29/03/2014
Lac Kivu
La coordination de la société civile du Nord-Kivu (Est de la RD Congo) croit savoir que le naufrage de la pirogue, qui a fait une centaine de morts sur le lac Albert, « est un acte prémédité des services de sécurité ougandais ».
Exhortant les autorités congolaises à « exiger une enquête indépendante pour établir les responsabilités », elle rappelle la mort tragique de plus de 30 Congolais, en novembre 2013, sur la route Bundibugyo-Kyangwali.
« Ces Congolais sont décédés pendant qu’ils étaient conduits de force loin de la frontière. Le chauffeur du bus, qui avait fait tonneau, n'a jamais été inquiété alors que plus de 50 Congolais, grièvement blessés, sont abandonnés à leur triste sort. Jusqu'à ce jour, le gouvernement ougandais n'a jamais fourni d'explications sur ce qu'il avait qualifié de simple accident », souligne la société civile.
Pour pleurer les morts du récent naufrage, la population de Watalinga a décrété deux journées ville morte pour lundi 24 et mardi 25 mars 2014.
Tout en compatissant avec la population endeuillée en chefferie des Watalinga, la coordination provinciale de la société civile « espère que le gouvernement congolais pourra se joindre aux familles éprouvées et posera urgemment un acte de compassion à leur égard ».
Elle invite, par ailleurs, « tous les humanitaires œuvrant en RDC et le monde entier à venir au chevet de ces Congolais endeuillés »
DE son côté, le chef de la chefferie des Watalinga, Saambili Bamukoka, demande au gouvernement congolais d’« interpeller les autorités ougandaises »pour ce qu’il qualifie de « négligence dans le traitement des réfugiés congolais ».
Une quarantaine de rescapés
Une pirogue motorisée transportant des réfugiés congolais a chaviré sur le lac Albert. Ces réfugiés, ayant fui les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles ougandais de l’ADF, rentraient dans leurs villages en chefferie des Watalinga.
Du bilan du naufrage survenu sur le lac Albert le week-end dernier, on parle d’environ « 88 corps déjà retrouvés sur 251 personnes mortes ».
Selon le chef de la chefferie des Wataling, « une soixantaine de corps sont attendus à Nobili pour enterrement ». Ce nombre s’ajoute aux 19 corps qui ont été enterrés le dimanche 23 mars.
Saambili Bamukoka a estimé qu’il s’agit d’« une catastrophe qui nécessite une intervention urgente du gouvernement provincial et du gouvernement central parce que les services de la chefferie sont débordés ».
Les rescapés, une quarantaine de personnes, sont pris en charge dans des structures sanitaires en Ouganda.
Des sources contactées par Lepotentielonline.com pensent que « la vétusté de la pirogue et la surcharge seraient à la base de ce naufrage ».
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[Jack Maliro Katson]
© KongoTimes
Lac Kivu
La coordination de la société civile du Nord-Kivu (Est de la RD Congo) croit savoir que le naufrage de la pirogue, qui a fait une centaine de morts sur le lac Albert, « est un acte prémédité des services de sécurité ougandais ».
Exhortant les autorités congolaises à « exiger une enquête indépendante pour établir les responsabilités », elle rappelle la mort tragique de plus de 30 Congolais, en novembre 2013, sur la route Bundibugyo-Kyangwali.
« Ces Congolais sont décédés pendant qu’ils étaient conduits de force loin de la frontière. Le chauffeur du bus, qui avait fait tonneau, n'a jamais été inquiété alors que plus de 50 Congolais, grièvement blessés, sont abandonnés à leur triste sort. Jusqu'à ce jour, le gouvernement ougandais n'a jamais fourni d'explications sur ce qu'il avait qualifié de simple accident », souligne la société civile.
Pour pleurer les morts du récent naufrage, la population de Watalinga a décrété deux journées ville morte pour lundi 24 et mardi 25 mars 2014.
Tout en compatissant avec la population endeuillée en chefferie des Watalinga, la coordination provinciale de la société civile « espère que le gouvernement congolais pourra se joindre aux familles éprouvées et posera urgemment un acte de compassion à leur égard ».
Elle invite, par ailleurs, « tous les humanitaires œuvrant en RDC et le monde entier à venir au chevet de ces Congolais endeuillés »
DE son côté, le chef de la chefferie des Watalinga, Saambili Bamukoka, demande au gouvernement congolais d’« interpeller les autorités ougandaises »pour ce qu’il qualifie de « négligence dans le traitement des réfugiés congolais ».
Une quarantaine de rescapés
Une pirogue motorisée transportant des réfugiés congolais a chaviré sur le lac Albert. Ces réfugiés, ayant fui les combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles ougandais de l’ADF, rentraient dans leurs villages en chefferie des Watalinga.
Du bilan du naufrage survenu sur le lac Albert le week-end dernier, on parle d’environ « 88 corps déjà retrouvés sur 251 personnes mortes ».
Selon le chef de la chefferie des Wataling, « une soixantaine de corps sont attendus à Nobili pour enterrement ». Ce nombre s’ajoute aux 19 corps qui ont été enterrés le dimanche 23 mars.
Saambili Bamukoka a estimé qu’il s’agit d’« une catastrophe qui nécessite une intervention urgente du gouvernement provincial et du gouvernement central parce que les services de la chefferie sont débordés ».
Les rescapés, une quarantaine de personnes, sont pris en charge dans des structures sanitaires en Ouganda.
Des sources contactées par Lepotentielonline.com pensent que « la vétusté de la pirogue et la surcharge seraient à la base de ce naufrage ».
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[Jack Maliro Katson]
© KongoTimes
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