mercredi 26 février 2014

«Kabila peut-il rebondir?», des propos suggestifs de Jeune Afrique

le mercredi 29 janvier 2014

Je ne voudrais ici rentrer dans un débat d’orientation éditorialiste qui obéirait à la nature du type de magazine Jeune Afrique. C’est plus l’intitulé de son article susmentionné, « Kabila peut-il rebondir ? », qui interpelle ma conscience de lecteur et d’homme politique intéressé.


Alors, je me demande : « serait-il en difficulté », ce « Joseph Kabila » ?

Jeune Afrique aurait pu commencer par se poser cette question avant d’inviter ses lecteurs à conjecturer sur son éventuel « rebondissement ».

D’ailleurs, le recours ou l’utilisation du verbe « rebondir » par Jeune Afrique prépare les consciences et l’opinion qui seraient favorable à la Kabilie à saluer une victoire annoncée de « Joseph Kabila » et de ses thuriféraires » sur des potentiels adversaires qu’ils auraient vaincus.

Et ce de quelle manière ? Mais pour des raisons qui lui sont propres, L’auteur de l’article omet de souligner que son « Zorro » Congolais se met lui-même en scène alors qu’il piège ses adversaires en déplaçant, et ce malignement, le débat et l’attention vers la musique congolaise et ces musiciens. Tout le monde saute dessus et ce sans en déceler la ruse.

Aucune complication sérieuse, du moins jusque-là, ne menace la charpente établie autour de la « Kabilie » et de l’individu « Joseph Kabila » par les parrains de ce qui passe, dans l’imaginaire congolais, comme étant le « pouvoir » que le commun des mortels congolais qualifie de dictatorial.

Le genre d’écriture du magazine Jeune Afrique sert de pilule d’endormissement du peuple et de ses opposants qui se laissent convaincre qu’il se passe quelque chose à leur avantage.

Mais quoi exactement ? Poser la question, et de cette façon, ne remet en cause ce qui est en train de se passer, parce que quelque chose se déploie réellement, mais c’est une invite à ne jamais sous-estimer un adversaire surtout quand ce dernier se situe à un niveau d’échelle le plus bas d’une hiérarchie d’obstacles imposés par le Système.

La Kabilie ne se trouve dans une situation de menace intérieure sauf qu’elle se nettoie et nettoie autour d’elle-même et également en son sein pour s’assurer de la nouvelle orientation ou direction qu’elle voudrait se donner et ce en prévision de 2016 qui pointe déjà l’horizon.

Tous ces remous auxquels Jeune Afrique fait allusion aident à amuser la galerie. C’est comme si on jetait un os aux chiens pendant que l’on tentait de plier les choses à son avantage.

Les Anglo-saxons tiennent toujours à Kagamé, au Rwanda et à la gestion des Grands Lacs par une minorité ethnique Tutsi dans le rôle d’agents, de bras-armé. Il s’agit d’une sorte de fixation d’un spécimen nouveau du Nêgre de service ».

À cet effet, et selon ce qu’ils entendent et définissent par l’ordre postmoderniste, où des États, phagocytés par eux, ont perdu leur souveraineté, ne doivent ni gérer leur politique étrangère, ni avoir le contrôle de leurs propres forces armées.

Les Anglo-saxons ne lâcheront Paul Kagamé que s’ils étaient forcés et obligés par un coût élevé du prix à payer. Sinon, ils se refusent de reconfigurer l’équilibre actuel des puissances dans la région en plaçant un pouvoir fort et indépendant à Kinshasa.

Car Placer un pouvoir fort à Kinshasa signifie revenir à la notion moderne de l’Etat qui selon les atlantistes semble être révolue. D’où il est vivement indiqué aux Congolais d’arracher à la fois notre souveraineté, notre liberté et le pouvoir politique qui va avec par la force et par nous-mêmes.

Ceux qui veulent savoir où nos forces se trouvent, parce que leurs idées son ailleurs, confondent la notion de la lutte armée que nous ne partageons avec eux.

Pour eux, toute lutte armée serait synonyme à la démarche afdelienne, celle de l’AFDL, alors que celle-ci est conçue, planifiée, financée et exécutée par les soins de l’extérieure qui en assume la charge et pour ses intérêts.

2014-2016, vouloir ou pas, ou c’est « lui » ou c’est « nous » comme peuples Congolais. Car il est question de « Likambo ya mabele », une question de vie et de survie d’un peuple. Le compteur marque la progression.

Et au lieu de dire Kabila dégage », c'est comme s’il devait se dégager de lui-même, ce qui est impossible presque, nous autres affirmons : Vivement le putsch en RD-Congo !
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Mufoncol Tshiyoyo
Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
Mouvement Politico-militaire,
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com,
004745007236

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