le 12-02-2014
Les documents du procès Simbikangwa.REUTERS/Charles Platiau
Le procès de l’ancien capitaine de l’armée rwandaise, Pascal Simbikangwa, le premier Rwandais jugé en France en lien avec le génocide, se poursuit à Paris.
Ce mardi 11 février, la Cour a entendu le témoignage d'un colonel de gendarmerie français.
L’ancien officier rwandais Pascal Simbikangwa est poursuivi pour complicité de génocide et complicité de crimes contre l'humanité. L'accusé, qui est notamment actionnaire de radio Mille Collines, principal médias de la haine, risque la perpétuité.
Lundi 10 février, au premier jour de la deuxième semaine de procès, les historiens s'étaient succédé à la barre. Ce mardi 11 février, nous avons entendu le témoignage d'un colonel de gendarmerie français qui était en poste à Kigali juste avant le génocide.
Le colonel Michel Robardey, 65 ans, est aujourd’hui retraité de la gendarmerie. En 1990, au titre de la coopération, il est désigné pour réorganiser la police judiciaire rwandaise.
« Le Rwanda, c’est un pays de rumeurs et parmi les rumeurs il y avait celle du capitaine à roulettes (Simbikangwa est dans un fauteuil roulant depuis un accident en 1986) qui soi-disant torturait les opposants », dit-il à la barre.
Droit dans ses bottes d’officier, Michel Robardey affirme avoir eu la preuve que toutes les accusations portées contre le capitaine Simbikangwa étaient un montage politique contre les Tutsi du Front patriotique rwandais (FPR).
« S’il y a eu des escadrons de la mort, c’était l’œuvre du FPR, pas du gouvernement Habyarimana », martèle-t-il. Le FPR qui, à ses yeux, « massacrait les élites hutus ; menait une campagne de déstabilisation et menaçait les accords de paix ».
Le ministère public intervient alors : « Dans votre esprit, il y a bien eu un génocide des Tutsis ? », ce à quoi il répondit « Toutes les conditions du génocide étaient réunies à partir du moment où l’armée française a quitté le Rwanda », un départ, là encore, « dicté par le FPR », comme si le colonel Robardey semblait vouloir dire à la Cour que les Tutsis, finalement, l’ont bien cherché.
Les documents du procès Simbikangwa.REUTERS/Charles Platiau
Le procès de l’ancien capitaine de l’armée rwandaise, Pascal Simbikangwa, le premier Rwandais jugé en France en lien avec le génocide, se poursuit à Paris.
Ce mardi 11 février, la Cour a entendu le témoignage d'un colonel de gendarmerie français.
L’ancien officier rwandais Pascal Simbikangwa est poursuivi pour complicité de génocide et complicité de crimes contre l'humanité. L'accusé, qui est notamment actionnaire de radio Mille Collines, principal médias de la haine, risque la perpétuité.
Lundi 10 février, au premier jour de la deuxième semaine de procès, les historiens s'étaient succédé à la barre. Ce mardi 11 février, nous avons entendu le témoignage d'un colonel de gendarmerie français qui était en poste à Kigali juste avant le génocide.
Le colonel Michel Robardey, 65 ans, est aujourd’hui retraité de la gendarmerie. En 1990, au titre de la coopération, il est désigné pour réorganiser la police judiciaire rwandaise.
« Le Rwanda, c’est un pays de rumeurs et parmi les rumeurs il y avait celle du capitaine à roulettes (Simbikangwa est dans un fauteuil roulant depuis un accident en 1986) qui soi-disant torturait les opposants », dit-il à la barre.
Droit dans ses bottes d’officier, Michel Robardey affirme avoir eu la preuve que toutes les accusations portées contre le capitaine Simbikangwa étaient un montage politique contre les Tutsi du Front patriotique rwandais (FPR).
« S’il y a eu des escadrons de la mort, c’était l’œuvre du FPR, pas du gouvernement Habyarimana », martèle-t-il. Le FPR qui, à ses yeux, « massacrait les élites hutus ; menait une campagne de déstabilisation et menaçait les accords de paix ».
Le ministère public intervient alors : « Dans votre esprit, il y a bien eu un génocide des Tutsis ? », ce à quoi il répondit « Toutes les conditions du génocide étaient réunies à partir du moment où l’armée française a quitté le Rwanda », un départ, là encore, « dicté par le FPR », comme si le colonel Robardey semblait vouloir dire à la Cour que les Tutsis, finalement, l’ont bien cherché.
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