mercredi 11 décembre 2013

RDC : la traque des FDLR est lancée

11/12/2013 

 

Des éléments de la Brigade d’Intervention en patrouille entre Sake à Kibati. © Clara Padovan/Monusco

La brigade d'intervention des Nations unies a lancé, mardi, une offensive contre les positions des rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), actifs dans l'est de la RDC. Une opération qui sera menée conjointement avec l'armée congolaise.

"La brigade d'intervention de la Monusco a lancé hier [10 décembre] des opérations offensives contre les [Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, FDLR] à Kalembe, dans le territoire du Masisi", a indiqué, le 11 décembre sur son compte Twitter, la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco).

Les FDLR sont formés de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC après le génocide perpétré en 1994 au Rwanda contre les Tutsi. Ils comptent dans leurs rangs des auteurs du génocide. 


Même s'ils sont aujourd'hui surtout une menace pour les civils congolais, leur objectif proclamé reste de renverser le régime de Kigali. Ils seraient entre 1 500 et 2 000.  

Aucun responsable de la force militaire de la Monusco n'était joignable dans l'immédiat pour donner davantage d'informations sur la nature des opérations et préciser si elles étaient encore en cours mercredi.

Après sa victoire sur les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23), début novembre, le gouvernement congolais avait annoncé que sa prochaine cible serait les FDLR, présents dans le pays depuis 1994, essentiellement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Les FARDC en première ligne

La Monusco a rappelé que ce sont les Forces armées de la République démocratique du Congo qui dirigent les opérations sur le terrain, même si c'est la brigade d'intervention de l'ONU qui a reçu pour mandat de neutraliser tous les groupes armés en RDC.

Dans un autre message du compte Twitter de la Monusco, le chef de la force militaire de la Mission, le général Carlos Alberto Dos Santos Cruz, indique qu'après les FDLR, ce sera le tour des [rebelles ougandais] ADF-NALU qui terrorisent la population civile dans certaines zones du Nord-Kivu et de la Province-Orientale.  


Le 4 décembre, le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, avait annoncé à Goma, capitale du Nord-Kivu, que les Casques bleus comptaient s'attaquer à d'autres groupes armés que le M23.

Ces propos avaient marqué un durcissement du discours de l'ONU. Le représentant spécial en RDC, Martin Kobler, déclarait encore mi-novembre que les Nations unies étaient décidées à combattre les groupes armés mais préféraient une voie paisible pour le désarmement volontaire des rebelles.

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Jeune Afrique 
 (Avec AFP)

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