24 janvier 2013
Les
Touaregs ont été longtemps les victimes de politiques discriminatoires
dans les pays africains et au Mali en particulier. Ils représentent
environ 500 000 hommes et femmes au Mali (sur 14 millions d'habitants).
Les Touaregs se situent dans la partie septentrionale du Mali : l'Adrar
des Ifôhgas et l'erg de l'Azaouâd. Le pouvoir politique de Bamako,
capitale du Mali, a depuis longtemps le désir d'assimiler la population
Touareg contre son grée quitte à les acculturer et à modifier
profondément leurs modes de vie.
Cette politique d'assimilation a
provoqué dans la société touarègue une profonde révolte. Les touaregs
sont organisés en huit entités politiques que l'administration coloniale
appela "confédération".
Chaque confédération se distingue par un nom de
territoire où les touaregs ont l'habitude de nomadiser depuis des temps
ancestraux. Cet ensemble de confédération entretient généralement des
relations de rivalité assez complexes. Nous trouvons aussi une
distinction ethnique avec des touaregs à la peau blanche aux statuts
sociaux élevés et d'autres à la peau noire descendants d'esclave.
Tout
d'abord soutenus et protégés par Kadhafi - celui-ci avait alors défendu
l'idée d'un territoire souverain pour les Touaregs - celui-ci a voulu
se débarrasser de leurs services - il les a formés et utilisés dans sa
légion islamiste - et les a largement incités à rentrer dans leurs pays
d'origine (Mali et Niger).
En disloquant la légion islamiste, Kadhafi
voulait faire preuve de bonne volonté et modération et améliorer son
image internationale. Kadhafi a par la suite aidé le Niger à combattre
les insurrections Touaregs au Niger.
La dernière insurrection Touarègue semble avoir été mise à mal par
des ipopulations arabophones (les Touarègues sont d'une tradition
berbérophone) mais aussi par une partie d'entre-eux. Ces groupes
rebelles proviendraient de Lybie et de différents autres pays et
auraient récupérés et pervertis la rébellion touarègue, ces derniers
devenant encore une fois, pour la plus grande part d'entre eux, les
victimes d'enjeux dont ils ne sont plus que les spectateurs et victimes
impuissantes.
Certains ont alors rendu leurs armes. Et lorsque la France a annoncé son intervention, quelques représentants des Touaregs - anciens rebelles ayant déposés les armes au profit de groupes plus mafieux et violents se revendiquant parfois du salafisme - ont demandé l'aide de la France. La France n'a pas pris position pour l'instant sans doute pour ne pas se mettre le gouvernement fantoche de Bamako à dos.
Les Touaregs sont donc les "dindons" de l'histoire à la recherche permanente d'une issue pour avoir le droit d'exister. Aujourd'hui encore, les dernières nouvelles sont alarmantes : l'armée malienne semble exécuter sommairement et sans respecter le droit international, les touaregs sans distinctions (voir ici).
Si l'armée malienne profite de l'offensive au Nord pour pratiquer une politique de répression, voire d'extermination - certains en rêvent surement à Bamako - contre les Touaregs, non seulement la guerre risque de prendre une ampleur inattendue, mais encore une fois les Touaregs seront à nouveau victime d'une violente politique d'ostracisme.
Moussa Ag Assarid, Touareg, l'un des leaders du MNLA (Mouvement National de Libération de l'Azawad), auteur de plusieurs livres. Son blog est ici, avec les déclarations aux instances internationales.
Si la France ne se positionne pas contre ces exactions menées par l'armée Malienne (voir ici), alors elle se rend complice de ces crimes ! Il serait temps de trouver une juste place au peuple Touareg en Afrique en respectant leur désir d'autodétermination.
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Femmes touaregs...
Certains ont alors rendu leurs armes. Et lorsque la France a annoncé son intervention, quelques représentants des Touaregs - anciens rebelles ayant déposés les armes au profit de groupes plus mafieux et violents se revendiquant parfois du salafisme - ont demandé l'aide de la France. La France n'a pas pris position pour l'instant sans doute pour ne pas se mettre le gouvernement fantoche de Bamako à dos.
Les Touaregs sont donc les "dindons" de l'histoire à la recherche permanente d'une issue pour avoir le droit d'exister. Aujourd'hui encore, les dernières nouvelles sont alarmantes : l'armée malienne semble exécuter sommairement et sans respecter le droit international, les touaregs sans distinctions (voir ici).
Si l'armée malienne profite de l'offensive au Nord pour pratiquer une politique de répression, voire d'extermination - certains en rêvent surement à Bamako - contre les Touaregs, non seulement la guerre risque de prendre une ampleur inattendue, mais encore une fois les Touaregs seront à nouveau victime d'une violente politique d'ostracisme.
Moussa Ag Assarid, Touareg, l'un des leaders du MNLA (Mouvement National de Libération de l'Azawad), auteur de plusieurs livres. Son blog est ici, avec les déclarations aux instances internationales.
Si la France ne se positionne pas contre ces exactions menées par l'armée Malienne (voir ici), alors elle se rend complice de ces crimes ! Il serait temps de trouver une juste place au peuple Touareg en Afrique en respectant leur désir d'autodétermination.
Par habitus
Médiapart
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