le 4 février 2014
Bien qu’ayant boycotté la plénière au cours de laquelle le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’abbé Apollinaire Malumalu, a présenté son projet de feuille de route du cycle électoral 2014-2016, l’Opposition parlementaire a, dans une déclaration signée le 30 janvier 2014 par une vingtaine de ses membres, fait part de son rejet de ce projet.
Ce collectif de députés, dans lequel l’on compte des députés nationaux tels que Martin Fayulu de l’Ecidé, Fabien Mutomb de l’Udps&Alliés, Justin Bitakwira de l’UNC, José Makila de CDS et bien d’autres, estime que « la feuille de route proposée par la CENI viole intentionnellement la Constitution en ce qu’elle intègre certaines propositions faites par le président Kabila, notamment celle concernant l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect, ce qui revient à la révision des articles verrouillés de la Constitution ».
Dans son analyse, l’Opposition soutient que le président de la CENI « a déjà commencé la tricherie, en violant la loi quant au recrutement et à la mise en place des agents de la CENI ».
Contrairement aux éléments de défense présentés dernièrement devant la chambre basse du Parlement par l’abbé Malumalu, ce collectif des députés de l’Opposition pense qu’« aucun appel à candidatures n’a été fait pour recruter le personnel de la CENI ».
Plus loin, le collectif relève que « les indices de tricherie sont aggravés par le fait qu’aucun préalable nécessaire à la poursuite du processus électoral, tel que recommandé par toutes les missions d’observation des élections du 28 novembre 2011, n’a fait l’objet des préoccupations de la CENI, notamment l’audit du fichier électoral, le respect strict de la loi électorale et l’amorce d’un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes en vue de la construction d’un consensus ».
Pour toutes ces raisons, l’Opposition parlementaire estime que le président de la CENI « ne donne aucun gage de transparence et de neutralité dans le travail de la CENI ». Sa feuille de route, poursuit-elle, est faite pour éviter, à tout prix, la tenue de l’élection présidentielle en 2016 ».
Aussi, se tourne-t-elle vers la communauté nationale et internationale qu’elle demande de peser de tout son poids pour « la tenue d’un dialogue franc et sincère entre toutes les parties prenantes pour examiner la situation en vue de prendre ensemble des orientations communes pour le processus électoral ».
Bien avant cette déclaration de l’Opposition parlementaire, la frange de l’Opposition ayant participé aux Concertations nationales a également rejeté la feuille de route du processus électoral présentée jeudi 30 janvier dernier à l’Assemblée nationale.
Elle a fait savoir sa position dans une déclaration intitulée : « Peuple congolais, soit vigilant, le décor de la fraude électorale est déjà planté ».
Lisanga Bonganga, qui l’a lue samedi 1er février à Kinshasa, rapporte radio Okapi, a dénoncé « l’intention manifeste de la CENI de piéger le parlement en vue d’aboutir à une révision de la constitution contraire à une des recommandations des concertations nationales ».
Il a dit ne pas comprendre que « la feuille de route du processus électoral présentée par la CENI soit élaborée en violation de l’article 197 de la Constitution qui prévoir l’élection au suffrage universel direct des députés provinciaux et non au second degré ».
Un avis que partage aussi la Coalition pour le vrai dialogue (CVD), une plate-forme politique de l’opposition politique dirigée par l’Union pour la nation congolaise (UNC).
« La CVD redoute que la feuille de route du président Malumalu n’ouvre grandement la voie à la corruption généralisée du système électoral avec l’introduction du scrutin indirect des députés provinciaux à l’instar de ceux que nous avons vécu avec les gouverneurs de province et des sénateurs en 2006 », a affirmé, à son tour, le coordonnateur de la CVD et député de l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga.
__
F.K
Le Potentiel
Bien qu’ayant boycotté la plénière au cours de laquelle le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), l’abbé Apollinaire Malumalu, a présenté son projet de feuille de route du cycle électoral 2014-2016, l’Opposition parlementaire a, dans une déclaration signée le 30 janvier 2014 par une vingtaine de ses membres, fait part de son rejet de ce projet.
Ce collectif de députés, dans lequel l’on compte des députés nationaux tels que Martin Fayulu de l’Ecidé, Fabien Mutomb de l’Udps&Alliés, Justin Bitakwira de l’UNC, José Makila de CDS et bien d’autres, estime que « la feuille de route proposée par la CENI viole intentionnellement la Constitution en ce qu’elle intègre certaines propositions faites par le président Kabila, notamment celle concernant l’élection des députés provinciaux au suffrage indirect, ce qui revient à la révision des articles verrouillés de la Constitution ».
Dans son analyse, l’Opposition soutient que le président de la CENI « a déjà commencé la tricherie, en violant la loi quant au recrutement et à la mise en place des agents de la CENI ».
Contrairement aux éléments de défense présentés dernièrement devant la chambre basse du Parlement par l’abbé Malumalu, ce collectif des députés de l’Opposition pense qu’« aucun appel à candidatures n’a été fait pour recruter le personnel de la CENI ».
Plus loin, le collectif relève que « les indices de tricherie sont aggravés par le fait qu’aucun préalable nécessaire à la poursuite du processus électoral, tel que recommandé par toutes les missions d’observation des élections du 28 novembre 2011, n’a fait l’objet des préoccupations de la CENI, notamment l’audit du fichier électoral, le respect strict de la loi électorale et l’amorce d’un dialogue constructif entre toutes les parties prenantes en vue de la construction d’un consensus ».
Pour toutes ces raisons, l’Opposition parlementaire estime que le président de la CENI « ne donne aucun gage de transparence et de neutralité dans le travail de la CENI ». Sa feuille de route, poursuit-elle, est faite pour éviter, à tout prix, la tenue de l’élection présidentielle en 2016 ».
Aussi, se tourne-t-elle vers la communauté nationale et internationale qu’elle demande de peser de tout son poids pour « la tenue d’un dialogue franc et sincère entre toutes les parties prenantes pour examiner la situation en vue de prendre ensemble des orientations communes pour le processus électoral ».
Bien avant cette déclaration de l’Opposition parlementaire, la frange de l’Opposition ayant participé aux Concertations nationales a également rejeté la feuille de route du processus électoral présentée jeudi 30 janvier dernier à l’Assemblée nationale.
Elle a fait savoir sa position dans une déclaration intitulée : « Peuple congolais, soit vigilant, le décor de la fraude électorale est déjà planté ».
Lisanga Bonganga, qui l’a lue samedi 1er février à Kinshasa, rapporte radio Okapi, a dénoncé « l’intention manifeste de la CENI de piéger le parlement en vue d’aboutir à une révision de la constitution contraire à une des recommandations des concertations nationales ».
Il a dit ne pas comprendre que « la feuille de route du processus électoral présentée par la CENI soit élaborée en violation de l’article 197 de la Constitution qui prévoir l’élection au suffrage universel direct des députés provinciaux et non au second degré ».
Un avis que partage aussi la Coalition pour le vrai dialogue (CVD), une plate-forme politique de l’opposition politique dirigée par l’Union pour la nation congolaise (UNC).
« La CVD redoute que la feuille de route du président Malumalu n’ouvre grandement la voie à la corruption généralisée du système électoral avec l’introduction du scrutin indirect des députés provinciaux à l’instar de ceux que nous avons vécu avec les gouverneurs de province et des sénateurs en 2006 », a affirmé, à son tour, le coordonnateur de la CVD et député de l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga.
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F.K
Le Potentiel
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