18/07/2012
Joseph Kabila et Matata Ponyo
L’on observe comme une polémique autour de cette obligation patriotique de mobilisation. Certains dénient aux autres l’initiative, tandis que des voix s’élèvent pour crier ici de réveil tardif, là d’opportunisme, plus loin encore de vaine agitation.
Pour autant qu’une unanimité s’est imposée pour se « mobiliser » face à la menace commune, pourquoi donc le ferait-on, comment, pour qui et avec qui ?
« Mobilisation » ! Ce mot est dans la bouche de tous les Congolais depuis que la patrie est à nouveau menacée par la guerre de l’Est. Une guerre qui charrie un macabre plan de balkanisation de la République démocratique du Congo.
Des initiatives, pour ce faire, fusent de toutes parts et cela, à certains égards, fait un peu désordre. Au moins ceci a-t-il de positif qu’il traduit ce sens inouï du patriotisme dont le Congolais est pétri et son engagement à défendre son pays envers et contre tous.
Cette fois-ci, cependant, l’on observe comme une polémique autour de cette obligation patriotique de mobilisation. Certains dénient aux autres l’initiative, tandis que des voix s’élèvent pour crier ici de réveil tardif, là d’opportunisme, plus loin encore de vaine agitation.
Pour autant qu’une unanimité s’est imposée pour se « mobiliser » face à la menace commune, pourquoi donc le ferait-on, comment, pour qui et avec qui ?
Le concept et ses principes
Avant toute chose, il convient de se mettre d’accord sur l’acception objective du concept et la charge de responsabilité qu’il suggère. La « mobilisation », renseigne le dictionnaire de wikipedia, « est l'acte d'assembler des troupes et du matériel afin de préparer une guerre. »
Et le concept de « guerre » y est défini comme « un conflit armé opposant au moins deux groupes militaires organisés réguliers ». La guerre se traduit ainsi par des combats armés, plus ou moins dévastateurs, et implique directement ou indirectement des tiers.
« Elle qualifie donc tous les conflits, qui ont pour principales caractéristiques, la force physique, les armes, la tactique, la stratégie ou la mort de certains de ses participants (soldats, résistants, francs-tireurs, etc.) ou de tiers (civils, employés et membres des associations d'aide humanitaire, etc.). »
La documentation disponible retient, par ailleurs, que « toutes les guerres laissent des séquelles, socio-psychologiques, économiques et environnementales qui, souvent, constituent le germe ou le ferment d'une prochaine guerre.
Et ce, produisant un cercle vicieux entretenu par la haine, le non-respect, la peur de l'autre ou de l'avenir, et la difficulté à négocier.
Pourquoi donc se mobiliser ?
Ainsi planté le décor des concepts, l’on peut ainsi chercher à répondre à la question essentielle. Elle consiste à savoir pourquoi se mobiliser, surtout lorsque l’on comprend ce qu’est réellement une guerre à cause de laquelle on veut et doit se mobiliser.
La mobilisation, ici, va au-delà d’un mouvement, d’un geste ou d’un ensemble d’activités se limitant à une organisation et des préparatifs militaires en vue de se porter au front. Elle s’entend ici comme un rassemblement psychologique, moral et, au besoin, physique, de toutes les intelligences, tous les bras et tous les pieds valides dont peut disposer toute Nation.
Ce rassemblement a pour but de faire un florilège pour les valeurs de paix, d’unité et d’intégrité du territoire nationale, en dénonçant, au sein de tous les cénacles nationaux et internationaux, la violence, d’où qu’elle vienne.
Il s’agit aussi d’élever la voix contre toute forme d’aliénation de l’indépendance de la RDC ou de démembrement de son territoire à travers des plans macabre de sa balkanisation ; toute forme de trahison interne ou de coalition internationale concourant à des telles fins.
Enfin, se mobiliser c’est se mettre à la disposition de la Nation et être prêt, éventuellement, à répondre à l’appel du drapeau pour l’ultime défense de la cause nationale. C’est offrir sa vie, sans aucun prix sinon celui de l’amour de son pays, pour que soit sauvée la patrie en danger.
Par qui, pour qui, quand et comment ?
Cette lumière permet ainsi de conclure que la mobilisation, tant en terme d’initiative que d’engagement, est une affaire de tout le monde. Un problème qui préoccupe tout citoyen amoureux de sa patrie et épris de paix et de dignité nationale.
Toute personne, physique ou morale, peut donc se mobiliser ou lancer un appel à la mobilisation afin d’apporter sa part de pierre à la réalisation de l’un des objectifs de cette mobilisation tels que décrits tantôt. Il n’est donc pas question d’exclure qui que ce soit dans cet exercice d’expression du patriotisme et de disposition à défendre la patrie menacée.
La RDC a, aujourd’hui plus que jamais, besoin d’une mobilisation générale telle que lancée par le Gouvernement avec, en tête, le Président de la République, garant de la Nation. Et une telle mobilisation ne saurait s’accommoder de tiraillements qui seraient contre productifs puisque de nature à verser dans la démobilisation.
A l’image d’un bateau ivre
A guise d’exemple, pour être plus concret, lorsqu’un bateau en pleine navigation connaît une voie d’eau, toutes les intelligences et tous les bras à bord se mobilisent. Ils se rangent derrière une coordination claire pour colmater la brèche.
Capitaine, timonier, cuisiniers, matelots, moussaillons, mécaniciens et autres se mobilisent ainsi pour sauver le bateau du naufrage, puisqu’il y va de leurs vies, eux qui sont à bord. En ce moment, il n’y a pas place à des tiraillements pour savoir qui n’a pas fait son travail pour qu’il ait cette voie d’eau. Ou encore, qu’est-ce qui s’est passé pour que la coque du bateau prenne un trou.
Non, il s’agit d’abord et avant tout de boucher le trou, d’évaluer ensuite l’efficacité du colmatage que l’on aura fait. Ce, afin d’envisager la suite des événements : poursuivre le voyage jusqu’à destination. Aussi, envisager des réparations plus efficaces pour une meilleure prise en charge de l’avarie ou accoster à un prochain port, etc.
Jusque-là donc, ce qui compte c’est de sauver le bateau et, avec lui, les vies qui se trouvent à bord et qui y sont attachées. Ce n’est qu’après qu’il pourra être question d’établir les responsabilités sur ce qui est arrivé au bateau et, au besoin, en sanctionner les auteurs.
La RDC est comme ce bateau en danger depuis la nouvelle agression. Elle a donc besoin de toutes ses filles et tous ses fils pour y faire face. Nul n’a le monopole du patriotisme et personne n’a, aujourd’hui, que faire des récriminations des uns et des autres sur les initiateurs, l’opportunité ou la dimension d’une mobilisation qui, foncièrement, est un élan spontané, organisé et déterminé.
Jonas Eugène KOTA
© KongoTimes
Joseph Kabila et Matata Ponyo
L’on observe comme une polémique autour de cette obligation patriotique de mobilisation. Certains dénient aux autres l’initiative, tandis que des voix s’élèvent pour crier ici de réveil tardif, là d’opportunisme, plus loin encore de vaine agitation.
Pour autant qu’une unanimité s’est imposée pour se « mobiliser » face à la menace commune, pourquoi donc le ferait-on, comment, pour qui et avec qui ?
« Mobilisation » ! Ce mot est dans la bouche de tous les Congolais depuis que la patrie est à nouveau menacée par la guerre de l’Est. Une guerre qui charrie un macabre plan de balkanisation de la République démocratique du Congo.
Des initiatives, pour ce faire, fusent de toutes parts et cela, à certains égards, fait un peu désordre. Au moins ceci a-t-il de positif qu’il traduit ce sens inouï du patriotisme dont le Congolais est pétri et son engagement à défendre son pays envers et contre tous.
Cette fois-ci, cependant, l’on observe comme une polémique autour de cette obligation patriotique de mobilisation. Certains dénient aux autres l’initiative, tandis que des voix s’élèvent pour crier ici de réveil tardif, là d’opportunisme, plus loin encore de vaine agitation.
Pour autant qu’une unanimité s’est imposée pour se « mobiliser » face à la menace commune, pourquoi donc le ferait-on, comment, pour qui et avec qui ?
Le concept et ses principes
Avant toute chose, il convient de se mettre d’accord sur l’acception objective du concept et la charge de responsabilité qu’il suggère. La « mobilisation », renseigne le dictionnaire de wikipedia, « est l'acte d'assembler des troupes et du matériel afin de préparer une guerre. »
Et le concept de « guerre » y est défini comme « un conflit armé opposant au moins deux groupes militaires organisés réguliers ». La guerre se traduit ainsi par des combats armés, plus ou moins dévastateurs, et implique directement ou indirectement des tiers.
« Elle qualifie donc tous les conflits, qui ont pour principales caractéristiques, la force physique, les armes, la tactique, la stratégie ou la mort de certains de ses participants (soldats, résistants, francs-tireurs, etc.) ou de tiers (civils, employés et membres des associations d'aide humanitaire, etc.). »
La documentation disponible retient, par ailleurs, que « toutes les guerres laissent des séquelles, socio-psychologiques, économiques et environnementales qui, souvent, constituent le germe ou le ferment d'une prochaine guerre.
Et ce, produisant un cercle vicieux entretenu par la haine, le non-respect, la peur de l'autre ou de l'avenir, et la difficulté à négocier.
Pourquoi donc se mobiliser ?
Ainsi planté le décor des concepts, l’on peut ainsi chercher à répondre à la question essentielle. Elle consiste à savoir pourquoi se mobiliser, surtout lorsque l’on comprend ce qu’est réellement une guerre à cause de laquelle on veut et doit se mobiliser.
La mobilisation, ici, va au-delà d’un mouvement, d’un geste ou d’un ensemble d’activités se limitant à une organisation et des préparatifs militaires en vue de se porter au front. Elle s’entend ici comme un rassemblement psychologique, moral et, au besoin, physique, de toutes les intelligences, tous les bras et tous les pieds valides dont peut disposer toute Nation.
Ce rassemblement a pour but de faire un florilège pour les valeurs de paix, d’unité et d’intégrité du territoire nationale, en dénonçant, au sein de tous les cénacles nationaux et internationaux, la violence, d’où qu’elle vienne.
Il s’agit aussi d’élever la voix contre toute forme d’aliénation de l’indépendance de la RDC ou de démembrement de son territoire à travers des plans macabre de sa balkanisation ; toute forme de trahison interne ou de coalition internationale concourant à des telles fins.
Enfin, se mobiliser c’est se mettre à la disposition de la Nation et être prêt, éventuellement, à répondre à l’appel du drapeau pour l’ultime défense de la cause nationale. C’est offrir sa vie, sans aucun prix sinon celui de l’amour de son pays, pour que soit sauvée la patrie en danger.
Par qui, pour qui, quand et comment ?
Cette lumière permet ainsi de conclure que la mobilisation, tant en terme d’initiative que d’engagement, est une affaire de tout le monde. Un problème qui préoccupe tout citoyen amoureux de sa patrie et épris de paix et de dignité nationale.
Toute personne, physique ou morale, peut donc se mobiliser ou lancer un appel à la mobilisation afin d’apporter sa part de pierre à la réalisation de l’un des objectifs de cette mobilisation tels que décrits tantôt. Il n’est donc pas question d’exclure qui que ce soit dans cet exercice d’expression du patriotisme et de disposition à défendre la patrie menacée.
La RDC a, aujourd’hui plus que jamais, besoin d’une mobilisation générale telle que lancée par le Gouvernement avec, en tête, le Président de la République, garant de la Nation. Et une telle mobilisation ne saurait s’accommoder de tiraillements qui seraient contre productifs puisque de nature à verser dans la démobilisation.
A l’image d’un bateau ivre
A guise d’exemple, pour être plus concret, lorsqu’un bateau en pleine navigation connaît une voie d’eau, toutes les intelligences et tous les bras à bord se mobilisent. Ils se rangent derrière une coordination claire pour colmater la brèche.
Capitaine, timonier, cuisiniers, matelots, moussaillons, mécaniciens et autres se mobilisent ainsi pour sauver le bateau du naufrage, puisqu’il y va de leurs vies, eux qui sont à bord. En ce moment, il n’y a pas place à des tiraillements pour savoir qui n’a pas fait son travail pour qu’il ait cette voie d’eau. Ou encore, qu’est-ce qui s’est passé pour que la coque du bateau prenne un trou.
Non, il s’agit d’abord et avant tout de boucher le trou, d’évaluer ensuite l’efficacité du colmatage que l’on aura fait. Ce, afin d’envisager la suite des événements : poursuivre le voyage jusqu’à destination. Aussi, envisager des réparations plus efficaces pour une meilleure prise en charge de l’avarie ou accoster à un prochain port, etc.
Jusque-là donc, ce qui compte c’est de sauver le bateau et, avec lui, les vies qui se trouvent à bord et qui y sont attachées. Ce n’est qu’après qu’il pourra être question d’établir les responsabilités sur ce qui est arrivé au bateau et, au besoin, en sanctionner les auteurs.
La RDC est comme ce bateau en danger depuis la nouvelle agression. Elle a donc besoin de toutes ses filles et tous ses fils pour y faire face. Nul n’a le monopole du patriotisme et personne n’a, aujourd’hui, que faire des récriminations des uns et des autres sur les initiateurs, l’opportunité ou la dimension d’une mobilisation qui, foncièrement, est un élan spontané, organisé et déterminé.
Jonas Eugène KOTA
© KongoTimes
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