23/08/2011
Barrage d'Inga
La corruption, la politisation, le tribalisme et le clientélisme seraient autant de maux qui rongent la SNEL et qui font qu’elle ne soit pas à même de fournir de l’électricité aux Congolais. Ces maux, pratique courante dans cette entreprise, ont fait mourir tout un éléphant.
Selon une source crédible, le problème qui se pose à Inga n’est pas dû à l’étiage du fleuve, mais plutôt au manque de dragage du canal d’amenée pendant plus de 3 ans. Et la solution à ce problème ne sera pas trouvée par le retour de dame la pluie, mais plutôt avec un dragage intensif. La SNEL doit donc cesser de sacrifier toute une nation pour des intérêts égoïstes de quelques individus.
Les Congolais exigent les comptes et estiment qu’on a attendu trop longtemps pour frapper, pendant que la situation ne faisait que s’empirer. La conséquence est simple : le réseau sud (Katanga), avec tous les besoins des miniers, n’a plus aucun apport en énergie d’Inga et est obligé d’importer 130 MW du réseau zambien.
Le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange est arrivé hier lundi à Inga, dans la province du Bas-Congo. Et ce, après avoir pris une décision salutaire, celle de limoger l’ancien comité de gestion de la Société nationale d’électricité (SNEL) que dirigeait Daniel Yengo. A Inga, on espère que le Chef de l’Etat va saisir le taureau par les cornes et exiger les mesures d’urgence au nouveau comité de gestion. Ainsi, on espère que ce nouveau comité de gestion devra éviter de tomber dans les mêmes manquements graves qui ont été reprochés à l’équipe sortante. Car selon certaines indiscrétions, l’ancien comité de gestion de la SNEL aurait recouru aux vielles méthodes de la deuxième République pour gérer cette entreprise.
Ainsi, la corruption, la politisation et le tribalisme seraient-ils devenus les maîtres-mots d’une gestion qui a contraint tout un éléphant à perdre toute son essence, mieux son poids et sa graisse. Mais la question qui reste pendante sur toutes les lèvres est celle de savoir ce qui suivra cette décision, qui vient si tard et comment sera réparé le préjudice causé à la nation, par des prédateurs toujours inassouvis. Espérons que le déplacement du Chef de l’Etat à Inga va débloquer beaucoup de choses et nous osons parier qu’il est possible de mettre un terme au délestage constaté en Rd Congo.
En effet, pour justifier la situation catastrophique que traverse le barrage d’Inga, due au manque d’eau criant pour faire tourner ses quelques turbines, le comité de gestion aurait usé d’un mensonge. Il s’agit de l’étiage exceptionnel qui du reste prévisible, a été annoncé par les autorités congolaises chargées de la météorologie. Et toutes les entreprises concernées, dont la SNEL, devaient prendre les dispositions utiles quant à ce. Et pourtant, selon plusieurs experts du domaine, le problème qui se pose à Inga n’est pas dû à l’étiage du fleuve, mais plutôt au manque de dragage du canal d’amenée pendant plus de trois ans. Si ce projet ne s’est jamais réalisé, c’est à cause de la corruption qui se serait érigée en mode de gestion à la SNEL.
La drague existe depuis 3 ans
En effet, c’est depuis 2005 que la SNEL avait acquis, sur fonds propres, une drague à installer au canal d’amenée du complexe hydroélectrique d’Inga pour une valeur de 3.900.000 dollars Us. Et depuis son acquisition, cette drague n’a jamais été mise en service suite à certains malentendus entre la SNEL et la Société Marine Trading Engineering, fournisseur de la drague. Il est vrai que l’ancien comité de gestion de la SNEL avait déjà empoché une commission de 10%. En dépit de cette commission, la drague n’a jamais été installée. Cette situation a bloqué la mise en service de cette drague durant plus de 3 ans et le sable s’est accumulé entre-temps dans le canal d’amenée qui a une capacité d’environ 5.000 m3/seconde.
De son côté, l’ancien comité de gestion dont Daniel Yengo était ADG, aurait exigé aussi sa commission sur cette acquisition. Mais la drague ne sera toujours pas installée. Depuis trois ans, si cette drague avait été installée et si elle avait commencé son travail à temps, il est fort probable que le pays n’aurait pas connu cette situation à la limite de l’humiliation. La solution à ce problème ne sera pas trouvée avec le retour de la pluie, mais plutôt avec un dragage intensif. Ainsi, la SNEL doit-elle cesser de sacrifier une nation toute entière pour des intérêts égoïstes de quelques individus. A ce jour, le complexe d’Inga qui est censé produire environ 1400 MW ne donne plus qu’environ 300 MW, dont plus ou moins 100 MW sont mis à la disposition de la province au Bas-Congo ; et plus ou moins 200 MW seulement arrivent à Kinshasa, une ville qui a besoin de plus de 900 MW ! Et ceci, sans oublier que Inga I n’a plus que 3 machines en marche, mais qu’on ne sait plus faire fonctionner à leur capacité de 58 MW, mais à 4 MW, soit au total 12 MW au lieu de 174 MW.
Une destination malheureuse
Un autre mal qui a rongé la SNEL, c’est la politisation de l’entreprise. A ce niveau, la haute direction de cette entreprise du portefeuille de l’Etat considérait qu’elle n’était pas au service d’une nation, mais plutôt d’un parti politique. Toutes ses actions concouraient beaucoup plus à l’implantation du parti qu’à l’amélioration du taux de desserte en électricité. Dans cette entreprise, à en croire une source crédible, pour être engagé ou pour occuper un poste de responsabilité, il fallait prouver son appartenance au parti de l’ADG. C’est ici qu’il faut aussi condamner certaines pratiques dans les entreprises publiques au Katanga et à Kinshasa où l’on trouve leurs drapeaux respectifs posés ensemble, avec ceux des partis politiques.
A Kinshasa, certaines entreprises publiques ont même créé des cellules pour tel ou tel autre parti, pendant qu’il faut dissocier la gestion de l’entreprise à celle d’un parti politique. Vraiment, si l’on n’arrête pas ce cycle, c’est tout le patrimoine de ces entreprises qui risque d’être bradé. Un autre fait, non des moindres, c’est le tribalisme dont les dégâts ne sont pas à négliger. A la SNEL par exemple, et selon les mêmes sources, la plupart des directions fonctionneraient dans la langue maternelle du DG. Cette façon de faire les choses ressemble bien à l’ancienne équipe à la tête de la SNEL qui recourait à la méthode de travail de la IIè République. On aura constaté que le processus de transformation de toutes les entreprises publiques devenues des canards boiteux n’a pas produit des résultats escomptés. Ce processus n’est pas allé jusqu’au bout, c’est-à-dire, la restructuration n’a pas suivi la transformation. Et pourtant, après le processus de transformation, il y avait la nécessité de restructurer l’entreprise afin de lui donner un nouveau souffle. La conséquence est visible aux yeux de tout le monde : l’entreprise est devenue incapable de fournir de l’électricité aux Congolais qui en ont besoin.
Les hôpitaux, les morgues, les maternités ne savent plus fonctionner faute d’électricité. Les petites et moyennes entreprises qui fonctionnaient grâce au courant électrique, ont toutes fermé et même les grandes entreprises voient leurs coûts d’exploitation augmenter, pendant que la clientèle n’a pas du tout varié. Pour la même raison, les entreprises minières de Lubumbashi (Katanga) n’ont pas trouvé mieux que d’acheter le courant à la Zambie, au préjudice de toute une nation. Il s’agit donc des capitaux qui s’envolent jour et nuit vers un pays étranger, alors qu’ils auraient pu servir à l’amélioration du service rendu à la population. Sur le plan macroéconomique, il faut s’attendre à une croissance trop faible, au regard du manque d’énergie électrique. Les générateurs ne peuvent pas, à eux seuls, produire toute l’énergie dont les entreprises ont besoin ; un facteur qui risque de compliquer la conclusion de la 4ème revue pour laquelle une mission du FMI doit arriver en Rd Congo.
Quid du programme d’extrême urgence
Dans un climat caractérisé par la corruption, la politisation de l’administration, le tribalisme et autres maux, comment un tel programme qui avait nourri les ambitions des Congolais pouvait-il récolter du succès ? Pourquoi se moque-t-on de la population ? A ce jour, la situation s’est empirée plus qu’auparavant. On a importé les transformateurs, sans pour autant résoudre l’épineuse question du délestage journalier.
Et au lieu de continuer à dire à la population le niveau de l’implantation des transformateurs, on change de langage pour parler de l’eau du fleuve qui, semble-t-il, a baissé, comme si la Rdc traversait, pour la première fois, une période de saison sèche. Et c’est ici qu’apparaît le grand mensonge, car la drague était disponible, les commissions auraient été payées, mais le dragage tant attendu n’avait jamais commencé. C’est du saupoudrage !
Westcor, un projet mort-né
Maintenant que le dragage du fleuve a échoué, les Congolais sont en droit de se demander où est-ce qu’on en est avec le projet Westcor, qui promettait de verser 500 millions Usd annuellement à la RDC, dans la phase de production de l’électricité par le barrage d’Inga 3. Le projet piloté par Westcor, un consortium créé par les Etats de la Sadc, 5 au total, ayant versé chacun 100 millions Usd pour la constitution du capital, a été proposé. Et ce, dans l’éventualité de la construction du barrage d’Inga III sous la bannière de Westcor, en plus des dividendes que tirerait la RDC comme actionnaire au sein de cette structure sous régionale.
L’avantage à tirer de cet ensemble réside dans la capacité de mobilisation des fonds pour la construction du barrage. Des estimations oscillent aux alentours de 8 millions Usd pour la construction de ce barrage de 16 turbines de près de 260 mégawatts de puissance. Malheureusement, certains analystes considèrent que la répartition égalitaire des parts au sein du consortium joue en défaveur de la RDC. Pour ces analystes, un rééquilibrage est nécessaire afin de prendre en compte l’emplacement du site sur le territoire congolais. Seulement, la RDC qui avait accepté de travailler avec d’autres Etats de la sous-région dans ce cadre, a l’obligation de respecter sa signature. Agir autrement, c’est faire preuve de manque de respect de sa propre signature.
Hélas, les dirigeants congolais n’ont pas voulu franchir si allégrement la ligne, explorant d’autres pistes pour atteindre le même résultat. Constat, le projet n’évolue pas comme souhaité au départ, avec comme conséquence le retard dans l’exécution du projet. Tout compte fait, les reports successifs des échéances occasionnent sans aucun doute un manque à gagner pour la RDC.
L’Avenir
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Barrage d'Inga
La corruption, la politisation, le tribalisme et le clientélisme seraient autant de maux qui rongent la SNEL et qui font qu’elle ne soit pas à même de fournir de l’électricité aux Congolais. Ces maux, pratique courante dans cette entreprise, ont fait mourir tout un éléphant.
Selon une source crédible, le problème qui se pose à Inga n’est pas dû à l’étiage du fleuve, mais plutôt au manque de dragage du canal d’amenée pendant plus de 3 ans. Et la solution à ce problème ne sera pas trouvée par le retour de dame la pluie, mais plutôt avec un dragage intensif. La SNEL doit donc cesser de sacrifier toute une nation pour des intérêts égoïstes de quelques individus.
Les Congolais exigent les comptes et estiment qu’on a attendu trop longtemps pour frapper, pendant que la situation ne faisait que s’empirer. La conséquence est simple : le réseau sud (Katanga), avec tous les besoins des miniers, n’a plus aucun apport en énergie d’Inga et est obligé d’importer 130 MW du réseau zambien.
Le Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange est arrivé hier lundi à Inga, dans la province du Bas-Congo. Et ce, après avoir pris une décision salutaire, celle de limoger l’ancien comité de gestion de la Société nationale d’électricité (SNEL) que dirigeait Daniel Yengo. A Inga, on espère que le Chef de l’Etat va saisir le taureau par les cornes et exiger les mesures d’urgence au nouveau comité de gestion. Ainsi, on espère que ce nouveau comité de gestion devra éviter de tomber dans les mêmes manquements graves qui ont été reprochés à l’équipe sortante. Car selon certaines indiscrétions, l’ancien comité de gestion de la SNEL aurait recouru aux vielles méthodes de la deuxième République pour gérer cette entreprise.
Ainsi, la corruption, la politisation et le tribalisme seraient-ils devenus les maîtres-mots d’une gestion qui a contraint tout un éléphant à perdre toute son essence, mieux son poids et sa graisse. Mais la question qui reste pendante sur toutes les lèvres est celle de savoir ce qui suivra cette décision, qui vient si tard et comment sera réparé le préjudice causé à la nation, par des prédateurs toujours inassouvis. Espérons que le déplacement du Chef de l’Etat à Inga va débloquer beaucoup de choses et nous osons parier qu’il est possible de mettre un terme au délestage constaté en Rd Congo.
En effet, pour justifier la situation catastrophique que traverse le barrage d’Inga, due au manque d’eau criant pour faire tourner ses quelques turbines, le comité de gestion aurait usé d’un mensonge. Il s’agit de l’étiage exceptionnel qui du reste prévisible, a été annoncé par les autorités congolaises chargées de la météorologie. Et toutes les entreprises concernées, dont la SNEL, devaient prendre les dispositions utiles quant à ce. Et pourtant, selon plusieurs experts du domaine, le problème qui se pose à Inga n’est pas dû à l’étiage du fleuve, mais plutôt au manque de dragage du canal d’amenée pendant plus de trois ans. Si ce projet ne s’est jamais réalisé, c’est à cause de la corruption qui se serait érigée en mode de gestion à la SNEL.
La drague existe depuis 3 ans
En effet, c’est depuis 2005 que la SNEL avait acquis, sur fonds propres, une drague à installer au canal d’amenée du complexe hydroélectrique d’Inga pour une valeur de 3.900.000 dollars Us. Et depuis son acquisition, cette drague n’a jamais été mise en service suite à certains malentendus entre la SNEL et la Société Marine Trading Engineering, fournisseur de la drague. Il est vrai que l’ancien comité de gestion de la SNEL avait déjà empoché une commission de 10%. En dépit de cette commission, la drague n’a jamais été installée. Cette situation a bloqué la mise en service de cette drague durant plus de 3 ans et le sable s’est accumulé entre-temps dans le canal d’amenée qui a une capacité d’environ 5.000 m3/seconde.
De son côté, l’ancien comité de gestion dont Daniel Yengo était ADG, aurait exigé aussi sa commission sur cette acquisition. Mais la drague ne sera toujours pas installée. Depuis trois ans, si cette drague avait été installée et si elle avait commencé son travail à temps, il est fort probable que le pays n’aurait pas connu cette situation à la limite de l’humiliation. La solution à ce problème ne sera pas trouvée avec le retour de la pluie, mais plutôt avec un dragage intensif. Ainsi, la SNEL doit-elle cesser de sacrifier une nation toute entière pour des intérêts égoïstes de quelques individus. A ce jour, le complexe d’Inga qui est censé produire environ 1400 MW ne donne plus qu’environ 300 MW, dont plus ou moins 100 MW sont mis à la disposition de la province au Bas-Congo ; et plus ou moins 200 MW seulement arrivent à Kinshasa, une ville qui a besoin de plus de 900 MW ! Et ceci, sans oublier que Inga I n’a plus que 3 machines en marche, mais qu’on ne sait plus faire fonctionner à leur capacité de 58 MW, mais à 4 MW, soit au total 12 MW au lieu de 174 MW.
Une destination malheureuse
Un autre mal qui a rongé la SNEL, c’est la politisation de l’entreprise. A ce niveau, la haute direction de cette entreprise du portefeuille de l’Etat considérait qu’elle n’était pas au service d’une nation, mais plutôt d’un parti politique. Toutes ses actions concouraient beaucoup plus à l’implantation du parti qu’à l’amélioration du taux de desserte en électricité. Dans cette entreprise, à en croire une source crédible, pour être engagé ou pour occuper un poste de responsabilité, il fallait prouver son appartenance au parti de l’ADG. C’est ici qu’il faut aussi condamner certaines pratiques dans les entreprises publiques au Katanga et à Kinshasa où l’on trouve leurs drapeaux respectifs posés ensemble, avec ceux des partis politiques.
A Kinshasa, certaines entreprises publiques ont même créé des cellules pour tel ou tel autre parti, pendant qu’il faut dissocier la gestion de l’entreprise à celle d’un parti politique. Vraiment, si l’on n’arrête pas ce cycle, c’est tout le patrimoine de ces entreprises qui risque d’être bradé. Un autre fait, non des moindres, c’est le tribalisme dont les dégâts ne sont pas à négliger. A la SNEL par exemple, et selon les mêmes sources, la plupart des directions fonctionneraient dans la langue maternelle du DG. Cette façon de faire les choses ressemble bien à l’ancienne équipe à la tête de la SNEL qui recourait à la méthode de travail de la IIè République. On aura constaté que le processus de transformation de toutes les entreprises publiques devenues des canards boiteux n’a pas produit des résultats escomptés. Ce processus n’est pas allé jusqu’au bout, c’est-à-dire, la restructuration n’a pas suivi la transformation. Et pourtant, après le processus de transformation, il y avait la nécessité de restructurer l’entreprise afin de lui donner un nouveau souffle. La conséquence est visible aux yeux de tout le monde : l’entreprise est devenue incapable de fournir de l’électricité aux Congolais qui en ont besoin.
Les hôpitaux, les morgues, les maternités ne savent plus fonctionner faute d’électricité. Les petites et moyennes entreprises qui fonctionnaient grâce au courant électrique, ont toutes fermé et même les grandes entreprises voient leurs coûts d’exploitation augmenter, pendant que la clientèle n’a pas du tout varié. Pour la même raison, les entreprises minières de Lubumbashi (Katanga) n’ont pas trouvé mieux que d’acheter le courant à la Zambie, au préjudice de toute une nation. Il s’agit donc des capitaux qui s’envolent jour et nuit vers un pays étranger, alors qu’ils auraient pu servir à l’amélioration du service rendu à la population. Sur le plan macroéconomique, il faut s’attendre à une croissance trop faible, au regard du manque d’énergie électrique. Les générateurs ne peuvent pas, à eux seuls, produire toute l’énergie dont les entreprises ont besoin ; un facteur qui risque de compliquer la conclusion de la 4ème revue pour laquelle une mission du FMI doit arriver en Rd Congo.
Quid du programme d’extrême urgence
Dans un climat caractérisé par la corruption, la politisation de l’administration, le tribalisme et autres maux, comment un tel programme qui avait nourri les ambitions des Congolais pouvait-il récolter du succès ? Pourquoi se moque-t-on de la population ? A ce jour, la situation s’est empirée plus qu’auparavant. On a importé les transformateurs, sans pour autant résoudre l’épineuse question du délestage journalier.
Et au lieu de continuer à dire à la population le niveau de l’implantation des transformateurs, on change de langage pour parler de l’eau du fleuve qui, semble-t-il, a baissé, comme si la Rdc traversait, pour la première fois, une période de saison sèche. Et c’est ici qu’apparaît le grand mensonge, car la drague était disponible, les commissions auraient été payées, mais le dragage tant attendu n’avait jamais commencé. C’est du saupoudrage !
Westcor, un projet mort-né
Maintenant que le dragage du fleuve a échoué, les Congolais sont en droit de se demander où est-ce qu’on en est avec le projet Westcor, qui promettait de verser 500 millions Usd annuellement à la RDC, dans la phase de production de l’électricité par le barrage d’Inga 3. Le projet piloté par Westcor, un consortium créé par les Etats de la Sadc, 5 au total, ayant versé chacun 100 millions Usd pour la constitution du capital, a été proposé. Et ce, dans l’éventualité de la construction du barrage d’Inga III sous la bannière de Westcor, en plus des dividendes que tirerait la RDC comme actionnaire au sein de cette structure sous régionale.
L’avantage à tirer de cet ensemble réside dans la capacité de mobilisation des fonds pour la construction du barrage. Des estimations oscillent aux alentours de 8 millions Usd pour la construction de ce barrage de 16 turbines de près de 260 mégawatts de puissance. Malheureusement, certains analystes considèrent que la répartition égalitaire des parts au sein du consortium joue en défaveur de la RDC. Pour ces analystes, un rééquilibrage est nécessaire afin de prendre en compte l’emplacement du site sur le territoire congolais. Seulement, la RDC qui avait accepté de travailler avec d’autres Etats de la sous-région dans ce cadre, a l’obligation de respecter sa signature. Agir autrement, c’est faire preuve de manque de respect de sa propre signature.
Hélas, les dirigeants congolais n’ont pas voulu franchir si allégrement la ligne, explorant d’autres pistes pour atteindre le même résultat. Constat, le projet n’évolue pas comme souhaité au départ, avec comme conséquence le retard dans l’exécution du projet. Tout compte fait, les reports successifs des échéances occasionnent sans aucun doute un manque à gagner pour la RDC.
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