mercredi 18 juillet 2012

La Balkanisation de la RDC est soutenue par les Super-Puissances


18 JUILLET 2012 


Des miliciens d’un groupe d’autodéfense Maï Maï se sont affrontées mardi à l’armée congolaise dans la ville de Walikale, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de sources concordantes.

Le groupe Maï Maï Raia Mutomboki a attaqué les Forces armées de la RDC (FARDC) vers 08H00 locales (06H00 GMT) dans cette localité de la province du Nord-Kivu, selon une source onusienne.

“Il y a des combats entre les FARDC et le groupe Raia Mutomboki depuis quelques heures”, a confirmé à l’AFP, sans autres précisions, le porte-parole de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco), Madnodje Mounoubai.

Selon la source onusienne, certains soldats se sont enfuis face aux miliciens Maï Maï (eau en swahili), qui s’enduisent le corps d’un liquide à base d’eau avant d’aller au combat, et qui est censé les protéger des balles.

Des soldats congolais, selon la même source, se sont réfugiés dans la base des Casques bleus de la Monusco à Walikale

Tôt mardi matin, “des centaines d’habitants de Walikale avaient abandonné leurs habitations, à la suite d’informations faisant état de l’avancée de ces miliciens” vers la ville, selon la Radio Okapi, parrainée par l’ONU.

Le territoire de Walikale, enclavé et recouvert par la forêt équatoriale, est riche en minerais (or, cassitérite…), et plusieurs milices armées tirent profit de l’exploitation illégale de mines artisanales.

Début août, un autre groupe Maï Maï, associé à des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et des déserteurs des FARDC, avaient attaqué 13 villages près de Walikale, et commis des viols sur près de 600 civils, dont 400 femmes.

Ce cycle de violence á ”l’Est” témoigne de la somalisation de la RDC, á un complot á l’échelle internationale.

Hier, Bunagana fut le théatre de violence, de viols systématiques, d’exode rural de la population ”Est” vers d’autres cieux: Ouganda, Rwanda et Burundi…..aujourd’hui walikale prend la cadence.

Malgrés les multiples timides déclarations, accusant le Rwanda de financer et armer les rebelles de M23, par l’administration d’Obama, les experts de l’ONU,l’union africaine, aucune action concréte a été aménagée pour mettre terme á ce cauchemar.

A Kinshasa, toutes les institutions du pays évitent sournoisement d’amorcer le débat sur ce scénario.

Hier, je me suis entretenu avec le Président du Sénat, son excellence, Léon Kengo, par télephone.

”Cette crise sécuritaire et térritoriale á l’est de la RDC, ne date pas d’aujourd’hui. elle rémonte depuis la chute du Maréchal Mobutu, le début de la génocide au Rwanda et l’utilisation de Goma, par le gouvernement français, comme base de la dite opération ” Turquoise”. Le sénat n’a pas assez de pouvoir matériel d’amorcer le débat public pour un sécret-défence d’état”, m’avait-il confié.

Le Président de l’Assemblée nationale, Mr Aubin Minaku n’était pas disposé pour un entretien.

Le 15 juillet dernier, lors du 19ième sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (l’Ethiopie), Joseph Kabila, président de la RDC et son homologue rwandais, Paul Kagame, se sont mis d’accord sur le déploiement d’une force internationale afin de neutraliser les rebelles dans l’Est de la RDC.

L’idée de la mise en place d’une force internationale se produit suite aux accusations portées contre le Rwanda, selon un rapport du groupe d’experts des Nations Unies, sur son soutien à la rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu en RDC.

La duréé de cette force ”conjointe” fait craindre la population de l’est. Beaucoup des analystes sont cependant ”sceptiques” á fiabilité de cette force conjointe. ” Cette force conjointe est un endormissement de tensions de la population. Comment voulez vous que nous soyons protégés par les mêmes forces qui nous attaquent? s’est exclamé un habitant de walikale.

D’autres analystes politiques associent l’insécurité á l’est de la RDC á la présence de Joseph Kabila, comme président de la République démocratique du Congo.

Joseph Kabila, un rwandais par naissance et association avec le Président rwandais, Paul Kagame et le manque d’un gouvernement congolais ”nationaliste” pour défendre les intérêts de la RDC: sont deux ”ingrédients” utilisés par la communauté internationale pour balkanizer l’est de la RDC.


Brian Knowles, professeur á l’Université de Tel Aviv, évoque la balkanisation de l’est de la RDC en ces termes: ” La crise économique des super-puissances, la décepetion du systéme banquaire de ces derniers, fait basculer les ”réserves et provisions” du monde. Les plus puissants exploitent dorénavant á fond, les pays riches en pétrole et autres ressources naturelles pour compenser et relancer l’économie du monde. La Libye, Soudan, Syrie et la RDC sont victimes. Le Cameroun(Nord du pays) et l’Iran sont les prochaines victimes.”

La rapide expansion de la Chine en Afrique est une source d’inquiétude des super-puissances, principalement les Etats Unis, le Royaume Uni et la France. La scission des pays riches en parties égales, en entités pro-Américain et Occidental, faciliterait leurs mains mises á restreindre l’expansion magique de la Chine en Afrique.

Malheureusement, l’avancement de ce complot international de la balkanisation, la soudanisation de l’est de la RDC par les super-puissances, par le billet de Rwanda et ces fractions mouvements de rebels, expose le peuple souverain congolais, la population de ces régions, en proie á la violence, á de viols systématique, au quotidien, déplacement forcé, la confiscation et perte de leurs biens et la mort.

L’alternance des attaques, hier par les M23 et aujourd’hui les Mai Mai, sert á masquer ”le grand Goliath” derriére ces groupes rebels. Ils bénéficient tous du soutien d’un seul ”maitre”.

Les gouvernements Rwandais et Congolais, ainsi que la mission de l’ONU á Kinshasa,(Monusco) sont complices de la mort de milliers de congolais et le monde garde ”silence”.


Aussi longtemps que la RDC ne serait pas doté d’un Président congolais-nationaliste, un gouvernement nationaliste, la somalisation, la soudanisation, la balkanisation de la partie ”EST” de la RDC s’approche, jour aprés jour, d’un grand pas.

Guylain Gustave Moke
Analyste Politique/Écrivain

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire