dimanche 21 août 2011

Parlons-en : L’insalubrité, sujet d’actualité à Kinshasa


Les Kinois sont sidérés par les dernières statistiques publiées relatives à la propagation de la maladie du choléra en République démocratique du Congo et singulière dans la ville-capitale.

Selon ces mêmes statistiques, dix-neuf communes sur les vingt-quatre seraient touchées par cette grave maladie dite « maladie des mains sales ». Nous louons l’initiative du ministère de la Santé publique de distribuer gratuitement des fascicules qui reprennent des conseils utiles pour éviter le choléra. 

En plus des habitudes de se laver les mains avant et après les repas ou après avoir été aux latrines, on doit aussi instruire les marchandes des mets préparés de bien veiller à l’hygiène de ce qu’elles préparent. Souvent, lorsque l’on passe à ces endroits-là, quelle n’est pas la déception de constater que ces articles comestibles ne sont jamais couverts et sont à la merci des mouches et de la poussière. 

C’est ce qui est souvent à la base des maladies. Lorsqu’on fait la remarque à ces marchandes, rares sont celles qui obéissent d’un trait. La plupart répondent par des propos assez désobligeants qui découragent ou irritent ceux qui le font.

L’environnement est en général insalubre dans la ville de Kinshasa. Pour beaucoup de Kinois, les tranchées qui longent les rues et avenues nouvellement réhabilitées (graves aux travaux des Cinq chantiers) sont devenues des dépotoirs. On y jette n’importe quoi : des sachets d’eau, des feuilles de chikwangue, des morceaux de fufu pourri,…).

A notre humble avis, la faute incombe à nos responsables municipaux (du bourgmestre au chef de quartier). Ils sont tellement tolérants et laxistes que la population fait ce qu’il veut et se comporte n’importe comment. 

Dans nos éditions précédentes, nous avions plaidé pour la résurgence du service d’hygiène publique comme à l’époque coloniale. Qui, régulièrement, passait dans chaque rue et dans chaque parcelle pour constater l’état physique des lieux. 

Au moindre constat d’insalubrité, le propriétaire est frappé d’une amende correctionnelle. Faute de non paiement, il est passible d’une servitude pénale. 

Ne dit-on pas que la peur du gendarme est le commencement de la sagesse ?

Le Fureteur

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