21/09/2013
Patrouille armée ougandaise
Les actes de violence se multiplient à Mahagi, 3 morts lors des combats entre policiers et bandits dans ce territoire de la Province Orientale sous l'emprise des miliciens congolais et étrangers.
Cette partie du territoire congolais vit sous la botte de divers groupes armés tant nationaux qu'étrangers qui commettent des exactions sur les populations civiles. Les paysans se voient contrains d'abandonner la culture de leurs champs et se réfugier dans la brousse où ils survivent dans des conditions inhumaines.
Trois personnes ont été tuées, une autre grièvement blessée et douze maisons détruites lors des accrochages entre des policiers et de présumés bandits le mardi 17 septembre dans la localité de Tchawa, dans le territoire de Mahagi (Province Orientale). L'incident a eu lieu après que ces bandits aient blessé par balles un homme d'affaires.
D'après le président de la nouvelle société civile de ce territoire, les forces de l'ordre ont abattu deux de trois présumés assaillants au cours d'un échange de tirs. Cette bataille a duré plusieurs heures.
Une foule énervée après le meurtre de l'opérateur économique a lynché le troisième brigand. Les habitants de cette partie du pays ont barré le passage aux policiers et militaires qui escortaient leur prisonnier à Mahagi/centre, avant de le battre à mort. Ils ont également détruit les maisons appartenant aux familles des membres de cette bande armée.
Ces présumés voleurs venaient de tirer sur un commerçant qui rentrait du marché. Après avoir commis leur forfait, rapporte le président de la nouvelle société civile de Mahagi, ils ont emporté tout l'argent que la victime avait sur elle ainsi que sa moto. Jean Bosco Ngamubiem, administrateur de Mahagi, déplore le faible effectif des policiers pour contenir les mouvements de foule dans son territoire.
Il s'agit du énième incident violent dans cette partie de la République Démocratique du Congo où, par exemple, le samedi 14 septembre, des militaires ougandais ont pilonné le territoire national notamment à Rodo et Djupu Chama.
Et selon le chef du groupement Palara, Ucoun Anyolito, les Ougandais construisent au-delà des bornes héritées de l'époque coloniale.
Déjà en août dernier
Il faut rappeler que déjà en août dernier, trois cents militaires ougandais avaient assiégé pendant deux semaines la localité de Sisi Rodo, dans le territoire de Mahagi.
En juin dernier, les autorités congolaises avaient pourtant déplacé la barrière douanière congolaise d'Assina de 400 mètres, la rapprochant de la frontière.
Mgr Sosthène Ayikuli, évêque du diocèse catholique de Mahagi- Nioka, avait vigoureusement protesté contre les agissements des soldats ougandais, expliquant le samedi 14 septembre que l'invasion du territoire de Mahagi par les troupes ougandaises était une humiliation du peuple congolais et que l'invasion d'un État souverain par un autre en plein 21e siècle constituait un cas très grave et inacceptable.
Le prélat catholique avait même déclaré : " on est choqué en tout cas.
C'est une incursion parce que [les militaires ougandais sont entrés] vraiment dans notre territoire. Nous nous demandons comment ceci peut être possible: un pays souverain qui voit ce genre des choses, c'est trop! ".
Mgr Ayikuli a appelé le gouvernement congolais à prendre au sérieux cette affaire qu'il a qualifiée de " menace permanente " dans la partie septentrionale de la RD Congo.
Plus loin dans le temps en 2009, des policiers ougandais armés avaient fait une incursion à Panzudu, village, situé à 13 kilomètres de Mahagi/centre.
D'après l'administrateur du territoire de Mahagi et des responsables de la société civile locale, le commissaire de district ougandais de Nebbi, frontalier avec la RDC, accompagnait les intrus.
Quand des rebelles de l'ADF-NALU massacrent à Beni
Lorsque ce ne sont pas les forces armées régulières de l'Ouganda qui violent l'espace congolais ce sont des miliciens de ce pays qui le font. Comme les rebelles ougandais de l'ADF-NALU qui, dernièrement, ont tué et enlevé des civils en territoires de Beni et Rutshuru, au Nord-Kivu.
Selon Me Omar Kavota, vice-président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, en territoire de Beni, dans la Chefferie de Watalinga, deux personnes ont été abattues le dimanche 15 septembre courant par les ADF-NALU.
Il s'agissait d'Augustin Kafuta et Kamuntu Nyamayabho, tués dans les villages de Mabhale et Kilambi (à 500m de Kamango, chef-lieu de la Collectivité-Chefferie.
Suite aux diverses exactions commises par les rebelles, de nombreuses personnes dans ces localités ont trouvé refuge dans la forêt, où elles survivent dans des conditions très pénibles.
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© KongoTimes
Patrouille armée ougandaise
Les actes de violence se multiplient à Mahagi, 3 morts lors des combats entre policiers et bandits dans ce territoire de la Province Orientale sous l'emprise des miliciens congolais et étrangers.
Cette partie du territoire congolais vit sous la botte de divers groupes armés tant nationaux qu'étrangers qui commettent des exactions sur les populations civiles. Les paysans se voient contrains d'abandonner la culture de leurs champs et se réfugier dans la brousse où ils survivent dans des conditions inhumaines.
Trois personnes ont été tuées, une autre grièvement blessée et douze maisons détruites lors des accrochages entre des policiers et de présumés bandits le mardi 17 septembre dans la localité de Tchawa, dans le territoire de Mahagi (Province Orientale). L'incident a eu lieu après que ces bandits aient blessé par balles un homme d'affaires.
D'après le président de la nouvelle société civile de ce territoire, les forces de l'ordre ont abattu deux de trois présumés assaillants au cours d'un échange de tirs. Cette bataille a duré plusieurs heures.
Une foule énervée après le meurtre de l'opérateur économique a lynché le troisième brigand. Les habitants de cette partie du pays ont barré le passage aux policiers et militaires qui escortaient leur prisonnier à Mahagi/centre, avant de le battre à mort. Ils ont également détruit les maisons appartenant aux familles des membres de cette bande armée.
Ces présumés voleurs venaient de tirer sur un commerçant qui rentrait du marché. Après avoir commis leur forfait, rapporte le président de la nouvelle société civile de Mahagi, ils ont emporté tout l'argent que la victime avait sur elle ainsi que sa moto. Jean Bosco Ngamubiem, administrateur de Mahagi, déplore le faible effectif des policiers pour contenir les mouvements de foule dans son territoire.
Il s'agit du énième incident violent dans cette partie de la République Démocratique du Congo où, par exemple, le samedi 14 septembre, des militaires ougandais ont pilonné le territoire national notamment à Rodo et Djupu Chama.
Et selon le chef du groupement Palara, Ucoun Anyolito, les Ougandais construisent au-delà des bornes héritées de l'époque coloniale.
Déjà en août dernier
Il faut rappeler que déjà en août dernier, trois cents militaires ougandais avaient assiégé pendant deux semaines la localité de Sisi Rodo, dans le territoire de Mahagi.
En juin dernier, les autorités congolaises avaient pourtant déplacé la barrière douanière congolaise d'Assina de 400 mètres, la rapprochant de la frontière.
Mgr Sosthène Ayikuli, évêque du diocèse catholique de Mahagi- Nioka, avait vigoureusement protesté contre les agissements des soldats ougandais, expliquant le samedi 14 septembre que l'invasion du territoire de Mahagi par les troupes ougandaises était une humiliation du peuple congolais et que l'invasion d'un État souverain par un autre en plein 21e siècle constituait un cas très grave et inacceptable.
Le prélat catholique avait même déclaré : " on est choqué en tout cas.
C'est une incursion parce que [les militaires ougandais sont entrés] vraiment dans notre territoire. Nous nous demandons comment ceci peut être possible: un pays souverain qui voit ce genre des choses, c'est trop! ".
Mgr Ayikuli a appelé le gouvernement congolais à prendre au sérieux cette affaire qu'il a qualifiée de " menace permanente " dans la partie septentrionale de la RD Congo.
Plus loin dans le temps en 2009, des policiers ougandais armés avaient fait une incursion à Panzudu, village, situé à 13 kilomètres de Mahagi/centre.
D'après l'administrateur du territoire de Mahagi et des responsables de la société civile locale, le commissaire de district ougandais de Nebbi, frontalier avec la RDC, accompagnait les intrus.
Quand des rebelles de l'ADF-NALU massacrent à Beni
Lorsque ce ne sont pas les forces armées régulières de l'Ouganda qui violent l'espace congolais ce sont des miliciens de ce pays qui le font. Comme les rebelles ougandais de l'ADF-NALU qui, dernièrement, ont tué et enlevé des civils en territoires de Beni et Rutshuru, au Nord-Kivu.
Selon Me Omar Kavota, vice-président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, en territoire de Beni, dans la Chefferie de Watalinga, deux personnes ont été abattues le dimanche 15 septembre courant par les ADF-NALU.
Il s'agissait d'Augustin Kafuta et Kamuntu Nyamayabho, tués dans les villages de Mabhale et Kilambi (à 500m de Kamango, chef-lieu de la Collectivité-Chefferie.
Suite aux diverses exactions commises par les rebelles, de nombreuses personnes dans ces localités ont trouvé refuge dans la forêt, où elles survivent dans des conditions très pénibles.
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© KongoTimes
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