mardi 24 juillet 2012

Raymond Tshibanda précise : Les forces neutres à déployer seront internationales et non régionales



Les forces qui seront déployées le long de la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda ne viendront pas de la sous- région, mais de partout. En d’autres termes, a indiqué le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Francophonie, la composition de cette force internationale est ouverte à l’ensemble des Etats membres des Nations Unies.

D’après Raymond Tshibanda qui a livré cette information après une fructueuse tournée faite dans la sous-région en rencontrant les chefs d’Etats membres de la Conférence internationale de la Région des Grands lacs, de la Sadc puis de l’Union africaine à AddisAbeba, la délégation congolaise a travaillé de façon à ce que la vérité ne soit pas occultée.

Partout où elle est passée, a précisé le ministre, elle a trouvé une oreille attentive. Toutes ces précisions ont été apportées à la presse hier lors d’une rencontre tenue par le ministre R. Tshibanda au Salon rouge, au côté de son collègue des Médias, chargé des Relations avec le Parlement et à l’Initiation à la Nouvelle citoyenneté, Lambert Mende Omalanga.

A cette décision avalisée par tous les chefs d’Etat présents à ce sommet, la Rdc a souhaité premièrement qu’il y ait des composantes techniques pour accompagner la mise en place de cette force internationale.

Deuxièmement, Kinshasa a insisté sur l’efficacité, mais aussi sur les résultats de cette mission, dont la mise en œuvre doit être rapide au regard justement de la situation de fragilité qui prévaut à l’Est.

Le ministre estime, à cet effet, que la Monusco est mieux placée pour jouer ce rôle mais seulement il faudra modifier son mandat pour intégrer les exigences de la Rdc, acceptées par tous les participants. Parce qu’il faut souligner que son actuel mandant ne lui permettra pas de répondre aux attentes de Kinshasa.

Conscient de cette difficulté, Raymond Tshibanda a indiqué à la presse que son gouvernement a déjà commencé la sensibilisation au niveau international afin d’obtenir cette modification. Loin de ce que l’on peut imaginer.

Il ne s’agit pas ici de manque de confiance à la Monusco comme pourraient dire certaines mauvaises langues. Parce que, a dit le ministre, le problème n’est pas la Monusco, mais plutôt les règles qui y sont définies.

« Il s’agit pour nous de faire bouger le conseil de sécurité de l’Onu. Ce n’est pas facile, mais nous sommes déjà déployés,… Tout au long de ces réunions, une chose est ressortie, est que si pendant longtemps la République démocratique du Congo n’était pas audible, elle l’est aujourd’hui (…) et plus largement au niveau du continent africain, il y a agacement », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, visiblement content de sa tournée diplomatique.

Et d’ajouter : « Je suis satisfait de l’accord signé. Cependant, notre obligation est de veiller son application ».

Outre la décision d’envoi d’une force internationale neutre, les chefs d’Etats de l’Ua ont condamné les actions du M23 et de toutes les autres forces négatives présentes sur le territoire congolais.

D’après le ministre Raymond Tshibanda, Ils exigent la cessation immédiate des actions de ces groupes armés et ont appelé les Etats membres à mettre en œuvre le pacte et le protocole de non-agression d’un autre Etat. Enfin, les chefs d’Etats ont rappelé à la Communauté internationale d’apporter son appui aux zones sinistrées.

Yassa
GroupeL'@venir

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