samedi 14 décembre 2013

Rwanda-RDC:Les FDLR vivent au milieu de leurs familles ce qui constitue un obstacle majeur pour les combattre !

Jeudi 12 décembre 2013


 

Des membres des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR, une milice hutue rwandaise active dans l'est du Congo démocratique) se rendent en nombre aux casques bleus de la Monusco dont la mission est de neutraliser les groupes armés de la région, a déclaré mercredi le patron de la mission des Nations unies en RDC.

L'armée congolaise et les casques bleus, et notamment la nouvelle "brigade d'intervention" de la Monusco, se battent désormais contre les miliciens des FDLR après avoir défait la rébellion du M23 en novembre dans le Nord-Kivu.

Selon Martin Kobler, chef de la Mission de l'Onu pour la stabilisation de la RDC, les opérations contre les FDLR ont débuté le 27 novembre.

Il a précisé que cette milice comptait 1.800 combattants, dont seulement 30% sont des Hutus qui se sont enfuis du Rwanda après le génocide antitutsi de 1994.

"La plupart sont des jeunes gens, 70% ont moins de 30 ans. Ils n'ont pas participé au génocide de 1994, ce qui fait que c'est plus facile pour eux de se livrer à la Monusco", a précisé Martin Kobler à la presse après avoir "briefé" à huis clos le Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation en République démocratique du Congo.

"Beaucoup de miliciens opèrent leur reddition, une section entière tous les mois sans coup férir", dit-il.

L'ambassadeur de France auprès de l'Onu, Gérard Araud, dont le pys préside en décembre les Quinze, a révélé que le "patron" de la Monusco avait déclaré devant le Conseil de sécurité que la guerre contre les FDLR nécessitait une approche différente de celle utilisée contre les hommes du M23.

"Le fait que les FDLR vivent au milieu de leurs familles constitue un obstacle majeur. Le M23 menait une guerre traditionnelle avec un front et des forces armées très facilement identifiables alors que les FDLR sont formés de groupuscules qui vivent très, très souvent dans de petits hameaux avec leurs familles, ce qui veut dire au milieu de civils", a ajouté le diplomate français devant des journalistes. (Michelle Nichols; Jean-Loup Fiévet pour le service français)

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VERITAS

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