31/05/2012
Paul KAGAME
Pour des observateurs avertis, le drame qui sévit dans l’Est du territoire national est l’œuvre d’une main noire dont les doigts couvrent les pays voisins et prennent en étau le territoire congolais. Cela à tous les niveaux de la pyramide nationale où elle aurait pris pied fermement.
En réalité, il s’agit de la maffia internationale qui a décidé de faire main basse sur les richesses du Congo. Pour y arriver, cette organisation supranationale fabrique des seigneurs de guerre, suscite des tensions et crée des conflits armés qu’elle entretient à volonté.
Méticuleuse, elle ne laisse rien au hasard. Elle a des oreilles et des yeux partout de manière à ce que rien ne lui échappe. Au bout du compte, c’est l’éclatement du Congo qui est visé à travers cette guerre d’usure et l’affaiblissement des institutions.
Dans des milieux affairistes occidentaux l’heure est à la redéfinition des frontières de certains pays africains dont la RDC. Ils seraient en train de regretter l’échec de la colonisation et un peu plus tôt celui de l’esclavagisme.
C’est au nom du sacro-saint principe de «secret défense» que la question de l’insécurité dans l’Est du pays a été débattue à huis clos entre le gouvernement et les élus du peuple, le mercredi 30 mai 2012. Soit !
Toutefois, l’opinion ne cesse de s’interroger. Pourquoi cette guerre dure-t-elle malgré toutes les initiatives expérimentées sur le terrain ? Le mystère demeure entier.
A y regarder de près, la guerre dans l’Est du territoire national n’est pas encore prête à livrer tout son secret. Les tensions y sont récurrentes et les affrontements armés cycliques. Cela, au grand dam des populations locales.
Mais au-delà, les programmes de tous les gouvernements qui se succèdent sont toujours perturbés au point que le social est sacrifié sur l’autel de l’effort de guerre.
La question qui revient sur toutes les lèvres est celle de savoir à quoi est dû ce statu quo vieux de plusieurs décennies ? A première analyse, d’aucuns estiment qu’il subsisterait des pesanteurs internes et externes qui retardent ou empêchent le dénouement de cette crise.
Voilà que la plénière du mercredi 30 mai consacrée à la question a été décrétée à huis clos par le président du bureau de l’Assemblée nationale. Quoi de plus normal pour Aubin Minaku en tant que speaker du bureau de la Chambre basse et responsable de la police des débats.
Sa démarche s’est fondée sur le principe sacro-saint dit «secret défense». Les questions liées à la sécurité ne devraient pas être débattues sur la place publique de peur de révéler à l’ennemi les stratégies de défense.
Selon l’Opposition, qui s’est exprimée à travers un point de presse jeudi, la fameuse «séance de vérité» entre le pouvoir exécutif et législatif n’avait rien de «secret défense», les ministres de la Défense et de l’Intérieur s’étant contentés d’épiloguer, entre autres, sur les accords de paix et autres arrangements bilatéraux signés entre la RDC et ses voisins jusqu’à ce jour.
Formel, un député de l’Opposition a même laissé entendre que nulle part dans les dissertations de deux membres du gouvernement, il n’a été fait mention d’une stratégie militaire, encore moins de noms d’officiers opérant au front.
Bref, l’Opposition continue à soutenir mordicus que le débat sur cette question de l’insécurité récurrente dans l’Est du pays devrait être suivi par toute la population de sorte que ceux qui y sont pour quelque chose se sentent interpellés et se rétractent.
Selon elle, «il est temps que les complices qui se terrent à Kinshasa et ailleurs soient démasqués afin que l’aventure s’arrête et le pays reprenne son fonctionnement normal pour le bien-être de tous les Congolais».
Faut-il dès lors espérer qu’à l’issue de ce huis clos des pistes ont été dégagées pour résoudre définitivement cette question dite sensible ? Loin s’en faut. Les plus optimistes peuvent déchanter. Et pour cause.
Le mystère qui entoure depuis des années la partie Est de la RDC demeure indécrottable. Le diagnostic étant faussé dès le départ, il est difficile que le remède soit efficace. A ce propos, l’on rappelle que toutes les initiatives prises aussi bien au niveau international que national n’ont réussi à ramener une paix durable. Tout au plus, des moments d’accalmie que les belligérants mettent à profit pour mijoter de nouveaux affrontements.
Là où le bat blesse, soutient encore l’Opposition, c’est lorsque le gouvernement revient sur les opérations militaires conjointes dont les limites ne sont pas un mystère. Au contraire, le chef de l’Etat a mis à nu celles-ci en décidant dernièrement de les suspendre.
La vérité c’est que ces opérations se multiplient et parfois se chevauchent au point que, mêlées à celles de la Monusco, elles deviennent un véritable imbroglio sur le terrain. Surtout que, en définitive, la paix durable tant recherchée par tous ne s’en suit pas.
C’est suite à ce qui précède que le nouvel accord signé entre Kigali et Kinshasa pose problème et fait jaser l’Opposition. Cet arrangement intervient au moment où les anciens rebelles du CNDP, intégrés dans les FARDC à la suite des accords de Goma en 2009, se sont mutinés avant de phagocyter en de nouveaux mouvements dont le M23. Ajoutés à la nébuleuse FDLR, le cocktail devient détonnant et décapant.
L’autre énigme reste sans nul doute le cas Bosco Ntaganda, chef des mutins et aujourd’hui en cavale. Il est recherché aussi bien par la Cour pénale internationale (CPI) que par la justice congolaise.
Or, selon des sources, l’ex-général des FARDC se montre invulnérable comme ses prédécesseurs, notamment Laurent Nkunda et Jules Mutebusi qui se la coulent douce quelque part sur le sol rwandais.
MAIN NOIRE ET BALKANISATION
Pour des observateurs avertis, le drame qui sévit dans l’Est du territoire national est l’œuvre d’une main noire dont les doigts couvrent les pays voisins et prennent en étau le territoire congolais. Cela à tous les niveaux de la pyramide nationale où elle aurait pris pied fermement.
En réalité, il s’agit de la maffia internationale qui a décidé de faire main basse sur les richesses du Congo. Pour y arriver, cette organisation supranationale fabrique des seigneurs de guerre, suscite des tensions et crée des conflits armés qu’elle entretient à volonté. Méticuleuse, elle ne laisse rien au hasard. Elle a des oreilles et des yeux partout de manière à ce que rien ne lui échappe.
Au bout du compte, c’est l’éclatement du Congo qui est visé à travers cette guerre d’usure et l’affaiblissement des institutions.
Un analyste très au fait des entourloupes qui se trament au niveau international a confié à notre Rédaction que dans des milieux affairistes occidentaux l’heure est à la redéfinition des frontières de certains pays africains dont la RDC.
Ils seraient en train de regretter l’échec de la colonisation et un peu plus tôt celui de l’esclavagisme.
Deux moments forts pendant lesquels ils se passaient des opinions nationales ou des peuples se reconnaissant appartenir à une même nation.
L’erreur de ces derniers est de minimiser le coût de leur démarche relative à la balkanisation du Congo. En termes humains et matériels. Ils veulent trouver en Afrique et particulièrement en RDC leur exutoire après la crise leurs économies.
[Le Potentiel]
Paul KAGAME
Pour des observateurs avertis, le drame qui sévit dans l’Est du territoire national est l’œuvre d’une main noire dont les doigts couvrent les pays voisins et prennent en étau le territoire congolais. Cela à tous les niveaux de la pyramide nationale où elle aurait pris pied fermement.
En réalité, il s’agit de la maffia internationale qui a décidé de faire main basse sur les richesses du Congo. Pour y arriver, cette organisation supranationale fabrique des seigneurs de guerre, suscite des tensions et crée des conflits armés qu’elle entretient à volonté.
Méticuleuse, elle ne laisse rien au hasard. Elle a des oreilles et des yeux partout de manière à ce que rien ne lui échappe. Au bout du compte, c’est l’éclatement du Congo qui est visé à travers cette guerre d’usure et l’affaiblissement des institutions.
Dans des milieux affairistes occidentaux l’heure est à la redéfinition des frontières de certains pays africains dont la RDC. Ils seraient en train de regretter l’échec de la colonisation et un peu plus tôt celui de l’esclavagisme.
C’est au nom du sacro-saint principe de «secret défense» que la question de l’insécurité dans l’Est du pays a été débattue à huis clos entre le gouvernement et les élus du peuple, le mercredi 30 mai 2012. Soit !
Toutefois, l’opinion ne cesse de s’interroger. Pourquoi cette guerre dure-t-elle malgré toutes les initiatives expérimentées sur le terrain ? Le mystère demeure entier.
A y regarder de près, la guerre dans l’Est du territoire national n’est pas encore prête à livrer tout son secret. Les tensions y sont récurrentes et les affrontements armés cycliques. Cela, au grand dam des populations locales.
Mais au-delà, les programmes de tous les gouvernements qui se succèdent sont toujours perturbés au point que le social est sacrifié sur l’autel de l’effort de guerre.
La question qui revient sur toutes les lèvres est celle de savoir à quoi est dû ce statu quo vieux de plusieurs décennies ? A première analyse, d’aucuns estiment qu’il subsisterait des pesanteurs internes et externes qui retardent ou empêchent le dénouement de cette crise.
Voilà que la plénière du mercredi 30 mai consacrée à la question a été décrétée à huis clos par le président du bureau de l’Assemblée nationale. Quoi de plus normal pour Aubin Minaku en tant que speaker du bureau de la Chambre basse et responsable de la police des débats.
Sa démarche s’est fondée sur le principe sacro-saint dit «secret défense». Les questions liées à la sécurité ne devraient pas être débattues sur la place publique de peur de révéler à l’ennemi les stratégies de défense.
Selon l’Opposition, qui s’est exprimée à travers un point de presse jeudi, la fameuse «séance de vérité» entre le pouvoir exécutif et législatif n’avait rien de «secret défense», les ministres de la Défense et de l’Intérieur s’étant contentés d’épiloguer, entre autres, sur les accords de paix et autres arrangements bilatéraux signés entre la RDC et ses voisins jusqu’à ce jour.
Formel, un député de l’Opposition a même laissé entendre que nulle part dans les dissertations de deux membres du gouvernement, il n’a été fait mention d’une stratégie militaire, encore moins de noms d’officiers opérant au front.
Bref, l’Opposition continue à soutenir mordicus que le débat sur cette question de l’insécurité récurrente dans l’Est du pays devrait être suivi par toute la population de sorte que ceux qui y sont pour quelque chose se sentent interpellés et se rétractent.
Selon elle, «il est temps que les complices qui se terrent à Kinshasa et ailleurs soient démasqués afin que l’aventure s’arrête et le pays reprenne son fonctionnement normal pour le bien-être de tous les Congolais».
Faut-il dès lors espérer qu’à l’issue de ce huis clos des pistes ont été dégagées pour résoudre définitivement cette question dite sensible ? Loin s’en faut. Les plus optimistes peuvent déchanter. Et pour cause.
Le mystère qui entoure depuis des années la partie Est de la RDC demeure indécrottable. Le diagnostic étant faussé dès le départ, il est difficile que le remède soit efficace. A ce propos, l’on rappelle que toutes les initiatives prises aussi bien au niveau international que national n’ont réussi à ramener une paix durable. Tout au plus, des moments d’accalmie que les belligérants mettent à profit pour mijoter de nouveaux affrontements.
Là où le bat blesse, soutient encore l’Opposition, c’est lorsque le gouvernement revient sur les opérations militaires conjointes dont les limites ne sont pas un mystère. Au contraire, le chef de l’Etat a mis à nu celles-ci en décidant dernièrement de les suspendre.
La vérité c’est que ces opérations se multiplient et parfois se chevauchent au point que, mêlées à celles de la Monusco, elles deviennent un véritable imbroglio sur le terrain. Surtout que, en définitive, la paix durable tant recherchée par tous ne s’en suit pas.
C’est suite à ce qui précède que le nouvel accord signé entre Kigali et Kinshasa pose problème et fait jaser l’Opposition. Cet arrangement intervient au moment où les anciens rebelles du CNDP, intégrés dans les FARDC à la suite des accords de Goma en 2009, se sont mutinés avant de phagocyter en de nouveaux mouvements dont le M23. Ajoutés à la nébuleuse FDLR, le cocktail devient détonnant et décapant.
L’autre énigme reste sans nul doute le cas Bosco Ntaganda, chef des mutins et aujourd’hui en cavale. Il est recherché aussi bien par la Cour pénale internationale (CPI) que par la justice congolaise.
Or, selon des sources, l’ex-général des FARDC se montre invulnérable comme ses prédécesseurs, notamment Laurent Nkunda et Jules Mutebusi qui se la coulent douce quelque part sur le sol rwandais.
MAIN NOIRE ET BALKANISATION
Pour des observateurs avertis, le drame qui sévit dans l’Est du territoire national est l’œuvre d’une main noire dont les doigts couvrent les pays voisins et prennent en étau le territoire congolais. Cela à tous les niveaux de la pyramide nationale où elle aurait pris pied fermement.
En réalité, il s’agit de la maffia internationale qui a décidé de faire main basse sur les richesses du Congo. Pour y arriver, cette organisation supranationale fabrique des seigneurs de guerre, suscite des tensions et crée des conflits armés qu’elle entretient à volonté. Méticuleuse, elle ne laisse rien au hasard. Elle a des oreilles et des yeux partout de manière à ce que rien ne lui échappe.
Au bout du compte, c’est l’éclatement du Congo qui est visé à travers cette guerre d’usure et l’affaiblissement des institutions.
Un analyste très au fait des entourloupes qui se trament au niveau international a confié à notre Rédaction que dans des milieux affairistes occidentaux l’heure est à la redéfinition des frontières de certains pays africains dont la RDC.
Ils seraient en train de regretter l’échec de la colonisation et un peu plus tôt celui de l’esclavagisme.
Deux moments forts pendant lesquels ils se passaient des opinions nationales ou des peuples se reconnaissant appartenir à une même nation.
L’erreur de ces derniers est de minimiser le coût de leur démarche relative à la balkanisation du Congo. En termes humains et matériels. Ils veulent trouver en Afrique et particulièrement en RDC leur exutoire après la crise leurs économies.
[Le Potentiel]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire