mercredi 19 février 2014

RDC : L’aide de camp du Colonel MAMADOU assassiné ?

19/02/2014

 
MAMADOU NDALA (milieu) - Héros national et Colonel de l'armée congolaise

Le dimanche 19 Janvier 2014, le site de la Radio France International (RFI) annonçait l’enlèvement brutal et la disparition du capitaine Banza, l’aide de camp du Colonel Mamadou Ndala lui-même assassiné le 2 janvier 2014 à l’Est de la RDC, mort survenue suite au tabassage par des éléments armés qui l’ont intercepté alors qu’il allait au rendez-vous avec les journalistes de RFI et de France 24 pour livrer les détails sur l’assassinat du colonel Mamadou Ndala. 

Mais suite à une forte pression des autorités politiques de Kinshasa qui ont menacé RFI de couper son signal en République Démocratique du Congo et d’en expulser ses représentants , la rédaction de RFI fut contrainte de retirer cette information de son site.

Le lendemain de cet incident, l’APARECO a annoncé avoir obtenu des informations sûres en provenance des sources au sein même de l’A.N.R. confirmant que le capitaine BANZA a succombé aux tortures subies lors de son interrogatoire dans la nuit du lundi 20 à mardi 21 janvier. 

L’APARECO avait mis au défi le gouvernement fantoche de Kinshasa, en cas de démenti, «d’exhiber des preuves que le Capitaine Banza est vivant».

Et comme d’habitude, le porte-parole du gouvernement d’occupation à Kinshasa est passé sur les antennes de la RTNC pour débiter des mensonges , affirmant que le capitaine Banza a été placé sous l’autorité des instances judiciaires chargées de l’enquête sur la mort du Colonel Mamadou Ndala. 

Mais curieusement, aucune preuve n’a jamais été portée à la connaissance du public jusqu’à ce jour et personne en RDC n’a plus jamais aperçu le capitaine Banza.

Suite aux enquêtes menées discrètement, l’APARECO confirme à l’opinion congolaise et internationale, que le capitaine BANZA a été bel et bien tué par ses geôliers de l’ANR, sur ordre personnel de «Joseph Kabila». 

Selon une source présente sur les lieux du forfait, l’infortuné aurait succombé aux coups reçus lors de son arrestation et aux tortures subies lors de son interrogatoire pour l’obliger à renoncer à révéler les secrets des circonstances réelles de l’assassinat de son commandant Mamadou Ndala. 

Son corps a été déposé à la morgue de l’hôpital sino-congolais de Ndjili/Sainte Thérèse sous une fausse identité de «KONGOLO KALUBI». 

L’enterrement devrait se faire en toute discrétion, quand tout le monde aura oublié cette disparution, dans le cimetière de Ndjili-Brasserie, là même où a été enterré dans les mêmes conditions (sous fausse identité) le corps mutilé de Fidèle BAZANA, chauffeur du militant des Droits de l’Homme Floribert CHEBEYA, lui-même assassiné sous les ordres de «Joseph Kabila».

L’APARECO interpelle l’Union Européenne dont la récente déclaration réclamant la liberté de circulation d’un «opposant» politique à Kinshasa a surpris plus d’un congolais, d’autant plus que l’Union Européenne a brillé par son silence face aux derniers massacres barbares des enfants congolais de Kinshasa appelés «Kuluna», et des «assaillants» impliqués dans le scénario macabre 30 novembre 2013.

L’APARECO invite donc l’Union Européenne et la MONUSCO à exiger de «Joseph Kabila» et son gouvernement à exhiber au grand public le capitaine Banza, où qu’il soit, à Kinshasa ou à l’Est du pays, pour prouver à l’opinion qu’il est vivant. 

Dans le cas contraire, elle réclame l’ouverture d’une enquête internationale sur les circonstances exactes de la mort du capitaine Banza et du Colonel Mamadou Ndala.

Le peuple congolais se souvient qu’il y a quelques années, les gouvernements des pays d’Europe s’étaient mobilisés et avaient réclamé à cor et à cri des enquêtes internationales pour des massacres qui n’ont abouti à aucun résultat. 

Ce même peuple congolais n’arrive donc pas à s’expliquer que les mêmes gouvernements d’Europe se montrent aujourd’hui indifférents et impassibles devant des massacres récurrents d’enfants dont les cadavres sont abandonnés dans les rues, tandis que d’autres sont ostensiblement piétinés par la soldatesque de « Kabila » sous les caméras de la télévision nationale.

L’APARECO invite les ONG de défense des Droits de l’Homme en République Démocratique du Congo d’entreprendre une enquête indépendante pour déterminer les causes réelles des assassinats des deux officiers congolais, Mamadou Ndala et Banza.

Fait à Paris, le 15 Février 2014
Ndala wa Ndala
Vice-président national et Secrétaire général a.i de l’APARECO 
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© KongoTimes

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