bora déclaraient n’avoir pas confiance à la Sonas et donc leur compagnie ne pourra pas signer un contrat d’assurance avec elle; indiquait le directeur général Stavros Papaioannou. S’agissant de la non assurance de l’avion de Hewa Bora à la Sonas, Stavros Papaioannou a rappelé que sa compagnie est assurée auprès d’un assureur britannique basé à Londres. Cette préférence découlerait du refus par la Sonas d’indemniser les victimes du crash de l’avion de HB qui a eu lieu en 2008. Selon Stavros Papaioannou, sur 1.500.000 $ d’indemnités, la Sonas n’a paye que 75.000 $.
Juste au moment où la controverse autour de l’assurance de l’avion de Hewa Bora semblait être mise en veilleuse en attendant les résultats de l’enquête, voilà qu’un document tente de jeter l’huile sur le feu. à en croire ce document daté du 25 novembre 2008, cette société privée à responsabilité limitée basée à Kinshasa aurait trois actionnaires: Eric Bourgois, Stavros Papaioannou et Henry E. Braun. L’acte de constitution de cette société aurait été signé le 29 janvier 2010 aux termes de l’assemblée générale tenue la veille, c’est-à-dire le 28 janvier 2010. Voilà qui pousse certains observateurs avertis à se demander si en fait d’assurance, l’avion de Hewa Bora, annoncé auprès d’un assureur britannique; ne serait pas, en réalité, assuré par cette société. Loin de soutenir cette thèse, il nous semble tout de même que cet élément nouveau suscite quelques interrogations. Le document en question est-il un vrai ou un faux? De plus, l’avion qui s’est écrasé à Kisangani était-il assuré à Londres comme annoncé ou simplement auprès du Bureau d’assurance internationale Sprl?
Si jamais il s’avérait que l’avion de Hewa Bora n’était pas du tout assuré, cela aggraverait la situation de cette entreprise dont la licence d’exploitation vient d’être suspendue. L’on se demande également quel crédit faudrait-il vraiment accorder au Bureau d’assurance internationale Sprl au cas où l’avion de Hewa Bora qui s’est écrasé à Kisangani n’était assuré qu’auprès de cette société à laquelle appartiendrait son patron. Autant de questions auxquelles l’opinion attendrait des réponses.
FDA.
Forum des As, mercredi 20 juillet.
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