20 janvier, 2014
L'ancien chef des renseignements rwandais, Patrick Karegeya
L'ancien chef des renseignements rwandais, Patrick Karegeya, assassiné il y a trois semaines, a été enterré dimanche à Johannesburg, en Afrique du Sud. Son corps a été retrouvé dans une chambre d'hôtel. Il semble qu'il avait été étranglé.
Il était devenu un opposant virulent au régime de Kigali et vivait en exil en Afrique du Sud depuis 2007.
Sa famille et ses amis accusent le régime de Kigali d'avoir commandite son meurtre. Kigali assure n'avoir rien à voir avec sa mort. Patrick Karegeya n'a pas été enterré en Ouganda, mais à Johannesburg, où il a été tué. Kampala a refusé qu'il soit inhumé sur sa terre natale.
Pour ses funérailles, près de 200 personnes étaient présentes. Sa mère et ses frères sont venus de son pays d'origine. Ses trois enfants et sa femme, arrivés des Etats Unis, étaient tous encore sous le choc de sa mort.
Leah, la veuve de Patrick Karegeya, déclare : "Aujourd'hui je suis heureuse que mon mari ait pu être enterré dignement. Je suis extrêmement reconnaissante envers le gouvernement sud-africain, pour le dispositif de sécurité autour de nous. Je trouve de la force quand je pense au cadeau que mon mari a été pour notre famille. Mais je n'ai pas de mot pour décrire les motivations diaboliques du gouvernement du Rwanda".
Un important dispositif de sécurité avait été mis en place. Des dizaines de policiers patrouillaient dans le cimetière.
Pour ses funérailles, de nombreux membres du Congrès National Rwandais, le parti d'opposition qu'il a créé en 2010, étaient présents. Tous vivent en exil aux Etats, en France ou ailleurs. Ils accusent Kigali d'avoir commandité cet assassinat.
Le général Kayumba Nyamwasa qui a lui-même échappé à deux tentatives d'assassinat en Afrique du Sud ne cache pas sa colère : "Quand vous avez un président qui, en public, lors d'un petit déjeuner de prières, qui dit que l'on peut tuer des gens, quelle est la différence entre lui et les gens qui avaient commencé le génocide au Rwanda ? Quelle est la différence ?"
Kigali nie toute implication. Cette semaine, les Etats Unis ont condamné le meurtre de Karegeya, des propos sans précèdent sur cette affaire. Mais pour Joseph Ngarambe, secrétaire général du Congrès National Rwandais, cela ne suffit pas.
De même, pour Sixbert Musamganfura, responsable des relations extérieures du parti FDU-Inkingi, de l'opposante Victoire Ingabire emprisonnée au Rwanda, il faut continuer à se battre et ne pas se laisser intimider.
La police sud-africaine assure qu’aucun suspect n’a pour le moment été arrêté dans cette affaire.
L'ancien chef des renseignements rwandais, Patrick Karegeya
L'ancien chef des renseignements rwandais, Patrick Karegeya, assassiné il y a trois semaines, a été enterré dimanche à Johannesburg, en Afrique du Sud. Son corps a été retrouvé dans une chambre d'hôtel. Il semble qu'il avait été étranglé.
Il était devenu un opposant virulent au régime de Kigali et vivait en exil en Afrique du Sud depuis 2007.
Sa famille et ses amis accusent le régime de Kigali d'avoir commandite son meurtre. Kigali assure n'avoir rien à voir avec sa mort. Patrick Karegeya n'a pas été enterré en Ouganda, mais à Johannesburg, où il a été tué. Kampala a refusé qu'il soit inhumé sur sa terre natale.
Pour ses funérailles, près de 200 personnes étaient présentes. Sa mère et ses frères sont venus de son pays d'origine. Ses trois enfants et sa femme, arrivés des Etats Unis, étaient tous encore sous le choc de sa mort.
Leah, la veuve de Patrick Karegeya, déclare : "Aujourd'hui je suis heureuse que mon mari ait pu être enterré dignement. Je suis extrêmement reconnaissante envers le gouvernement sud-africain, pour le dispositif de sécurité autour de nous. Je trouve de la force quand je pense au cadeau que mon mari a été pour notre famille. Mais je n'ai pas de mot pour décrire les motivations diaboliques du gouvernement du Rwanda".
Un important dispositif de sécurité avait été mis en place. Des dizaines de policiers patrouillaient dans le cimetière.
Pour ses funérailles, de nombreux membres du Congrès National Rwandais, le parti d'opposition qu'il a créé en 2010, étaient présents. Tous vivent en exil aux Etats, en France ou ailleurs. Ils accusent Kigali d'avoir commandité cet assassinat.
Le général Kayumba Nyamwasa qui a lui-même échappé à deux tentatives d'assassinat en Afrique du Sud ne cache pas sa colère : "Quand vous avez un président qui, en public, lors d'un petit déjeuner de prières, qui dit que l'on peut tuer des gens, quelle est la différence entre lui et les gens qui avaient commencé le génocide au Rwanda ? Quelle est la différence ?"
Kigali nie toute implication. Cette semaine, les Etats Unis ont condamné le meurtre de Karegeya, des propos sans précèdent sur cette affaire. Mais pour Joseph Ngarambe, secrétaire général du Congrès National Rwandais, cela ne suffit pas.
De même, pour Sixbert Musamganfura, responsable des relations extérieures du parti FDU-Inkingi, de l'opposante Victoire Ingabire emprisonnée au Rwanda, il faut continuer à se battre et ne pas se laisser intimider.
La police sud-africaine assure qu’aucun suspect n’a pour le moment été arrêté dans cette affaire.
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