01 Novembre 2012

Certains députés provinciaux auraient touché 70 000$ d'un candidat et 85 000$ de l'autre pour monnayer leurs votes. Où en sommes-nous avec l'Initiation à la nouvelle citoyenneté ?
Ce qui s'est passé à Matadi pendant la période électorale pour le poste de gouverneur du Bas-Congo, est inadmissible et déplorable pour les autorités qui dirigent au plus haut niveau les Congolaises et Congolais.
Selon des témoins qui ont suivi de près le déroulement de ce scrutin dans la province du Bas-Congo, des candidats au poste de gouverneur de cette province se seraient livrés à la mauvaise pratique de corruption pour obtenir en retour les votes des députés provinciaux.
Pour le deuxième tour principalement, selon des sources sur place, un membre influent d'une structure politique au pouvoir serait rendu sur le lieu, proposant une somme de 50 000 $ aux électeurs, dont la moitié sur le champ et l'autre moitié après la publication des résultats.
Les bénéficiaires n'ont pas voulu l'entendre de cette oreille trouvant imprudent de s'engager dans cette démarche et doutant ainsi de la sincérité de ce responsable au cas où les choses se tournaient autrement.
Il a fallu l'intervention personnelle d'une haute autorité du pays, président d'une importante institution, pour décanter la situation. Cette autorité a fait le déplacement de la ville de Matadi et aurait proposé la somme de 85 000$ qu'il aurait payé cash.
L'adversaire qui n'a pas voulu se laisser faire, aurait payé 70 000 $ à chaque député provincial pour gagner le moral de tous les électeurs. En somme, les votants auraient gagné 155 000 $ pour cette élection juteuse.
Ayant appris cette sale nouvelle, la population locale, énervée, a décidé de s'en prendre à tous ces députés corrompus “. Ce n'est pas pour l'argent que nous avions voté pour eux “, disaient-ils dans les grandes artères de la ville.
Comme s'ils étaient informés, tous ces députés ne sont plus visibles dans la ville de Matadi. Heureusement pour eux, la population est satisfaite des résultats.
Les Congolais se demandent d'où est venu cet argent qui a servi de corruption à l'élection du Bas-Congo ?
Le ministre en charge de l'Initiation à la nouvelle citoyenneté doit diligenter une enquête sans complaisance pour traduire en justice tous ceux qui se sont compromis dans cette pratique de corruption décriée par tous.
Demain, lorsque les organisations internationales attirées publieront un rapport classant du Congo parmi les premiers pays les plus corrompus du monde, ce sont les mêmes autorités qui réagiront à travers des points de presse pour dire que ce rapport est fantaisiste.
LEFILS MATADY

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