dimanche 30 mars 2014

La Kabilie ou l’incurie d’un régime qui a échoué !

21 mars 2014



«Circulez, il n y a rien à voir…tout va pour le mieux… au pays de la Kabilie» est aujourd’hui le nouveau slogan du régime au pouvoir à Kinshasa depuis 2001 et aujourd’hui en échec patent. 

Face à des promesses irréalisables et la misère sans pareil d’un peuple sans défense, le pouvoir hérité de l’assassinat de Mzé Laurent-Désiré Kabila Ka Makolo est au bout de son cycle comme jadis le mobutisme à l’issu de 32 ans d’un règne sans partage. 

Au travers du pays tout entier depuis la capitale Kinshasa aux chaumières du Congo abyssal, personne ne croit plus aux mensonges d’un pouvoir qui ne connait qu’un seul langage : celui de la VIOLENCE tout azimut contre ceux qui se mettent au travers de sa route.

Violences politiques contre les opposants : Diomi Ndongala, Fayulu, Kamerhe, Tshisekedi pour ne citer que ceux-là et violences contre la population en général. 

Les massacres des centaines des partisans du «soi disant prophète de l’Eternel» Paul Mukungubila à Kinshasa tout comme à Lubumbashi n’ont émus personne. 

On a par contre vu des congolais clochardisé filmant à l’aide de leurs téléphones portables les cadavres ensanglantés pour diffuser quelques heures plus tard des images horribles sur la toile. 

Ni l’Union Africaine, encore moins l’ONU et tous les donneurs des leçons Occidentaux n’ont levé leurs petits doigts pour condamner Kabila et ses sbires.

Une incurie sans pareil. Deux mandants présidentiels sur fond des mensonges et autres slogans creux comme à l’époque du MPR parti-Etat. 

Les «Congolais à démocratiser» n’ont rien vu venir des pompeux «5 Chantiers» sur endettement à couts des milliards des chinois, encore plus de la prometteuse «Révolution de la modernité» qui semble reléguée aux calendes grecques. 

Ni l’eau, ni les écoles, ni l’électricité, ni les hôpitaux, ni les routes et les autoroutes promises en 2006 ne sont jamais sorti des chantiers pour ne pas dire des «sentiers». 

Comme une chape de plomb, «une causa nostras qui ne dit pas son nom» composée des clans des maffieux s’est incrustée dans tout l’appareil de l’Etat que le pays entier se trouve aujourd’hui en otage par la seule volonté de quelques familles et autres courtisans qui ont su émergés depuis l’avènement en 1997 de l’Alliance des Forces Démocratiques et de Libération (Afdl) du Congo de triste mémoire.

La meilleure défense c’est l’attaque dit-on. Depuis quelques semaines, tous les moyens sont en marche pour rafraichir l’image de « issa Bidimbu» dans la mémoire collective des pauvres congolais qui flanche de fois. 

Les batteries de «tous les cabinets occultes et autres noirs» du régime sont au vert que les médias officiels (radios et Tv), ceux privés proches du pouvoir sont tous mis à contribution pour une campagne avant campagne. 

Dans cette brèche, certains médias étrangers ayant pignon sur rue dans le pays comme Radio France Internationale (RFI) ou Jeune Afrique s’y engouffrent et on ne sait pour quelle raison. 

La grande préoccupation d’aujourd’hui pour tout ce beau monde est de savoir si oui ou non Kabila partira en 2016. Personne n’ose s’intéresser à quoi pense le congolais moyen pour sa survie quotidienne.

Les caciques courtisans du pouvoir s’ingénient pour savoir comment pérenniser le régime au-delà du 29 décembre 2016. 

Ainsi plusieurs scénarios sont en lisse : Olive Lembe Di Sita, Jaynet Kabila, Zoé Kabila comme s’il n’en avait que pour «ces supers intelligents» du pays tous inconnus au bataillons en 1990. 

Quelques seconds petits couteaux sans aucunes valeurs intrinsèques sont cités comme Evariste Boshab, Aubin Minanku, Jean-Claude Mansangu ou Matata Ponyon Mapong; tous membres de la curie…

Le meilleur d’entre eux «pour ne pas singer» Jacques Chirac parlant d’Alain Jupé à l’époque, sieur Lambert Mende Omalanga a fait très fort : «Le président Kabila respectera strictement ce qui est écrit dans la Constitution. Pas plus de deux mandats successifs. En 2016, il y aura un passage de flambeau civilisé entre un président qui sort et un président qui entre » ... 

Cette déclaration du ministre de la Communication du gouvernement Matata et porte-parole de tout, le 9 mars sur RFI et TV5 Monde, n'a même pas fait rire les vaches. 

Sieur Mende oubliait de signaler que Kabila qui n’a rien d’un civilisé et aucun respect des lois de la République a fait modifier cette même Constitution à la veille du scrutin de 2011 en faisant passer l’élection présidentielle à un seul tour en lieu et place de deux tours.

L’article 220 de toutes les discordes.«C’est une déclaration de guerre. Modifier le mode de scrutin du président, c’est totalement anticonstitutionnel. 

Le suffrage universel, tout comme la durée du mandat de cinq ans et la possibilité de le renouveler qu’une seule fois, tout cela ne peut être en aucun cas modifié, car c’est ce que verrouille l’article 220», estime Martin Fayulu, un député proche de l’opposition. 

Vital Kamerhe pensant pour sa part que «si le mode d’élection du président devait être modifié, alors ce serait un recul de 60 ans en arrière». Le peuple se défendra avec violence s’il le faudra, c’est ce qu’on peut entendre dans les conversations à Kinshasa comme à l’intérieur du pays. 

Trop, c’est trop se dise la population car on ne peut se moquer autant de tout un pays durant autant des années. L’article 220 sera défendu par notre sang s’il le faudra. 

Les Ukrainiens l’ont fait, pourquoi pas nous disent d’autres. Il ne reste plus qu’à voir si le peuple aura ce courage-là. 
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Clément Wa Mbuyi
 

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