mardi 24 juillet 2012

RDC : L'holocauste Congolais oublié par la justice internationale ?

23/07/2012


Femmes - A woman and her child burned to death in the Congo

L’holocauste congolais ne peut jamais espérer mieux car la justice internationale fonctionne a priori avec les dirigeants du pays où les crimes sont commis. Ce qui revient à dire que les dirigeants actuels de la RD Congo sont en partie les pyromanes de cette guerre.

Et que dirons-nous de la Cour Pénal International qui opère avec une faiblesse budgétivore l’astreignant à mener ses propres enquêtes et en même temps étendre son action sur toute la région de Grands lacs. Donc le pouvoir fantoche de Kinshasa trouvera toujours de prétexte fallacieux de diligenter une enquête objective au risque de tomber dans son propre piège.

C’est surtout au peuple congolais de mener tant bien que mal ce combat qui dure plus d’une décennie déjà, pour le rétablissement de la vérité aux âmes fauchées et aux mémoires blessées...

La vie en société a toujours été source de conflits. Tant au niveau individuel qu’au niveau interétatique c’est-à-dire dans la communauté internationale, si au moins elle-existe. Mais au-delà de cette considération, les hommes ses sont toujours efforcé de trouver un remède aux conflits.

C’est pourquoi, le Droit intervient pour rétablir l’ordre dans les relations et les droits de chaque victime qui s’est senti leurrer par une tierce personne ou une administration; mais aussi pour protéger les intérêts des individus et de la société. En plus, le Droit revêt aussi un caractère universel, grâce à sa compétence de régler les litiges entre les Etats.

Est-ce que les deux genres de justice sont-ils profitable au peuple africain, en général et congolais en particulier ?

Répondre à cette question, c’est crever l’abcès pour que certains observateurs de la scène politique congolaise demeurés dans le labyrinthe de l’illusion rationnelle, se meuvent afin que l’élimination systématique d’un peuple s’arrête.

Il est universellement connu que la justice internationale, si elle en a une, a un mode de fonctionnement spécifique car elle est à juste titre l’expression d’un rapport de force, d’intérêts économico-financières, géopolitiques et géostratégiques.

En effet, il est aussi facile de constater le bémol que suscite la justice internationale concernant la géographie des mises en accusation car elle s’est occupée depuis sa création en 2002 de sept cas, tous ayant traits au pays africains (Rd Congo, République Centre Africain, Soudan, Côte d’Ivoire, Libye, Kenya, Ouganda).

Alors pourquoi cette différence si particulière à une typologie d’un peuple ? L’artiste musicien ivoirien Alpha Blondy a trouvé des mots justes à cette interrogation : « les ennemis de l’Afrique ce sont les africains… ».

En d’autres termes, la décadence de la solidarité africaine a atteint son paroxysme pour ponctuer le cynisme de l’homme africain à trahir sans état d’âme son frère.

Quant à la RD Congo, elle ne se déroge pas à cette réalité de rapports de forces de puissances occidentales en connivence avec leurs antennes de relais africains qui ruinent péremptoirement son espace vital au détriment des règles d’intangibilité des frontières.

En même temps, le monde entier assiste à un holocauste sans précédent dans l’histoire moderne de l’humanité attisé par une guerre de basse intensité. Il s’agit donc à cet effet, de préciser que le conflit qui sévit dans la région des grands lacs, oppose l’Etat congolais à des acteurs non-étatiques.

Depuis 1996, la Rd Congo a été agressée par une coalition militaire puissante savamment concoctée par Kigali et ses vassaux Ougandais et Burundais avec le concours conséquent des mercenaires somaliens et érythréens.

Quoi dire alors de l’implication indirecte des dirigeants étatsuniens, londoniens, canadiens, français et belges qui brillent par leur mutisme interrogatif ?

L’holocauste congolais s’est illustré d’abord par le meurtre d’une figure emblématique de l’Eglise catholique du Congo, en la personne de l’archevêque de Bukavu, Monseigneur Christophe Munzihirwa. Il fut froidement assassiné sur la route par les militaires de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) alors qu’il se rendait paisiblement chez lui après une journée laborieuse dévouée à sauver des vies et à donner l’espoir à la population en détresse.

Aujourd’hui les bourreaux de Mgr Munzihirwa ont successivement intégré FPR/AFDL/CNDP, FARDC et aujourd’hui M23. Cet assassinat constituait déjà le premier crime de guerre perpétré sur un prince de l’Eglise, bref un homme sans défense.

C’est donc un acte prémédité, voulu, exécuté en connaissance de cause.

N’est-ce pas là, le prélude de l’holocauste congolais qui s’en suivra avec les massacres à grande échelle des populations civiles congolaise et hutu rwandais ayant trouvé refuge sur le sol hospitalier congolais, à l’instar des massacres de Makobola, Tingi-Tingi, Mwenga, Kamanyola, Kasese, Kibumba, Kabatika, Mbandaka, Bas-Congo avec les adeptes de Bundu dia Kongo; sans oublier le débâcle de Mushake qui a vu les vaillants militaires congolais de souche tombèrent comme de pommes sur un pommier grâce à la clémence météorologique ?

Cette réalité même de la violence révèle un dessein caché de l’anéantissement d’un peuple puisque ces massacres s’accommodent par le bombardement des civils, décapitations, exécutions sommaires, mutilations des organes génitaux à des fins occultistes, enterrements de personnes vivantes, viols systématiques, empoisonnement, etc…

Le sang ne cesse de couler et on dénombre plusieurs méfaits, en l’occurrence : la mort, les veuves, les orphelins, des femmes mutilées, de divorce, de gémissements et de pleurs.

D’après les estimations récentes des organismes humanitaires et de droits de l’homme, on a atteint soit près de 7 millions des morts dans ce conflit. Et il n’y a aucun doute de souligner que la machine de l’extermination du peuple congolais est toujours en branle car les vampires du temps modernes s’abreuvent du sang congolais car disent-ils, il est pur et sert à la pratique ésotérique des lois secrètes de la nature.

C’est dire que le peuple congolais est sacrifié à l’autel de la gouvernance occultiste des maîtres à penser avec la collaboration étroite de ses propres dirigeants.

Au final, l’holocauste congolais ne peut jamais espérer mieux car la justice internationale fonctionne a priori avec les dirigeants du pays où les crimes sont commis. Ce qui revient à dire que les dirigeants actuels de la RD Congo sont en partie les pyromanes de cette guerre.

Et que dirons-nous de la Cour Pénal International qui opère avec une faiblesse budgétivore l’astreignant à mener ses propres enquêtes et en même temps étendre son action sur toute la région de Grands lacs.

Donc le pouvoir fantoche de Kinshasa trouvera toujours de prétexte fallacieux de diligenter une enquête objective au risque de tomber dans son propre piège.

C’est surtout au peuple congolais de mener tant bien que mal ce combat qui dure plus d’une décennie déjà, pour le rétablissement de la vérité aux âmes fauchées et aux mémoires blessées.

Le peuple congolais souverain atteindra le pic de son effort qu’à une éventuelle libération de son pays de mains des lobbies maffieux car les crimes commis en RD Congo sont considérés comme imprescriptibles c'est-à-dire qu’ils pourront faire l’objet des poursuites judiciaires jusqu’à la fin de temps.

C’est pour dire que la « justice sans la force est impuissante».

Cette force apparaîtra par la détermination des congolais de refonder la République en mettant des institutions républicaines fortes qui étudieront les options permettant de juger les responsables de crimes qui sont tapis au sein de gouvernements congolais et rwandais.

Jean-Lucien NGUENI
© KongoTimes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire