Dimanche, 27 Mai 2012
Augustin Katumba Mwanke mort, les archives du gouvernement parallèle à Procoki commencent à livrer leurs secrets. Comme ce rapport classé «confidentiel» sur la flagrante compromission de Jean-Claude Masangu Mulongo dans la faillite de la Banque congolaise de Roger Yaghi, depuis sa création sur une base maffieuse avec la couverture de la Banque centrale du Congo, rapport qu’un vent favorable à fait atterrir à la rédaction de « CONGONEWS » sur le boulevard du 30 juin.
Rapport diligenté à la demande la hiérarchie mais qui a connu une rétention délibérée à un certain niveau pour qu’il ne parvienne pas à Joseph Kabila. Il fallait avoir les bras longs comme Masangu pour court-circuiter le processus qui mène à l’acheminement des informations et documents sur la table du Chef de l’Etat. Si ce rapport était parvenu à qui de droit à temps, il l’aurait peut-être permis de limiter les dégâts dans la banqueroute de la Banque congolaise.
Sa pertinence, c’est qu’il remonte à l’origine même de la banque lorsqu’elle fait état d’un montant de 23.000.000.000 CDF sortis (soit plus de 75 millions de dollars au taux d’un dollar à 300 FC à l’époque), entre 2001-2003, de la Banque centrale pour acheter des devises via des bureaux de change connus pour leurs affinités avec Masangu.
Ces fonds provenaient de l’importante réserve en franc congolais laissée par Laurent-Désiré Kabila, assis sur un compte du Trésor renfloué avec la démonétisation du Zaïre-monnaie en 1998. Parmi les destinataires de cette manne, Congo change, un bureau de change du même Yaghi placé sous responsabilité de son beau-frère Ambroise Tshiyoyo.
De cette manne, Congo change s’est adjugé la part du lion, plus de la moitié de la somme, soit 14.812.433.000 CDF équivalent à 49 millions de dollars en 2001. «La contrepartie en devises du montant mis à la disposition de Congo change n’a pu être, à ce jour, retracée nulle part dans les libres de la BCC», note le rapport.
S’il ne dit rien des autres bénéficiaires ce qui n’était pas d’ailleurs le propos de son champ d’investigation limité à la Banque congolaise- des sources dignes de foi rapportent que les autres bureaux de change comme Soficom crédités de 3.964.400 dollars et Zecopal n’ont jamais non plus payé la contrepartie en devises.
«C’est avec cet argent que les Wazni -la famille propriétaire de Soficom ont travaillé pour connaître la prospérité qu’ils affichent aujourd’hui. D’un modeste bureau de change sur l’avenue Batetela, dans la commune de la Gombe ils sont passés au transfert des fonds à l’échelle nationale et à une banque.
Il y a là-dedans l’argent des contribuables congolais pour lequel il faudra bien que les Wazni rendent compte un jour», affirme-t-on au Parquet général de la République.
Roger Yaghi
Les Wazni ont un lien avec Roger Yaghi, comme avec les Khanafer. Ils ont tous été expulsés de l’ex-Zaïre en 1995 sur décision du Premier ministre Léon Kengo wa Dondo pour «crimes économiques». Ils sont revenus à Kinshasa à la faveur de l’avènement de l’AFDL par des arrangements avec des dignitaires kabilistes.
Outre les 14 millions de dollars non remboursés, il y a bien d’autres faits qui démontrent la complicité active de Masangu dans le projet très maffieux de la Banque congolaise. D’abord la constitution de l’actionnariat que le rapport déposé, en son temps à Katumba, met en cause.
Il y a dédans des associés fictifs et des sociétés écran pour finir avec une majorité de 75,3 entre les mains du franco-libanais Yaghi. Masangu ne peut se prévaloir de ne l’avoir pas su avant de donner son agréement.
Surtout qu’à la création de cette institution financière, il y a eu beaucoup de controverse, des experts se demandant comment la minuscule Fransabank pouvait avaler l‘UBC -Union des banques congolaises. Autre présomption à charge du gouverneur de la Banque centrale, ces collaborateurs ont touché des libéralités importantes auprès de Yaghi. Un montant total d’un million et demi de dollars.
La Banque congolaise est soumise aujourd’hui à une procédure de liquidation et son patron incarcéré à la prison de Makala. La justice a décidé de reprendre son procès. Au Premier ministre Augustin Matata Ponyo qui promet d’enrayer la corruption d’aider à y faire comparaître Jean-Claude Masangu Mulongo et ses collaborateurs cités pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Paul MULAND
Augustin Katumba Mwanke mort, les archives du gouvernement parallèle à Procoki commencent à livrer leurs secrets. Comme ce rapport classé «confidentiel» sur la flagrante compromission de Jean-Claude Masangu Mulongo dans la faillite de la Banque congolaise de Roger Yaghi, depuis sa création sur une base maffieuse avec la couverture de la Banque centrale du Congo, rapport qu’un vent favorable à fait atterrir à la rédaction de « CONGONEWS » sur le boulevard du 30 juin.
Rapport diligenté à la demande la hiérarchie mais qui a connu une rétention délibérée à un certain niveau pour qu’il ne parvienne pas à Joseph Kabila. Il fallait avoir les bras longs comme Masangu pour court-circuiter le processus qui mène à l’acheminement des informations et documents sur la table du Chef de l’Etat. Si ce rapport était parvenu à qui de droit à temps, il l’aurait peut-être permis de limiter les dégâts dans la banqueroute de la Banque congolaise.
Sa pertinence, c’est qu’il remonte à l’origine même de la banque lorsqu’elle fait état d’un montant de 23.000.000.000 CDF sortis (soit plus de 75 millions de dollars au taux d’un dollar à 300 FC à l’époque), entre 2001-2003, de la Banque centrale pour acheter des devises via des bureaux de change connus pour leurs affinités avec Masangu.
Ces fonds provenaient de l’importante réserve en franc congolais laissée par Laurent-Désiré Kabila, assis sur un compte du Trésor renfloué avec la démonétisation du Zaïre-monnaie en 1998. Parmi les destinataires de cette manne, Congo change, un bureau de change du même Yaghi placé sous responsabilité de son beau-frère Ambroise Tshiyoyo.
De cette manne, Congo change s’est adjugé la part du lion, plus de la moitié de la somme, soit 14.812.433.000 CDF équivalent à 49 millions de dollars en 2001. «La contrepartie en devises du montant mis à la disposition de Congo change n’a pu être, à ce jour, retracée nulle part dans les libres de la BCC», note le rapport.
S’il ne dit rien des autres bénéficiaires ce qui n’était pas d’ailleurs le propos de son champ d’investigation limité à la Banque congolaise- des sources dignes de foi rapportent que les autres bureaux de change comme Soficom crédités de 3.964.400 dollars et Zecopal n’ont jamais non plus payé la contrepartie en devises.
«C’est avec cet argent que les Wazni -la famille propriétaire de Soficom ont travaillé pour connaître la prospérité qu’ils affichent aujourd’hui. D’un modeste bureau de change sur l’avenue Batetela, dans la commune de la Gombe ils sont passés au transfert des fonds à l’échelle nationale et à une banque.
Il y a là-dedans l’argent des contribuables congolais pour lequel il faudra bien que les Wazni rendent compte un jour», affirme-t-on au Parquet général de la République.
Roger Yaghi
Les Wazni ont un lien avec Roger Yaghi, comme avec les Khanafer. Ils ont tous été expulsés de l’ex-Zaïre en 1995 sur décision du Premier ministre Léon Kengo wa Dondo pour «crimes économiques». Ils sont revenus à Kinshasa à la faveur de l’avènement de l’AFDL par des arrangements avec des dignitaires kabilistes.
Outre les 14 millions de dollars non remboursés, il y a bien d’autres faits qui démontrent la complicité active de Masangu dans le projet très maffieux de la Banque congolaise. D’abord la constitution de l’actionnariat que le rapport déposé, en son temps à Katumba, met en cause.
Il y a dédans des associés fictifs et des sociétés écran pour finir avec une majorité de 75,3 entre les mains du franco-libanais Yaghi. Masangu ne peut se prévaloir de ne l’avoir pas su avant de donner son agréement.
Surtout qu’à la création de cette institution financière, il y a eu beaucoup de controverse, des experts se demandant comment la minuscule Fransabank pouvait avaler l‘UBC -Union des banques congolaises. Autre présomption à charge du gouverneur de la Banque centrale, ces collaborateurs ont touché des libéralités importantes auprès de Yaghi. Un montant total d’un million et demi de dollars.
La Banque congolaise est soumise aujourd’hui à une procédure de liquidation et son patron incarcéré à la prison de Makala. La justice a décidé de reprendre son procès. Au Premier ministre Augustin Matata Ponyo qui promet d’enrayer la corruption d’aider à y faire comparaître Jean-Claude Masangu Mulongo et ses collaborateurs cités pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Paul MULAND
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